Châtenoy le Royal

« Ô âmes citoyens » Marie Mercier fait part de son émotion

« Ô âmes citoyens » Marie Mercier fait part de son émotion

Marie Mercier, à la demande d’info-chalon.com, donne son sentiment de femme citoyenne sur ce qu’elle a vécu comme Parlementaire et élue de la République au cours de ces derniers jours.

Les évènements graves de Paris ont entraîné des décisions qui ne peuvent se prendre qu’en situation d’urgence. Comme Senateur-maire de Châtenoy-le-Royal, Marie Mercier, a vécu des moments forts en tant que parlementaire. Nous avons voulu recueillir ses sentiments de femme « citoyenne » et non de « politique ». 

Il faut rappeler que Marie Mercier a été élu maire de Châtenoy-le-Royal pour son troisième mandat en mars 2014, que ces élections municipales l’ont ensuite amené à un poste de vice-présidence du Grand Chalon et en juin 2015, du fait de l’invalidation de l’élection du sénateur titulaire Jean-Philippe Courtois, elle se trouve propulsée dans le fauteuil de Sénateur du département de Saône et Loire, siègant au Palais du Luxembourg.
Un parcours électif un peu hors du commun pour cette femme active, médecin de son état, épouse et mère de famille, qui a fait le choix personnel de s’investir pour les autres en passant par le chemin des urnes.


Au Congrès de Versailles


Lundi dernier, 16 novembre 2015, elle se retrouve assise dans un fauteuil de la salle du Congrès au château de Versailles, avec tous ses collègues parlementaires, députés et sénateurs, convoqués par le Président de la République pour une session extraordinaire suite aux évènements terroristes qui ont frappé la capitale. Un discours présidentiel qui fixait les grandes orientations à prendre constitutionnellement afin de mettre en place un état d’urgence et surtout fixant la position de la France dans ses moments très difficiles.
Nous avons voulu connaître le sentiment de Marie Mercier lorsqu’elle s’est retrouvée dans cette salle du Congrès de Versailles : «  J’ai vécu ce moment dans la même émotion personnelle lors de mon arrivée au Sénat, lorsque que je me suis assis dans ce fauteuil de sénateur au Palais du Luxembourg. Je me suis rendu compte de l’importance de ma fonction et surtout de l’importance d’un tel évènement, pour ma vie, pour la Nation tout en me disant au fonds de moi-même « si les choses arrivent, il faut les cueillir »
Je passe le coté impressionnant du voyage depuis le Sénat jusqu’à Versailles, en bus, encadré par les forces de police. Puis en arrivant à Versailles, dans ce lieu chargé d’histoire, j’ai vraiment senti un sentiment de gravité en ces circonstances. Je puis vous certifié que les quelques 900 parlementaires présents étaient dans ce même état d’âme. C’est un moment particulier ou chacun se sentait dans un devoir d’écoute, d’une prise de conscience de la situation grave que nous vivions. Un moment ou il ne fallait pas que l’institution que nous représentions flanche car nous étions, Sénateurs et Députés, les représentants du peuple français, élus par ce peuple. Nous sommes les garants de cette Constitution avec des règles qui font fonctionner notre Pays.
Le discours du Président de la République a été un instant solennel, emprunt de gravité, preuve que notre Pays ne flancherait pas face à une telle barbarie. De plus on se rend compte de l’importance d’une telle fonction présidentielle et j’ai senti beaucoup de pudeur et de décence de la part des parlementaires, surtout dans cette union au moment de notre hymne national.»


Aux Ames citoyens !


A travers ce récit d’un vécu de forte intensité, on sentait une émotion forte de la part de Marie Mercier, émotion qui s’accentuait par son sens du respect des responsabilités qui lui ont été confié. Une pensée pour les siens, sa famille, mais pour ceux qu’elle représente, les Châtenoyens et les habitants de son département de Saône et Loire : « J’ai vraiment compris que personne ne touchera nos coeurs et que nous n’avions pas peur. Que les citoyens français, de notre France, nous étions bien là. Que nous étions une grande Nation et qu’il nous appartenait à tous de cultiver ce terreau nécessaire à l’éducation de nos enfants : la Tolérance. Elle est avant tout un principe d’action qu’il appartient de donner à nos enfants, à notre jeunesse. Je suis tentez de dire «  Aux Ames citoyens ! ». La France est un état de droit, de lois, de justice que nous nous devons de faire respecter. »
Au lendemain de Versailles, Marie Mercier était au Palais des Congrès de Paris pour l’Assemblée des Maires de France. Un moment tout aussi important ou là encore le Président de la République est intervenu face aux maires, tous munis d’une écharpe tricolore : «  J’ai ressenti une unité républicaine quand je suis entré dans les lieux. J’ai compris combien la France est une et indivisible. La continuité de ce que j’ai vécu à Versailles, mais là j’étais encore plus présente au nom des Châtenoyens. Tout prenait son sens en la matière : la commune qui s’unit au Parlement. La notion d’unité républicaine de notre Nation était cette vivante image autour d’un souci majeur : le respect de la Constitution. »

JC Reynaud