Saint-Rémy

Un papa dénonce les températures à l'école de Taisey

Un fidèle lecteur d'info-chalon.com a souhaiter interpeller publiquement sur les conditions d'accueil des enfants au sein de l'école maternelle Lucie Aubrac à Taisey, commune de Saint Rémy. ACTUALISE - La ville de Saint Rémy a souhaité apporter des explications.

Taisey, le jeudi 26 novembre 2015
Ce mercredi midi, ma fille me raconte sa matinée à l'école : « Tu sais, comme il faisait trop froid dans la classe, on est allé à la BCD et on a mis les manteaux ».
Renseignement pris auprès de la maîtresse, il faisait 14°C dans la classe de Grande Section de l'école maternelle Lucie Aubrac, située à Saint-Rémy (Taisey).
La veille, ma fille s'était déjà plainte de la même chose : il fait froid dans la classe, elle a froid. Les enfants doivent mettre leur manteau.
La situation est en l'état depuis au moins trois semaines : le lundi 2 novembre, lors du premier conseil d'école, une enseignante a indiqué que ce jour-là, lorsque les enfants sont entrés en classe, il y faisait 14°C. Lundi 23, au matin, le thermomètre indiquait 16°C.
A ce jour, aucun chauffage d'appoint n'a été installé.
La mairie, en charge des locaux, au courant au moins depuis le 2 novembre, observe un éloquent silence. Un courriel, envoyé mardi 24 novembre par une représentante des parents d'élèves, Mme Baudot, est resté sans réponse.
Là-dessus, ma fille m'a demandé « Mais pourquoi il fait froid à l'école ? »
Pourquoi ?
Estimerait-on que 14°C, c'est déjà bien assez ? Après tout, on ne s'engourdit vraiment que lorsqu'il commence à geler, et il y a loin de 14 à 0°C. Et puis, personne n'est mort de froid, il serait déraisonnable que des parents trop soucieux du bien-être de leur progéniture prissent un coup de chaud ; gardons la juste mesure des choses.
Estimerait-on que les Grands de maternelle sont plus grands, plus forts, plus résistants au froid que les autres (car il n'y aurait que cette classe à être concernée) ?
Ou bien estimerait-on qu'à trop chauffer les locaux on fait des enfants trop mous, et que s'endurcir c'est déjà apprendre (l'enseignante n'a pourtant pas évoqué ce rafraîchissant aspect pédagogique) ?
Sans doute y a-t-il des raisons à cet état de fait, sans doute y a-t-il des réponses à toutes ces questions, des arguments peut-être, qui expliqueraient la situation...
Malheureusement, on ne se chauffe pas avec des arguments, et aucune explication (ou absence d'explication, dans le cas présent), si brillante fût-elle, ne saurait faire oublier l'inacceptable : des enfants de 5 ans dans une classe non chauffée, alors qu'il gèle dehors !
Au fond, questions et réponses sont secondaires. Nous ne sommes pas face à une question, nous sommes face à un problème ; et un problème n'attend pas de réponse, il attend une solution – des plus simples au demeurant : du chauffage ! ou des radiateurs d'appoint si le chauffage est défaillant !
Va-t-il falloir, ce qui ne manquera pas d'arriver, que les enfants tombent malades les uns après les autres, pour que nos élus comprennent que décemment, on ne peut pas laisser une classe à 14°C, classe dans laquelle et les enfants et le personnel enseignant passent toute la journée ? Existe-t-il beaucoup d'adultes qui toléreraient de travailler dans de telles conditions ?
Il s'agit là d'une indignité, de celles qui suscitent l'indignation, précisément. Je suis indigné, car la limite est mince entre la négligence et le mépris. Et je le suis d'autant plus qu'on touche à ce que l'être humain a de plus cher : ses enfants.


M. Croce

La réaction de la ville de Saint Rémy

Suite à l’interpellation publique d’un parent d’élève de l’école Lucie Aubrac, la municipalité souhaite apporter les éléments d’informations suivants.
Les conditions d’accueil dans cette école ne sont pas acceptables car elle neuve et dysfonctionne depuis le début de son exploitation.
Madame le Maire, consciente du problème alerte depuis son arrivée. Une procédure judiciaire est en cours contre une dizaine d’entreprises. Des mesures de températures et des réunions techniques ont été effectuées à plusieurs reprises sans qu’un rapport d’expert avec des éléments probants puissent être rédigé.
Dans l’attente de solutions techniques, la municipalité a bien sûr installé des chauffages d’appoint dans toutes les classes.
Néanmoins, sur demande de l’avocat de la commune Maître Grillon et de l’expert judiciaire M. Piot, une nouvelle série de mesures de températures a été entreprise jeudi 19 novembre dans des conditions de fonctionnement habituelles  en présence des enfants et des enseignants.
Afin que ces résultats soient exploitables, les chauffages d’appoint ont été retirés provisoirement le temps de l’expertise. La durée prévue pour ces mesures a été de 2 jours et demi de lundi à mercredi matin. Jeudi matin les chauffages d’appoint étaient à nouveau en place et les températures raisonnables.
Les enseignants ont eu des explications sur cette procédure judiciaire et ont transmis l’information aux parents. Certains souhaitant un complément d’information ont appelé en mairie et ont été renseignés.
Afin de soutenir les enfants, l’équipe enseignante et les agents de la collectivité travaillant sur ce site, Madame le Maire accompagnée de son élue en charge des affaires scolaires et de l’équipe technique s’est rendue régulièrement à l’école.
Le rendez-vous programmé ce lundi 30 novembre avec les parents d’élèves élus de l’école maternelle sera l’occasion de faire un point d’étape sur les procédures en cours.
La municipalité consciente de cette situation préoccupante suit quotidiennement l’évolution des températures à l’école et reste à la disposition de tous.
L’équipe municipale et ses services, l’équipe enseignante et les parents d’élèves restent mobilisés ensemble pour qu’enfin, tous, puissent travailler dans les meilleures conditions.