Chalon sur Saône

Le 28 novembre à Chalon Little Max et les courants musicaux ne feront qu'un

Le 28 novembre à Chalon Little Max et les courants musicaux ne feront qu'un

Chalonnais pur jus -on lui fait grâce des deux années passées à Dijon pour les études, et de celle consacrée à Paris- Maxime Ribotti endossera le samedi 28 novembre à 17h30 en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône, les habits de l’un des deux personnages qu’il s’est confectionnés, à savoir celui de « Zic à Malices » avec ses potes du groupe Little Max pour la circonstance, un spectacle-concert entrant dans la programmation d’A Chalon Spectacles, servi sur un plateau par l’entreprise D2P. L’autre étant Maxime l’explorateur, axé sur le théâtre interactif musical. Quant au duo musical dont il est l’un des contributeurs, il est pour l’heure mis entre parenthèses.

Entente fusionnelle avec la gent enfantine

A la base l’artiste s’est mû en tant que musicien (guitariste) au sein de groupes de rock. En cours de route sa fonction de surveillant en établissement scolaire devait le faire « dévier de son droit chemin.» « J’ai adoré le contact avec les enfants », explique-t-il pour justifier le virage pris. »Quand je suis sur scène avec eux, je me donne entièrement, avec beaucoup de générosité. Pour être honnête, mon gros point fort, c’est la complicité avec les enfants de maternelle et de primaire. J’aime bien cette tranche d’âge. Le public ado, lui, est très difficile. Je me suis rendu compte qu’ils ne se retrouvent pas dans ce qui leur est proposé. On ne s’adapte pas assez à eux. Pour ma part, il faut que j’essaie de passer des messages et donner des astuces pour s’éclater, croquer la vie », précise le trentenaire. L’inexorable chemin existentiel fait que les données changent au gré des hauts et des bas croisés. « On évolue, au début je pense que j’étais trop consensuel. Je me suis vraiment amélioré. On pourrait dire à présent que je suis un adorable gentil sale gosse ! » En revanche, nulle langueur dans ses propos : «La force de mes spectacles est basée sur l’interaction avec les enfants. Les grandes lignes sont écrites, je ne m’ennuie pas, il n’y a pas de lassitude. C’est toujours différent avec les enfants. A la fin du spectacle je vais toujours les voir. J’ai un troupeau autour de moi, ils me sautent dans les bras, m’interrogent, c’est vraiment magique !» Jusqu’au-boutiste sans que ceci ne soit péjoratif, Max l’est indubitablement. «J’ai du mal à passer à d’autres créations, surtout que je gère moi-même la création et la diffusion. Je suis en questionnement permanent. Je m’efforce d’améliorer mon jeu, ma conduite du spectacle. C’est une remise en question, du perfectionnisme qui peut devenir dangereux, mais je suis bien entouré. » 

Le temps d’imprégnation, c’est maintenant avec deux titres neufs

Les Chalonnais et ceux qui viendront dans leur sillage, auront quasiment la primeur du spectacle, car Max, également chanteur, n’envisageait pas le moins du monde une autre enceinte que sa commune d’attache. «Je suis amoureux de ma ville. Depuis que je suis gamin j’ai la passion de Chalon dans la rue. Ca m’a aiguillé à force d’en voir. C’est ici que « Zic à malices » doit se faire, et pas ailleurs. » Histoire toutefois que les ratés ne soient pas des trouble-fête, les préparatifs ont fait grand cas de la méticulosité. «Le spectacle a été joué, testé, on a des certitudes. Il y a eu deux représentations dans un café-théâtre de Saint-Galmier, dans la Loire. Les gens étaient ravis, les organisateurs aussi. On n’a pas voulu le faire dans la région chalonnaise pour garder la surprise. Nous avons été tellement sérieux et soudés entre nous, que ça a séduit. » A l’en croire le fruit de leurs deux années de besogne affiche une santé insolente, acceptons-en l’augure ! Ils seront quatre sur scène, des musiciens professionnels uniquement : outre Max, il y aura John Sende (guitares), Damien Dequiedt (basse), et Olive Montangerand (batterie). L’union sacrée semble être de mise. « Ce sont des musiciens talentueux, des gens intelligents avec un vrai côté humain. On se tire tous vers le haut. Nous avons nos qualités, nos défauts, mais nous savons tous nous écouter. » Qu’aura le public intergénérationnel à se caler dans le tympan ? « Le but du jeu est de faire découvrir les différents courants musicaux aux enfants, avec des thèmes très proches de leur quotidien. Du jazz manouche au funk, ça balaie beaucoup de styles. Il y a véritablement une grosse recherche musicale sur chaque style. » Afin de se fondre d’ores et déjà dans le futur climat ambiant, Max a la délicatesse de vous suggérer l’écoute de deux titres inédits ; voir ci-après https://soundcloud.com/littlemax-zic-malice Plus l’échéance se perçoit avec netteté, plus l’impatience le tenaille : « Je n’ai jamais fait la salle Marcel-Sembat. On a tellement travaillé qu’on arrive solides. J’ai hâte d’en découdre, il n’y a pas de fébrilité, nous sommes sûrs de nos forces. Je donne vraiment rendez-vous aux gens qui me suivent, et aux curieux. » Une bonne nouvelle est tombée dans la besace de Little Max, à savoir l’acceptation de son dossier par Mymajor Company. Le financement participatif  concerne un EP 4 titres, dont la sortie officielle est prévue pour le 28 novembre. Vous pouvez dans un élan magnanime verser votre obole à l’adresse suivante :  

https://www.mymajorcompany.com/littlemax-zic-a-malices-jeune-public

 

« Il faudrait signer avec quelqu’un pour une carrière »

 

Ces sept années vouées à caresser la jeunesse dans le bon sens du poil trouvera fatalement à un moment donné son épilogue. « J’ai envie de rompre avec le milieu enfantin. Je vais avoir besoin de refaire de la scène avec des corps adultes. C’est pourquoi j’envisage de remonter une formation. J’ai 35 ans, je me laisse deux-trois ans pour que ce soit finalisé. » Avant toute chose, si ce bon vieux nerf de la guerre allié à une logistique idoine avait la sagesse de ne pas semer inconsidérément le trouble, ce serait une grosse épine enlevée du pied… « Je voudrais pérenniser mon activité (Max a édifié en 2008 l’entreprise Big Max création N.D.L.R.), et ne plus avoir de vision à court et moyen terme, car il n’y a pas les moyens financiers pour prendre quelqu’un. A chacun son métier, et ainsi je ne me consacrerais qu’à l’artistique. J’ai l’impression que rien n’est poussé à fond, car ça entraîne un déséquilibre. Je me sens toujours avec une épée de Damoclès, de n’être pas libre dans ma tête. Il faudrait signer avec quelqu’un pour une carrière. » A bon entendeur…L’heure est cependant à la décharge d’adrénaline, générée par une motivation claire comme de l’eau de roche : »J’adore le contact avec le public, et le fait que l’on reparte systématiquement de 0. C’est un challenge, ça pimente la vie. Je n’ai personne au-dessus de moi, je m’organise comme je l’entends. Je respecte les règles de la société, mais je m’amuse avec elles. »

 

Par ici pour la réservation des places

http://www.d2p.fr/spectacle/spectacle-jeune-public/73-little-max-zic-a-malices.html

                                                                                              

                                                                                                                Michel Poiriault