Opinion de gauche
Pour le NPA «Un an après Charlie, Hollande déchoit...»
Publié le 07 Janvier 2016 à 11h22
Janvier 2015, ce sont les attentats de Charlie et le rassemblement de millions de citoyens. Une mobilisation qui parle de liberté d'expression, de pensée, de conscience, de laïcité, de fraternité... Un an après, la peine et l’indignation sont toujours là, mais ce n'est plus le temps des libertés... c'est celui du sécuritaire, de l'arbitraire, de la méfiance de l'autre.
Toute l’année, les actions du gouvernement ont écorné ce bien commun : les mesures économiques ont privilégié les entreprises, le droit du travail a été grignoté, les baisses des dépenses ont touché les services publics et les territoires où la jeunesse et la culture sont les principales victimes. Le chômage de longue durée s’est installé et avec lui la pauvreté et l’exclusion sociale se sont développées.
Les dividendes se sont envolés (+ 40 %) alors que le SMIC a atteint avec peine les 0,6 % d'augmentation.
Cette idée de bien commun, d’intérêt général a été ensevelie pour satisfaire des visées à court terme : les élections départementales et régionales. Les hommes et les femmes politiques n’ont pas défendu un programme, des projets de société, mais des places d’élus à conserver ou à gagner.
Dans ce contexte politique mortifère, les attentats du vendredi 13 novembre sont survenus, brutaux, ignobles, révoltants. Mais à l’inverse de ceux de janvier, les rassemblements citoyens n’ont pas pu se réaliser. L’interdiction de se réunir, de marcher ensemble… a laissé chacun se replier sur lui-même, a favorisé l’entre-soi. Certains ont fleuri la place de la République sous bonne garde policière, d’autres ont bravé l’interdiction de manifester et se sont retrouvés en garde à vue, d’autres l’ont contournée en créant des chaînes humaines. Les écologistes et les défenseurs de la planète se sont retrouvés être considérés comme des individus activistes et dangereux, consignés chez eux pour certains, le temps du grand "barnum" de la COP 21. Il fallait tout contenir, tout éteindre…
Cette absence de rassemblement citoyen, d’émotion commune, de solidarité populaire a permis à l’état d’urgence de s’installer, de se prolonger avec l’assentiment de la population. Les déclarations successives du président et de son premier ministre sur l’état de guerre permanent entretiennent intentionnellement la peur. Un climat angoissant indispensable pour asseoir les projets de constitutionnalisation de l’état d’urgence et l’extension de la déchéance de nationalité aux Français binationaux. Le président se légitime « père protecteur de la Nation ».
Des militants de la Gauche Radicale, du Parti socialiste, des personnalités politiques, universitaires, juridiques, artistiques, de nombreux citoyens prennent la parole, des protestations s’élèvent et rappellent que ce sont des projets de l’extrême droite, mais le président Hollande reste « droit dans ses bottes ». Il s’appuie sur l’opinion qui le suivrait ...
Pour sortir de cette impasse, certains membres du gouvernement proposent l’extension à tous les Français condamnés pour terrorisme – quitte à créer des apatrides –, on entend également d’autres propositions comme « l’indignité nationale », la « déchéance de citoyenneté » ou la « déchéance républicaine ». Bref, tout faire pour « sauver le soldat Hollande » !
Et ce n’est pas fini !
Un nouveau projet de loi de réforme pénale vient d’être transmis au Conseil d’État. Il suggère l'instauration d'un Etat d'exception permanent, d’un État policier où chacun est suspect. Les juges seraient écartés au profit de l’exécutif, des préfets, des policiers et des gendarmes, ces derniers bénéficieraient de l’irresponsabilité pénale pour l’usage de leur arme – plus besoin de légigtime défense. Les magistrats seraient évincés au bénéfice des procureurs nommés par le gouvernement.
