Chalon sur Saône
L'association chalonnaise Afrique Terre Des Hommes et l'implantation d'un centre social au Congo, une conjecture de moins en moins hypothétique...
Publié le 21 Décembre 2015 à 21h08
L’association Afrique Terre Des Hommes porte une très belle dénomination, et au-delà de l’aspect esthétique, elle croit dur comme fer à ce pourquoi il lui a été prêté vie : la vulgarisation du continent africain. Pour ce faire utilise-t-elle à Chalon-sur-Saône trois garants : l’art culinaire, ainsi que la promotion de la culture par le biais du chant et de la danse. Des activités attrayantes en soi, mais également des tremplins au profit d’un futur centre social à architecturer et ériger dans la capitale congolaise, car le fait de secourir son prochain céans et outre-Méditerranée figure en lettres d’or sur sa feuille de route…
On mange, chante, danse, un terreau fertile aux fins d’hymne à la joie
Montée de toutes pièces en 2010, l’association a très rapidement subi une très sérieuse baisse de régime, au point d’être mise en sommeil de 2011 à 2014. Foin du passé, elle est repartie de plus belle, avec une bonne trentaine d’adhérents pilotés par la figure de proue qu’est David Mayingila, son président-fondateur. Sachez qu’elle mettra en place sa première assemblée générale au mois de mars prochain, renouvellement du bureau à la clé. Dans cette perspective, toutes les personnes désireuses de rendre opérantes leurs compétences seront les bienvenues (dans les domaines de la rédaction de pièces administratives, de la comptabilité, etc.). Idem en ce qui concerne les cotisants, leur nombre grandissant ne pouvant que concourir au bon fonctionnement d’Afrique Terre Des Hommes. Lors de ses jours de permanence, sous la conduite de David et d’Anastasie notamment, un atelier cuisine permet à partir de 18 ans de toucher du doigt la réalité des saveurs d’Afrique, et ensuite de s’en délecter, moyennant la modique somme de trois euros par séance. C’est très convivial, parfois la régie des Prés Saint-Jean fournit des légumes à titre gracieux (l’an prochain à la fête du quartier l’association aura en outre la responsabilité du bar, excellente force financière d’appoint), ce qui soulagera d’autant la trésorerie. Cerise sur le gâteau, les maîtres-queux réalisent par ailleurs le tour de force d’acclimater le cas échéant les plats régionaux français à ceux du continent noir ! Il n’est toutefois pas obligatoire de prendre part à la préparation, pour des raisons d’hygiène et d’exiguïté, voire de manque de motivation. Mieux vaut cependant réserver à l’avance, le déjeuner de l’arrêt méridien étant limité à douze personnes. L’atelier sait également s’exporter, pour peu qu’on lui fasse signe ; des associations, comités de toutes sortes, etc. et même des particuliers (fêtes, anniversaires…) peuvent avoir recours à son savoir-faire. « C’est le moyen de se faire connaître, tout en gagnant quelques sous pour le projet Congo, puisqu’un euro sur les trois d’un repas est reversé en sa faveur », explique David. D’autre part, chaque jeudi, et le 3ème samedi de chaque mois, à l’annexe de la Maison de quartier des Prés Saint-Jean, on s’ouvre à autre chose, histoire de contribuer au développement personnel, à l’attitude altruiste, et à l’intégration. On y chante –quasiment que du gospel-, alors que si le besoin se fait sentir, partir animer des petites manifestations constitue une bouffée d’air frais supplémentaire. Côté danse, nous avons affaire à un mélange de danses africaines et européennes. « Depuis deux-trois jeudis c’est très intéressant, on peut procéder à des mixages », se réjouit David. L’an prochain ce sera plus formel, vu que des cours en bonne et due forme prendront la suite.
