Chalon sur Saône
Le grand Carlos Nùñez annonce la couleur : ce sera "une vraie fiesta celtique" le 25 mars à Chalon
Publié le 20 Février 2016 à 11h51
Dans la programmation d’A Chalon Spectacles il est un rendez-vous que les amateurs de bombance musicale et d’envolées rythmiques ne rateraient pour rien au monde. Le vendredi 25 mars à 20h30 en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône, carte blanche sera donnée au groupe de Carlos Nùñez et à Celtic Legends afin de glorifier l’interceltisme. Le point de jonction de deux entités faites pour s’entendre, lesquelles seront mues par l’impérieuse nécessité de faire chavirer de bonheur un public ô combien consentant. Interview pour info-chalon.com
En concomitance avec les claquettes (tape dance), la danse aérienne, les ballades, regroupées dans un bon bol d’Eire, cliché réducteur, oeuvrera avec brio la formation de Carlos Nùñez cornaquée par son particularisme fleurant l’abondance des apports formateurs. Jouissant d’un gros prestige, le fascinant Carlos a tapé dans l’œil de plus d’un observateur ! Vu de la BBC comme « l’un des musiciens les plus excitants et les plus sérieux du monde », Libération estime pour sa part qu’il est « la seule star planétaire de la cornemuse ». Chez Billboard on lui attribue l’élogieux qualificatif de « Jimi Hendrix de la cornemuse », tandis qu’El Pais lui décerne le titre de « nouveau Roi des Celtes ». Bref, l’excellence à portée d’oreille et de regard, ainsi qu’une chance inestimable pour communier sans retenue dans l’extase. Interview pour info-chalon.com
D’une manière générale, est-il plus dur de se produire dans des régions qui n’ont rien à voir avec la culture celtique ?
« C’est à chaque fois un challenge, on a toujours la sensation qu’il se passe quelque chose de nouveau. En plus c’est joli, parce que parfois il y a des régions qui, théoriquement, n’ont aucun rapport avec la connexion celte, mais je pense que la musique celte réveille, aide à faire la connexion avec son pays, ses racines et son histoire. Si on n’est pas celte ce n’est pas un problème. C’est un sentiment universel. »
Vous allez bientôt partir en tournée avec Celtic Legends. Quel sera le profil du spectacle ?
« Ce sera très sympa avec le groupe irlandais de danse et de musique Celtic Legends. C’est un domaine que je connais bien depuis que j’ai commencé à faire des concerts en Amérique avec mes amis du groupe The Chieftains. Il y a vingt ans que j’ai débuté là-bas. C’était la découverte de la danse irlandaise, la mode à ce moment-là. Il y avait des spécialistes comme Michael Flatley, Jean Butler qui était la danseuse des Chieftains, Michael Flatley aussi, et d’un coup Riverdance est sorti, après ça a été Lord of the Dance. C’est vrai que la danse irlandaise est devenue un petit peu, un spectacle de Broadway, avec des lumières, des effets très américains. En revanche Celtic Legends est formé de très jeunes musiciens et danseurs qui sont restés dans la tradition. Ce n’est pas Broadway !. Je pense que ça va être une vraie fiesta celtique. »
Qu’en attendez-vous ?
« On va amener, je pense, l’esprit de la Saint-Patrick partout en France. Ce sera un mois avec plein de concerts. On va faire des salles comme l’Olympia à Paris, le Liberté à Rennes, ou le Zénith de Nantes, et tous les jours ce sera une fête. La Saint-Patrick c’est bien le 17 mars, mais c’est vrai que ça symbolise l’arrivée du printemps, la vie recommence. Ca veut dire que l’on va essayer d’apporter cet esprit de jumelage, de fraternité, c’est l’esprit celte, le fait de rassembler. On va voir des artistes venus d’Irlande, nous qui venons de la Galice allons faire des musiques de Bretagne, de plusieurs régions de l’Atlantique, avec une connexion celte. Même pour les nouvelles qui n’ont pas une musique celte, il s’agira d’une vraie célébration. »
Vous utilisez sur scène la gaïta, la flûte à bec et l’ocarina. Quelles sont les différences avec les autres cornemuses pour la gaïta, et comment exploitez-vous l’ocarina ?
