Saint-Rémy

A la cantine, c'est aussi bon que chez maman !

A la cantine, c'est aussi bon que chez maman !

A l'Escale, où la cantine est installée, les enfants des trois écoles , du centre de loisirs et de la structure Multi accueil Petite Enfance bénéficient depuis plusieurs années de produits locaux et soigneusement choisis pour leur qualité, ainsi que de la compétence d'un « chef »,Christian Jacques et de son aide Michèle Tramoy qui les cuisinent avec amour.. !

Au menu de ce vendredi midi,:salade de lentilles, gratin de légumes confectionné avec des œufs et du bleu, mousse au chocolat... et des petits consommateurs qui ont l'air plutôt contents d'être là, servis gentiment par Patricia et Ghislaine.

 «  Moi j'aime bien aller à la cantine, on y mange bien , comme chez maman  »me dit une Maheline de 7 ans en costume de japonaise (Carnaval oblige!) . Il faut dire que la ville de saint Rémy a tout fait depuis plusieurs années en continuant et développant le projet du « bien manger «  initié par l'ancienne municipalité.

 Les objectifs principaux ? :

Privilégier  les productions locales et l'agriculture biologique, lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser le développement durable,et ainsi proposer des repas de qualité comme le préconise le GEMRCN (Groupe d' Etudes des Marchés de Restauration Collective et de Nutrition)qui surveille et contrôle l'alimentation dans les collectivités et s'inscrit par exemple dans le plan de lutte contre l'obésité. Il  propose des objectifs tels que : augmenter la consommation de fruits et de légumes, diminuer la consommation de glucides simples ajoutés, augmenter les apports de fer,entre autres.

C 'est pourquoi la ville de Saint Rémy s'est particulièrement penchée sur les repas servis à tous ses enfants.

 

Des exemples ?

Des producteurs le plus souvent locaux ( viande de Beaune, fromages de Russilly, compotes de Taizé, sorbets de Lux...), que l'équipe en place teste constamment

Les produits essentiellement de saison (pas de tomates en février)

Un éveil du goût grâce aux légumes et fruits oubliés ( topinambours, panais, kakis pommes)

Un recyclage des emballages (la compote est achetée en pots de 30 litres pour être versée dans des ramequins et ainsi éviter des déchets supplémentaires et … de plus les pots sont lavés et rendus au fournisseur.)

Et les exemples sont nombreux...

«  Et au niveau du coût, on s'y retrouve aussi  » , confie Sophie Jobey, adjointe en charge des affaires scolaires et qui s'occupe attentivement de toute cette aventure. « Les produits sont un peu plus chers mais comme ils sont de meilleure qualité, il y a beaucoup moins de perte à la cuisson ainsi que de déchets car les enfants les mangent plus volontiers.

L'expérience a été aussi tentée avec le pain qui est une des denrées les plus consommées et les plus gaspillées dans les restaurants scolaires . A Saint Rémy , on propose au moins une fois par semaine des pains différents, aux céréales par exemple et qui sont finement tranchés, finalement plus économiques car les enfants en mangent moins tout en affinant leur goût.

Enfin, depuis quelques mois, les enfants eux mêmes sont devenus acteurs de leurs propres repas en décidant une fois par mois du menu … une manière intelligente et pédagogique de leur apprendre les bases de la nutrition puisqu'ils doivent eux aussi se plier aux contraintes de la réglementation !

Des projets pour 2016 ?

Continuer bien sûr en trouvant de nouveaux producteurs locaux , préparer un document à l'usage des parents pour leur faire connaître cette démarche de qualité, et faire une action de sensibilisation auprès des des enfants pour la réduction des déchets et le compostage des restes.

 

On ne disait déjà plus cantine mais restaurant depuis plusieurs années, faudra t il aussi mettre des étoiles aux restaurants scolaires ?

Le chef cuisinier en est persuadé, peu d'endroits de la région proposent une restauration de cette qualité là..

Pourtant il n'y a pas de miracles : des produits sains et un bon cuisinier. En tous les cas, moi,j'ai testé le repas..dites, quand est ce que je peux y retourner manger ?

Anne Prost Cossio