Vade retro l’assistanat, l’impact humanitaire te défie
Il y a un an et demi, le projet Congo quittait les limbes, depuis il a pris de la consistance et semble aller crescendo. « Il s’agit de la création d’un centre social pour la population de Kalamu, l’une des vingt-six communes de Kinshasa, la capitale. On a déjà le terrain. Des questions nous assaillent : que met-on dessus ? Qui cible-t-on, les jeunes, les parents ? Les enfants, c’est par eux que l’on va commencer, car ils sont dans la rue, même s’il y a des adultes aussi. Le but, c’est de donner la possibilité aux jeunes de s’épanouir, se développer et d’avancer dans la vie. Ils ont un rêve : réussir, ça se voit dans leurs yeux. En Afrique, il y a beaucoup d’aides pour les ONG, toutefois c’est à court terme, on ne pense pas vraiment à long terme. J’ai envie d’amener une Maison de quartier, adapter un savoir à leur rythme, en nous collant au mode de vie africain », plaide David Mayingila. De quelle manière donc s’y prendre sans bouleverser les us et coutumes plus que de raison ? Le président d’Afrique Terre Des Hommes veut voyager loin, il ménage par conséquent sa monture, actionnant le remue-méninges. « Ce n’est pas de l’assistanat, c’est de l’humanitaire. Comment peut-on aider l’autre à 8000 kilomètres d’ici ? » N’ayant rien d’un ingrat, David sait renvoyer l’ascenseur. « La ville de Chalon a vraiment beaucoup participé, avec la mise à disposition d’un local, d’un autre de 20 m2 sur l’île Saint-Laurent afin d’y stocker du matériel à destination du Congo, c’est d’ailleurs déjà bien rempli. Elle est derrière nous, c’est une première victoire. Et puis aussi grâce aux Maisons de quartier qui dépendent d’elle, celle des Aubépins étant la maison-mère. Pascal Terrier, son directeur, est tombé tout de suite fou amoureux de ce projet, il a énormément apporté. Le Grand Chalon aussi attend la finalisation du projet. On a fédéré tout autour de nous plein de gens. »
Une espérance de vie particulièrement basse
Quoi qu’il en soit, de l’eau va couler sous les ponts avant qu’un bâtiment ne remplisse l’espace circonscrit vacant dans la capitale du Congo. « Le premier coup de pioche, ce sera au plus tôt dans cinq ans, puisque nous devons trouver des partenaires locaux », déclare prudemment David. De quelle façon les autorités congolaises perçoivent-elles les méritoires efforts français ? « Là-bas on est véritablement en attente de ce projet, nous allons essayer de d’agencer un jumelage social. Le Congo est en construction par rapport aux guerres vécues. 15% de la population seulement bénéficient de l’électricité, tandis que 30% auront accès à l’eau potable en 2016. Ils ont un besoin énorme de construire à tous les niveaux. Les infrastructures sont leur priorité. Je pense que la prévention sanitaire serait la première chose à faire, l’espérance de vie est à 45 ans ! »
Un voyage d’étude au mois d’avril 2016
Un séjour d’une semaine a été programmé pour le printemps prochain, durant lequel une délégation comprenant trois directeurs de Maisons de quartier chalonnaises, un médecin, trois personnes d’Afrique Terre Des Hommes, un élu peut-être…se rendront compte de visu du contexte, en établissant des relations enclines à la positivité. «Pour imager et toutes proportions gardées, il s’agit d’un quartier défavorisé, les Aubépins, qui va soutenir un autre quartier défavorisé de la capitale du Congo. Les gens d’ici donnent un amour magnifique de ce projet. Ce voyage va nous faire du bien pour remplir les vides de nos interrogations », affirme mordicus David Mayingila. Affaire à suivre…
Les marches à suivre pour des contacts directs
L’association (basée au n° 8 de la rue du Pont de Fer) tient des permanences au n°2 de la rue Louis-Breguet à Chalon le lundi (10h à 18h30), le jeudi (de 10h à 17h), et le vendredi (de 10h à 18h30). Pour assurer différemment la jonction, prière d’écrire à l’une de ces adresses : [email protected], [email protected], ou de téléphoner au 07.62.97.97.14
Michel Poiriault
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