Grand Chalon

"Le transport à la demande fonctionne sur 32 communes... pourquoi pas à Lux" lance Sébastien Martin, Président du Grand Chalon

"Le transport à la demande fonctionne sur 32 communes... pourquoi pas à Lux" lance Sébastien Martin, Président du Grand Chalon

Visiblement remonté contre ce qu'il qualifie de "désinformation", Sébastien Martin, Président du Grand Chalon accompagné d'Eric Mermet, Vice Président en charge des transports ont réaffirmé leurs arguments et rappelé les aménagements proposés et qui entreront en vigueur le 4 janvier.

Depuis le mois d'octobre, la mobilisation d'un certain nombre de Luxois, soutenus par leurs élus, ne faiblit pas. En cause, le redéploiement du réseau de bus sur le Grand Chalon et en ce qui les concerne celui de la ligne 2 du réseau. Sébastien Martin, Président du Grand Chalon a souhaité dénoncer la "désinformation" orchestrée par quelques-uns. "Quand j'entends que certains élus dénoncent l'impact sur les scolaires mais cela ne touche pas les scolaires. Deux trajets supplémentaires ont été rajoutés dans le dispositif celui de 9h32 et de 11h34 dans un sens et 14h25 et 16h30 dans l'autre sens. Pour les demi-pensionnaires, une navette spéciale a été affrêtée pour les collégiens de Saint-Rémy afin qu'ils puissent rentrer chez eux". 

Sébastien Martin et Eric Mermet dénoncent les accusations faites à l'encontre du Grand Chalon, "ça se passe très bien partout ailleurs. Sur le nord de l'agglomération, le transport à la demande a été déployé et il n'y a aucun souci parce que les élus locaux ont joué le jeu. A Champforgeuil, il n'y a aucun problème. Les élus responsables ont compris quel était l'intérêt de la démarche". Pour corroborer leurs propos, les deux élus affichent la série de rencontres organisées depuis un an. Des rencontres qui concernaient exclusivement les élus. "Il fallait améliorer la fréquence avec des trajets plus simples, plus lisibles et plus courts" lance Eric Mermet, "alors que contrairement à certaines affirmations, aucun arrêt n'a disparu bien au contraire, c'est juste le type de transport qui a changé" insiste-t-il.  Sébastien Martin affiche les réunions du 27 mai, du 11 juin et du 4 juillet avant d'en préciser d'autres dont la dernière celle du 22 décembre avec à chaque fois la présence d'un élu de Lux. "A la dernière, du 22 décembre, le maire de Lux n'a strictement rien dit" précise Eric Mermet. 

"Depuis 2005, 32 communes sur 38 sont concernées par le transport à la demande et ça se fait très bien partout ailleurs, la seule contrainte étant de réserver 2 heures à l'avance avec la possibilité d'organiser ses transports sur une période de 10 jours. Les transports coûtent 10 millions d'euros au Grand Chalon par an alors que les recettes liées à la billetique ne représentent que 10 %, alors quand je lis certaines accusations, il faut savoir de quoi on parle" dénonce fermement Sébastien Martin avant de donner les chiffres d'utilisation, "on parle d'horaires de bus qui concernent que 1,5 voyageurs par course à Lux. Est-il raisonnable de financer des tournées de bus sans personne. Le principal adversaire du transport public c'est le transport à vide". 

"J'en appelle à la responsabilité des élus plutôt que de jeter de l'huile sur le feu"

Eric Mermet a tenu à saluer "l'esprit de responsabilité de Bernard Duparay, maire de Sevrey qui a parfaitement compris quels étaient les intérêts du dispositif". "On fait les réformes dans le dialogue avec les élus, il faut dire la vérité aux gens. Est-ce que les salariés sont prêts à financer des bus à vide qui consomment du 40 litres/100 ? C'est ça la réalité". 

Sébastien Martin a reconnu "oui on n'est pas parfait mais tout est entrepris dans la concertation et pédagogie avec les élus. Lorsqu'ils jouent leurs rôles comme interface avec la population, ça ne pose aucun problème".

A Sevrey et à Lux, un tractage dans les boites aux lettres a été organisé afin de donner les derniers éléments qui entreront en vigueur ce 4 janvier. De leur coté, les opposants au TAD sur la ligne 2 et 4 sont appelés à se réunir lundi à 8h15 sur le parking de la sucrerie à Chalon sur Saône. Un collectif d'usagers devrait également voir le jour à l'image des comités de ligne mis en place par la SNCF; 

Laurent Guillaumé