Opinion de gauche

François Rebsamen accuse François Sauvadet de vouloir «faire payer à Dijon sa déception électorale»

Les Dijonnais sont-ils sur le point de payer très cher la déception électorale de François Sauvadet aux élections régionales ?


C’est la question que je me suis posée comme maire de Dijon et président du Grand Dijon, en prenant connaissance des propos tenus par le candidat malheureux, lors de la première séance publique du Conseil départementale à l’issue des élections régionales.
Monsieur Sauvadet dans un discours tout en force, entre amertume et esprit de revanche, a en effet annoncé publiquement son intention de retirer le soutien du Conseil département aux actions et projets de Dijon : premier grand équipement visé, la tribune du stade Gaston Gérard, mais aussi le soutien financier à la prévention spécialisée dans certains quartiers de la Ville (pourtant dans les compétences obligatoires des départements). Les supporters du DFCO apprécieront, tout comme les habitants des quartiers qui aspirent à la tranquillité.
Est-ce sa conception de la solidarité territoriale ? Dijon est une ville solidaire qui n’a jamais tourné le dos à ses partenaires du Département. Pour preuve parmi d’autres, la ville accueille et subventionne, c’est bien normal, de très nombreuses associations départementales dont le siège est situé dans la commune.
C’est ma conception de la solidarité, à l’inverse de François Sauvadet qui oppose en permanence le monde rural à la Ville. Ce qui est non seulement stérile mais aussi particulièrement dangereux comme le montre le score du Front National dans certaines campagnes de la Côte d’Or.
Je lui rappelle aussi que les grands projets de Dijon servent bien souvent toute la Côte-d’Or,
Je souhaite que François Sauvadet, dont la déception est légitime, reprenne rapidement un peu de hauteur. Dijon est la capitale d’une nouvelle Grande Région. Le retrait du soutien du Département aux projets qu’elle porte serait non seulement une injustice, mais une erreur devant l’avenir.
Et s’il faut encore convaincre François Sauvadet, je l’invite à la projection du son et lumières de vendredi, dont l’ambition est justement de rendre hommage au mariage historique de la Ville et la vigne, à l’origine de l¹inscription de Dijon par l’Unesco au patrimoine de l’Humanité. Ainsi verra-t-il en grand que Dijon, capitale de la Bourgogne, remplit tout son rôle de vitrine et de locomotive des richesses de tout notre territoire.
François Rebsamen,
maire de Dijon, président du Grand Dijon