Ce qui compte pour la "sainte trinité" qui manoeuvre (Hollande, Valls, Cazeneuve), ce sont les élections présidentielles et donc tout faire pour que François Hollande se retrouve au second tour contre Marine Le Pen.
Ainsi, nos "chefs de guerre" sont en train de ruiner l'Etat de droit démocratique. Ils escomptent peut-être que le bruit fait autour de la déchéance de nationalité couvrira la petite musique de leurs mesures de basse police. Ils pensent sans doute que l’arbre de la révision constitutionnelle cachera leur misérable machination législative et politicienne. Il faut secouer les consciences pour empêcher l'avènement de leur Etat de police et de suspicion.
En réalité, la déchéance qui semble se nouer aujourd’hui est bien celle de la gauche. A moins que tous « les déchus » de cette gauche au pouvoir, redressent la tête, sortent de leur propre état de sidération, et parlent d’une même voix, au-delà des différences des uns et des autres, afin de bloquer ces projets iniques et cyniques.. Pourquoi pas une manifestation nationale contre ces sinistres "mutilations des libertés", avant le vote, comme le propose le NPA et d'autres forces de la gauche, des associations ? Pourquoi pas un front commun, un comité national contre la déchéance de la nationalité, fondé sur un objectif rassembleur, dans un état d’esprit respectueux de nos diversités politiques ? Tout est à débattre et à imaginer ensemble. Mais il y a urgence car nous sommes nombreux à souhaiter un sursaut populaire, social et politique qui puisse briser et retourner ce tragique glissement à droite de la classe politique. Un an après Charlie, pour sauver sa peau, Hollande nous promet le néant....
Meilleurs voeux pour 2016
Jean-Guy Trintignac NPA 71
-
CONSEIL REGIONAL BOURGOGNE -FRANCHE COMTE - Gilles Platret accusé par la majorité régionale de "bordéliser les débats"
-
Le député de Saône et Loire, Eric Michoux, dénonce les propos de Sébastien Martin et l'appelle " à un débat apaisé"
-
Quand un Maître restaurateur travaille avec un Maître traiteur, les menus traiteurs sont succulents !
-
Dracy-le-fort, Montbellet, Sennecey le Grand, Monceau les Mines... des accidents en pagaille ce vendredi soir
-
Départ à la retraite de Pascal Guillet : Derniers jours au Paradis
-
Deux blessés dans une perte de contrôle dans la nuit à Châtenoy le Royal
-
Grosse affluence à la traditionnelle dégustation d’huîtres, escargots, saumon et fromage fort organisée par le Châtenoy Rugby Club (CRC).
-
Pascal Guillet a cédé les clefs du ‘Paradis’
-
Les Pires Noël ont respecté la tradition ce dimanche matin
-
A deux ans des prochaines municipales, Frédéric Bouchet, maire de Louhans, se livre à info-chalon.com
-
SPA de Châtenoy : un élan de générosité pour un Noël des Animaux réussi !
-
TRIBUNAL DE CHALON - Nous sommes à quelques jours de Noël et voilà pas qu’un coiffeur dominicain qui vit en Espagne prend 2 ans ferme pour transport de drogue.
-
Le sondage du jour sur info-chalon.com
-
Accident de la rue André Gide de jeudi matin... le conducteur interpellé
-
Incendie à la discothèque le Copacabana à Beaune
-
Donné par Gospel Chalon, le concert de Noël du Rotary Chalon Saint-Vincent contribue à financer l’accueil d’une chienne d’assistance judiciaire à l’hôpital William-Morey
-
TALENTS SUR SAONE 2024 - Du pur bonheur chalonnais ...
-
Les voisins se réunissent pour célébrer les fêtes de fin d’année
-
MISS FRANCE 2025 - Miss Martinique ,Angélique Angarni-Filopon, remporte le titre
-
Une perte de contrôle à Saint Germain les Buxy et à Montchanin
-
Les sapeurs-pompiers appelés pour un feu de réfrigérateur à Saint-Rémy