Grand Chalon

GRAND CHALON - La question du logement privé à Chalon soulève les débats

GRAND CHALON - La question du logement privé à Chalon soulève les débats

Malgré l'absence du maire de Chalon, retenu sur le dossier de l'aménagement de la place De Gaulle, pour cette séance plénière de conseil communautaire, un dossier éminemment Chalonnais a pris le dessus.

D'ici  quelques mois, les 35 documents de PLU locaux répartis sur l'ensemble de l'intercommunalité seront régis par un document unique à l'échelle du Grand Chalon, a conclu Dominique Juillot accompagné d'Alain Rousselot-Payet. Les deux élus ayant piloté l'opération de concertation visant à la rédaction d'un PLU intercommunal ont présenté l'aboutissement de leurs travaux. Des travaux qui n'avaient rien d'une surprise puisque tout avait été travaillé en amont au travers de différentes commissions au seins desquelles tous les élus étaient invités à participer. "On va rentrer dans le dur maintenant... et quand on sera dans le dur, il faudra trancher parce qu'on sera comptable de la réussite collective qu'on aura ou pas" a terminé Dominique Juillot. 

Un marché immobilier très détendu au coeur des débats

Nathalie Leblanc pour le groupe Convergences a pointé du doigt "un marché immobilier très détendu. Une vacance importante est signalée malgré les efforts entrepris par l'OPAC de Saône et Loire. Mais on s'inquiète des annonces formulées sur l'Ile Saint Laurent, sur la Sucrerie, à la rue de Traves ou au bois de Menuse. L'aide à la rénovation des logements existants est une très bonne chose que nous soutenons mais cela ne pourra enrayer la vacance des appartements. Les propriéraires chalonnais seront les premières victimes et on vous recommande la plus grande prudence". 

Pour Dominique Juillot, "il ne faut pas balayer au regard de ce seul enjeu".

Alors que Nathalie Leblanc n'a pas fait acte d'une totale opposition au PLUI, Dominique Juillot a demandé à ce que le projet soit regardé dans sa globalité plutôt que par la seule problématique de la vacance de logements à Chalon sur Saône. "Le PLUYI 2018-2030 produira 4000 logements neufs. Il y a 8 % de logements vacants actuellement et on atteindra les 9 % si nous ne faisons rien. L'objectif étant de redescendre à 7,5% soit de 30 logements/an."

"C'est un sujet important de planification" pour Christophe SIrugue

Avec le nombre important de programmes immobiliers privés dans les cartons de l'équipe en place tant du côté de la ville de Chalon que du Grand Chalon, Christophe Sirugue a dénoncé des éléments débats aussitôt caractérisés par des postures politiques, "on ne peut pas appeler au débat et après considérer que les éléments du débat sont des positionnements politiques" répondant à Sébastien Martin. "Vous avez raison de suggérer des logements attractifs avec des logements différents, des logements avec terrasses, grands volumes et on ne le conteste pas, à l'image de la pointe sud des Près Saint Jean. Sauf qu'il faut être vigilant sur un nombre trop important de logements neufs. Le risque est trop important pour les propriétaires actuels de mal vendre ou de mal louer parce que notre démographie est stable. C'est une question d'équilibre. Ce n'est pas une alerte politique mais une alerte de bon sens. Notre état d'esprit n'est pas d'être dans une confrontation politique mais d'amener des éléments qui méritent d'être partagés". 

La question du PLUI fondamentale pour Sébastien Martin

La conclusion des interventions est revenue au Président de l'agglomération qui a dénoncé une nouvelle fois ce qu'il considère comme "des arrières-pensées politiques. Je fais une différence très forte entre un certain nombre d'élus qui ont envie de travailler et la qualité des débats qui relèvent de la tentative d'importer des débats politiques municipaux au Grand Chalon. Il nous appartient à mettre un terme à des logiques déflationnistes sur les logements. L'équilibre est à trouver dans la part du locatif et dans celui de l'accession à la propriété. La question du PLUI est fondamentale et permettra d'envisager un développement harmonieux et concret". 

Laurent Guillaumé