Opinion

CENTER PARCS DU ROUSSET : La réaction du «collectif le Geai du Rousset» à l'annonce de Pierre et Vacances

Le collectif Le Geai du Rousset a participé activement au débat public animé par la Commission Particulière de Débat Public qui s’est tenu du 20 avril au 4 septembre 2015. Suite au  débat, Pierre et Vacances (P&V) devait « arrêter, expliciter et rendre publique sa décision quant au principe et aux conditions de la poursuite éventuelle du projet » au plus tard le 3 février.
 Cinq mois après la fin de la CPDP, Pierre et Vacances a annoncé qu’il ne remettait pas sa copie, ayant encore des études à faire.
Ces études doivent porter sur les risques environnementaux dénoncés lors du débat public, entre autres par Le Geai du Rousset
 P&V reconnait ainsi la faiblesse environnementale de son projet sur des sujets à risques comme les nuisances dues aux aménagements des voies d’accès et des réseaux , à la station de retraitement des eaux usées, aux risques de pollution dus aux vidanges de la piscine, sur  la présence de  la Cistude d’Europe, espèce protégée… etc. 
Il faudra, évidemment  que ces études soient accessibles et à disposition de l'ensemble des habitants qui en feront la demande conformément à l'esprit du débat public.
Le collectif a également alerté sur les limites  du modèle économique. En effet, P&V a besoin de l'argent public pour réaliser un projet qui ne peut voir le jour sans un appui financier primordial de la Région et des Départements de Saône et Loire et du Jura.
Car pour Pierre et Vacances, des financements publics sinon rien ! 
Dans ce report, nous remarquons aussi que des doutes semblent se faire jour, chez celles et ceux qui gèrent l’argent public et ont à envisager l’avenir de la Région.
Des doutes, sur la fiabilité, la rentabilité économique de ces deux projets qui, par le jeu de « partenariats » public-privé, font porter tous les risques sur les finances publiques et aucun sur la multinationale immobilière P&V qui aura réalisé des profits importants dès avant l’ouverture des Center Parcs alors que les collectivités devront attendre une vingtaine d’années un hypothétique remboursement.
Nous espérons également une décision qui s'inscrive dans les ambitions de l'accord universel de la COP21 : nécessité d’une transition économique porteuse d’emplois utiles dans l’agriculture, les économies d’énergie, le développement des énergies renouvelables, le bien vivre dans nos territoires, etc…
Nous attendons des élu(e)s, qu’ils/elles prennent  conscience que de tels projets de « l’ère de l’abondance » et du gaspillage sont révolus et que d’autres, liés à l’avenir sont à inventer et à promouvoir plutôt que de faire cadeau de l’argent public, rare selon les dires unanimes de nos élu(e)s  à une multinationale comme P&V.
Le collectif  Le Geai du Rousset  ainsi que toutes les associations et personnes qui en font partie, continueront à combattre, avec leurs homologues de Poligny, ce projet « miroir aux alouettes »  et qui, de plus, consiste pour P&V en un « hold-up sur les finances des collectivités locales » (P.E. Scherrer). Et avec elles le collectif Le Geai du Rousset continuera à se mobiliser pour une vision alternative et écologique du développement local en tous lieux du Département et de la Région et contre ces projets de Center Parcs. 
Le Collectif « Le Geai du Rousset »