Chalon sur Saône

UTB – Jeudi 10 décembre et vendredi 11 décembre : Questions de société, philosophie ou histoire contemporaine, 3 conférences !

UTB – Jeudi 10 décembre et vendredi 11 décembre : Questions de société, philosophie ou histoire contemporaine, 3 conférences !

Jeudi 10 décembre à 14h30, Maison des Syndicats : Les économistes sont-ils nuls ? Conférence animée par Jean Louis Doney

Depuis 2008, les économistes n’ont pas bonne presse. Ils n’ont pas été capables de prédire la crise financière. De manière récurrente leurs prédictions sont infirmées par les faits. De là à conclure que les économistes sont nuls il n’y a qu’un pas que beaucoup franchissent allègrement. Nous verrons que les difficultés rencontrées pour prévoir ne sont pas propres à l’économie mais qu’elles sont amplifiées parce qu’elles doivent prendre en compte des interactions complexes au sein desquelles l’instabilité des comportements des acteurs joue un rôle important. Au-delà de ces écueils, il faut également tenir compte du poids des positions doctrinaires qui parfois prennent le dessus sur les analyses scientifiques.

Jeudi 10 décembre à 16h30, Maison des Syndicats : Philosophie et religion chez Leibniz. Conférence animée par Michel Le Pillouer

Dans Candide, Voltaire se moque de Leibniz à travers la figure du maître de philosophie, Pangloss. Que reste-t-il 300 ans plus tard, des moqueries de l’homme de lettres face à l’impressionnante œuvre mathématique, physique et philosophique de Leibniz ? Lui, inventeur du système binaire de numération, de la formule de la force vive (mv2), corrigeant celle de Descartes (mv) et  du génial système de l’harmonie préétablie et  du meilleur des mondes possibles ? Lui qui fut enfin le diplomate visionnaire qui voulait réunir les Eglises séparées et enrôler les pays européens dans un affrontement avec  la Sublime porte, l’empire ottoman ?

Vendredi 11 décembre à 14h30, IUT ampli bc : Le triomphe des colons (1848-1900). Conférence animée par Geneviève Guerin

Ayant fait de l’Algérie, en 1848, trois départements français, la France s’efforça, non sans difficulté, de consolider sa conquête par l’installation de colons en grand nombre. Les velléités de Napoléon III de protéger les « indigènes » en faisant de l’Algérie un « royaume arabe » restèrent sans lendemain. Avec la Troisième République, à partir de 1871, ce furent les colons qui s’emparèrent peu à peu du pouvoir et imposèrent leurs vues. L’ordre colonial dont la mise en place avait commencé dès l’origine fut complété par tout un ensemble législatif. Le fossé ne cessait de se creuser entre les colons et la population musulmane, appauvrie, dépouillée des meilleures terres, privée de ses cadres traditionnels, écartée des centres de décision et sévèrement réprimée. Jules Ferry qui avait dirigé en 1892 une commission d’enquête sénatoriale pouvait écrire : « Nous les avons vues ces tribus lamentables que la colonisation refoule, que le régime forestier pourchasse et appauvrit…Il nous a semblé qu’il se passait quelque chose qui n’est pas digne de la France, qui n’est ni de bonne justice ni de politique prévoyante ». Tel fut le drame de l’Algérie coloniale.

Renseignements : UTB Chalon-sur-Saône, Tél. : 03 85 93 41 70

Textes : site UTB