Givry

La seconde édition des Oenorires, une enclave en février d'humoristes en veine de confidences

La seconde édition des Oenorires, une enclave en février d'humoristes en veine de confidences

Fruit de la passion, le festival de Givry Les Oenorires s’adosse contre des artistes en verve dispensant des saillies verbales à tout va, ainsi que sur le prisé nectar du cru et des particularités gastronomiques du secteur. Le tout brassé à souhait affiche le profil de moments pas piqués des vers, où l’humanité induite s’accorde une pause régénératrice. Il en sera ainsi du mercredi 3 au samedi 6 février 2016.

Optimisation matérialisée…et, revers de la médaille, davantage de frais…

A Givry il y avait en qualité de vitrine Les Musicaves maniant le chaud. Depuis février 2015 elles ne sont plus orphelines, Les Oenorires s’étant invitées dans la cour des grands. « Avec Philippe (Perrousset, le directeur artistique des Musicaves N.D.L.R.) et A Chalon Spectacles on travaille en synergie. Le but est de ne pas se tirer dans les pattes », garantit Antoine Demor, cheville ouvrière de l’association (Association MRgence Diffusion, président Gilbert Demor) ayant la mainmise sur le festival. Pour sa première édition, la manifestation n’a pas eu à pâtir d’un coefficient d’admission  riquiqui ni d’une rampe de lancement poussive. « On a été surpris de l’engouement », affirme celui qui, en d’autres circonstances, s’avère un humoriste patenté. En 2015, deux soirées, quinze bénévoles, six artistes sur scène, plus de quatre cents spectateurs, six viticulteurs, et neuf artistes et techniciens salariés sur l’événement, ont créé un précédent solidement campé sur ses deux jambes. Forts du galop d’essai instantanément transformé en une certaine prospérité, les organisateurs ont persisté et signé, afin que leur pré carré gagne en consistance, développement aidant. La vitesse supérieure est passée. En attestent les treize artistes (douze sur les planches, au cours de mouvements artistiques présentés par l’humoriste Victor Rossi), les quatre soirées, la vingtaine de salariés. Deux sites ont été retenus, à l’auberge la Billebaude pour le démarrage, et à la salle des fêtes en ce qui concerne la suite des événements. On a ainsi redéfini ce qui pouvait l’être afin d’améliorer l’existant. Tels la rationalisation de l’espace afférent à la salle des fêtes, accentuée par la participation pleine et entière de la Billebaude, l’une des pièces maîtresses de la vie culturelle givrotine, l’accessibilité des billets d’entrée, ou le théâtre d’improvisation durant lequel les spectateurs deviendront acteurs. De quoi changer en mieux la nature profonde du rassemblement, et inciter à accourir vers lui, sachant que les dégustations vineuses préluderont aux spectacles. La bonne tenue de la programmation ne saurait toutefois bouter hors de son champ de vision le bon vieux nerf de la guerre. « Jusqu’au dernier moment je vais rechercher des partenaires, certains n’ont pas resigné. Le budget global passe de 9000 à 16.000 euros (prévisionnel), tandis que le coût moyen d’une soirée atteint presque 5000 euros, hormis le mercredi soir », certifie Antoine.

 

 

Par ordre chronologique

  • Mercredi 3 février à 20h30, à l’auberge la Billebaude: la soirée improvisée. Au menu, la Compagnie du Oui (avec Pascal Roubaud et Elisabeth Andres) interprétera « Les voyants allumés ». Tarif unique : 10,00 euros. Bar et restauration de produits locaux assurés sur place avant, et après le spectacle
  • Jeudi 4 février à 20h30, salle des fêtes de Givry (dégustation dès 19h15) : la soirée duos. Camil et Aurel s’occuperont de la première partie, avant de transmettre le relais à Oldelaf et Alain Berthier, dans « Le projet Michel Montana » ; bar et restauration de produits locaux de 19h15 à 20h30, à l’entracte et en fin de spectacle
  • Vendredi 5 février à 20h30, salle des fêtes de Givry (dégustation dès 19h15) : le plateau découvertes, avec Marine Baousson, Benjamin Leblanc, Julie Villers, et Manon Lepomme ; bar et restauration de produits locaux de 19h15 à 20h30, à l’entracte et en fin de spectacle
  • Samedi 6 février à 20h30, salle des fêtes de Givry (dégustation dès 19h15) : les agitateurs d’idées. En première partie Aymeric Lompret opérera avec un extrait de « C’est trop pour moi », tandis que Manuel Pratt, lui emboîtera le pas avec son best off ; bar et restauration de produits locaux de 19h15 à 20h30, à l’entracte, et en fin de spectacle

Tarifs pour chacune des trois soirées : normal 14,00 euros, réduit 10,00 euros ; pass deux soirées : 26,00 euros, pass 3 soirées : 36,00 euros

Enfin, notez le stage « A vous de jouer » animé par la Compagnie du Oui, qui se déroulera de 9h30 à 15h le samedi 6 février, destiné au grand public soucieux de « faire comme si » en situation. Ou comment se remettre en question plaisamment, tout en se familiarisant avec le b.a-ba de l’impro. Coût : 25,00 euros, incluant le repas à la Billebaude.

Antoine Demor aura agi au coup de cœur quant à sa sélection, sans omettre pour autant une cohérence artistique. « On a un panel très large et on s’internationalise. Nous ne sommes pas peu fiers de faire venir M. Oldelaf. D’habitude il remplit les Zénith. Il a eu un énorme succès à Avignon. Néanmoins, Pratt et Oldelaf ne sont pas forcément très connus, mais on les programme, on prend le risque », a émis comme opinion l’organisateur en chef.

 

Contacts/Réservations/Informations

[email protected]; 07.85.34.36.70 ; www.lesoenorires.fr

                                                                                            Michel Poiriault