Opinion de gauche

Le droit de vote des étrangers est tout sauf « une veille lune » M. Platret.

Une nouvelle fois, le maire les Républicains de Chalon sur Saône, cherche à créer une polémique. Une nouvelle fois, par soucis électoraliste, par désir de séduire la frange la plus droitière de sa famille politique et pour étayer les propos de son mentor Nicolas Sarkozy, il jette l’opprobre sur tout une partie de la population. Comme à son habitude il en profite pour attaquer les élus Socialistes du département.

M. Platret qui aime tant à se présenter comme un parangon de la vertu républicaine, semble oublier les principes et l’esprit de la citoyenneté française nées de la Révolution française. Evoquer la citoyenneté par le prisme de la nation n’aurait pas déplu à Maurras ou à Drumont. Pour M. Platret, ces femmes et ces hommes qui travaillent en France, paient des impôts et participent à la richesse nationale, ne méritent pas de pouvoir voter aux élections locales. Or, le principe même de la citoyenneté française n’est pas basé sur le droit du sang, mais bien le droit du sol. On peut-être né ailleurs ou d’une autre nationalité et devenir français. Alors pourquoi interdirait-on à ces femmes et ces hommes, honnêtes travailleurs, acteurs de la vie de nos cités, le droit de voter ? La République s’est construite en partie grâce aux étrangers. Le nier c’est oublier le sacrifice des soldats de l’An II, le nier c’est insulter la mémoire de ces soldats venus d’Afrique Noire, du Maghreb, d’Asie se battre pour sauver la Patrie en danger

A la lecture de cette tribune, nous comprenons que M. Platret se place dans l’optique de la campagne de 2017. Mais la République mérite mieux que l’appel aux plus bas instincts. La Fédération du Parti Socialiste de Saône et Loire soutien et appelle de ses voeux la nécessaire reconnaissance du droit de vote, aux élections locales, pour les étrangers. M. Platret devrait se rappeler cette phrase qu’écrivait l’un des Pères de la IIe République, Alphonse de Lamartine, dans Le passé, le présent et l’avenir de la République, II, IV : « La démocratie est l’égalité, c’est-à-dire la participation à droit égal à la délibération des lois et au gouvernement de la nation ». L’esprit de la République ne peut-être celui du rejet il est au contraire l’ouverture à tous !

 

Pour la Fédération du Parti Socialiste de Saône et Loire,

Nicolas Masuez 

Secrétaire fédéral