Leo Paul Guillin, Meilleur Apprenti de France en chaudronnerie

Aller à la rencontre d’un jeune talentueux c’est un véritable plaisir pour celui ou celle qui se donne la peine d’être à l’écoute du talent qu’il dégage.

Leo Paul Guillin est cette rencontre qui donne une image d’une jeunesse réussie et engagée dans la vie d’aujourd’hui. Engagée non pas dans le sens « politique » du terme mais dans le sens du chemin qui est celui de la recherche de l’épanouissement.

Ce jeune Chagnotin de 18 ans vient d’être élu par la profession et l’Education Nationale, Meilleur Apprenti de France en chaudronnerie. Certes cette nomination ne date pas de ces derniers jours mais peu importe, la pièce de chaudronnerie qu’il a réalisé lui a valu ce titre et une récompense de la part du Ministre du Travail de l’époque, François Rebsamen. Une pièce dont il a fallu user des connaissances techniques manuelles anciennes et nouvelles et aussi d’un peu de recherche et d’innovation.
Elève au lycée chalonnais Julien de Balleure, Leo Paul Guillin a suivi un cursus classique dans sa formation scolaire et dans son apprentissage. Elève au collège de Chagny, puis une troisième à l’école du Devoir, il intègre le lycée Balleure en section chaudronnerie « parce que j’aime travailler le métal et que c’est un métier intéressant. » souligne-t-il.
Remarqué par son professeur, Jean Marc Leroux, qui sera son professeur référent durant toute la période de réalisation de « la pièce » présentée au concours de Meilleur Apprenti de France. Il décrochera ainsi la Médaille d’Or sous les couleurs des départements 21 et 71 et au nom de la Bourgogne. Il sera d’ailleurs reçu au Sénat en mars 2016 pour recevoir sa médaille des mains du Président du Sénat sous les caps de Bourgogne et de France.
Un amateur d’art et particulièrement un musicien aguerri de trombone à coulisse et piston, qui plus est créateur d’objets, de sculptures métalliques réalisées à partir de matériaux de récupération. Un artiste qui ne se vante pas spécialement mais qui visiblement aime bien ce qu’il fait et surtout cherche à le faire du mieux possible, pour son plaisir mais aussi pour le plaisir visuel des autres. Il a d’ailleurs travaillé sur la réalisation du rugbyman géant qui devrait s’élever dans le paysage chalonnais en 2016.
Leo Paul Guillin a cependant un grand souci : il souhaiterait aller sur un BTS de chaudronnerie mais pour cela il lui faut un « maître d’apprentissage », c’est à dire avoir un patron qui accepterait de l’accueillir afin qu’il puisse acquérir une bonne expérience professionnelle dans la chaudronnerie.
Malgré ses démarches personnelles nombreuses, les portes des entreprises ont du mal à s’ouvrir, non pas par manque de confiance vis à vis de ce Meilleur Apprenti de France, mais par manque de possibilités pour un bon suivi dans la formation. C’est un peu le paradoxe de cette histoire et un appel que notre site info-chalon.com lance pour espérer aider Leo Paul dans l’accomplissement d’un métier recherché. Il le mérite !
JC Reynaud