Opinion

Prison ferme pour les syndicalistes de Goodyear : Non à la criminalisation de l’action collective !

La Confédération Nationale du Logement dénonce avec fermeté la condamnation des huit syndicalistes CGT de Goodyear Amiens à 9 mois de prison ferme. Elle s’inquiète par ailleurs du caractère politique répressif de cette condamnation, sans précédent pour le mouvement social dans toute l’histoire de la Vème République.

La semaine dernière, huit anciens salariés de l’entreprise Goodyear ont été condamnés à 24 mois de prison, dont 9 mois ferme, pour avoir retenu en 2014 pendant plusieurs heures, deux de leurs dirigeants dans le cadre d’une mobilisation pour leurs emplois.

 

Cette peine, qui intervient alors que les deux dirigeants en question ont retiré leur plainte, revêt un caractère hautement politique.

Depuis les attentats de novembre, le gouvernement se sert des pouvoirs que lui confère l’état d’urgence sans lien avec la lutte contre le terrorisme, en assignant à résidence des militants progressistes.

Aujourd’hui, il tente d’intimider des syndicalistes qui défendent leurs emplois au lieu d’apporter des réponses satisfaisantes à la lutte contre le chômage. Cette tentative de criminalisation de l’action collective doit cesser !

 

Plus que jamais, il est indispensable de préserver les libertés syndicales et associatives dans de la société dans son ensemble.

Aux côtés des habitants, des consommateurs, des salariés, les actions de terrain des organisations syndicales et associatives permettent une défense effective des droits des usagers et des salariés, participant ainsi à l’amélioration du vivre ensemble.

 

La CNL assure de son soutien les huit syndicalistes de la CGT Goodyear et demande au procureur de la République d’abandonner immédiatement l’ensemble des poursuites qui pèsent à leur encontre.