Saône et Loire

Etat d'urgence en Saône et Loire... retour sur la soirée entre le Préfet et les maires du département

Etat d'urgence en Saône et Loire... retour sur la soirée entre le Préfet et les maires du département

L’alarme de la salle au diapason

Est-ce le stress national post-traumatique des attentats de Paris. Le préfet n’avait pas prononcé cinq mots que l’alarme de la salle mâconnaise  du Pavillon s’est déclenchée hier vendredi vers 18 h 15. Une sonnerie stridente qui a retenti quelques secondes. Le temps de préciser à l’audience que déjà, ce matin, la Préfecture avait dû être évacuée quelques minutes, le temps d’une alerte à la fuite de gaz. Les maires n’ont pas bougé et la réunion a pu continuer.

Blottis contre Arnaud

Fascination atavique pour un prénom ou les têtes de listes voulaient-elles à tout prix évoquer les sondages des régionales qui donnent encore des points supplémentaires aux listes du Front National depuis ce tragique vendredi 13 ? Les parlementaires socialistes Baumel et Durain ont en tout cas farouchement encadré au premier rang Arnaud Danjean, parlementaire européen Les Républicains spécialiste des questions de défense, très présent sur les plateaux de télévision ces derniers jours. Se sont–ils ralliés par atavisme au seul prénom ? Toujours est-il qu’on souriait en pensant à d’anciennes campagnes ou les deux sous-lieutenants montebourgeois qualifiaient cet Arnaud-là de « barbouze parachuté en goguette ». Le « barbouze » d’hier se révèlerait-il plus utile et compétent à leurs yeux aujourd’hui ? Le temps passe…

Que faire de mes futurs réfugiés irakiens ?

Un de ses administrés l’avait appelé dans la journée et cet élu d’une petite commune de l’agglomération chalonnaise n’a pas su quoi répondre. Il a donc directement posé la question à Gilbert Payet. L’administré de ce maire rural envisage d’accueillir plusieurs réfugiés irakiens dans les mois qui viennent. Pour l’instant, ce n’est qu’un projet mais le maire est déjà averti. « Ça ne peut pas marcher comme ça » a répondu en substance le Préfet. Il a précisé que les réfugiés bénéficiant du droit d’asile étaient prioritaires dans les structures officielles. Dans le département, les  déboutés du droit d’asile doivent quitter les structures d’accueil spécialisées en Saône-et-Loire, or ils représentent 60% des personnes hébergées.  Pour l’instant, après le refus de Montceau, quelques migrants de Calais, répartis sur le territoire national par décision de l’Intérieur, iront à Taizé, seul cas d’accueil en Saône-et-Loire du genre pour l’instant. La communauté a prévu d’accueillir sept personnes. 

F.G

voir l'article également de notre confrère Macon-Infos