« La gaïta, c’est la cornemuse ibérique. On la joue en Galice depuis mille ans. Il y a une tradition millénaire, c’est la même cornemuse qui a joué en France au Moyen Age, et il y a même des théories depuis le chemin de Compostelle disant que c’était une traduction musicale, et que la gaïta c’était l’arrivée de la France. Bon, je ne sais pas, le chemin de Compostelle ça a beaucoup aidé à travers la gaïta à faire le lien avec la Galice, le nord-ouest de la péninsule ibérique, et la France. La gaïta a ce côté guitare électrique, un instrument très puissant, très énergique. Imaginez au Moyen-âge sans électricité, la gaïta avait un son beaucoup plus fort, on pouvait faire un concert ou une fête pour cinq cents personnes qui dansaient. L’ocarina reflète l’amour platonique, comme la flûte à bec, alors que la gaïta a un aspect presque sexuel, parce qu’il y a une énergie au sens très passionnel. L’ocarina c’est l’instrument du Monde qui te permet d’être comme un oiseau, on peut vraiment avec lui vivre un voyage. Il est magique, préhistorique sans doute, il existe depuis l’âge des cavernes et le paléolithique, c’est très beau.»
Pourquoi la musique celtique vous enflamme-t-elle ?
« Je suis tombé amoureux de la musique celtique dès mon enfance. La première fois que je l’ai découverte, j’ai été frappé par l’énergie et la joie qui s’en dégageaient. Maintenant que je la connais bien, c’est cet esprit de faire les choses ensemble qui ressort. Ce n’est pas une musique comme les autres, avec le compositeur, le maestro, M. Mozart, ou M. Beethoven, ici le maestro entre, c’est Picasso, le grand Dali. Non, dans la musique celte on a le sens que c’est une communauté qui fait ça, c’est une création collective. Ils adorent ça. »
Vous avez joué avec quantité d’artistes. Comment expliquer cette frénésie ?
« Parce que j’aime bien cet esprit de la collaboration. On a fait des collaborations avec des joueurs de flamenco, de musique classique, de toutes les musiques celtes du Monde, de jazz ou même avec de la chanson française, comme la collaboration avec Laurent Voulzy et Alain Souchon. Alors, c’était impossible de faire de la musique celte avec de la chanson française ? Non, bien sûr que c’est possible. C’est une façon d’apprendre, mais aussi de faire plus universel, et je pense que la musique celte a toujours la volonté d’établir des liaisons, de trouver de nouvelles familles. Maintenant, Souchon fait partie de mon expérience musicale, avant je ne le connaissais pas de la même manière. Les musiciens irlandais quand j’étais petit, c’était quelque chose de nouveau, jouer avec des gens qui parlaient anglais… On a un projet commun à présent, musical et culturel. »
La Galice, que vous représentez, vous paraît-elle suffisamment imprégnée de culture celte ?
« Bien sûr, la Galice est une partie du monde atlantique, de la connexion celtique de l’Atlantique. C’est un pays qui a perdu sa langue celte, mais même les nouvelles études en paléontologie ont découvert que la première langue celte écrite existe depuis beaucoup plus longtemps que ce que l’on pensait. Ca vient de la péninsule ibérique, donc la Galice et le côté atlantique espagnol, le Portugal aussi, faisaient partie de cette connexion à travers la côte. Evidemment la Bretagne, qui est le rêve celte en France, a beaucoup fait pour la Galice, a beaucoup aidé parce que l’interceltisme est un esprit qui est né en Bretagne il y a plus de cent ans avec tous les festivals, dont le Festival interceltique de Lorient. Ca nous a permis de retrouver nos racines, et surtout, d’être fiers de notre musique et de notre celtitude. L’Espagne est un pays qui a un gros, gros problème : le manque de haute estime. On essaie toujours de cacher nos traditions, nos racines, parce que l’on croit que ce n’est pas très moderne, on veut copier les Américains parce qu’ils représentent la modernité aujourd’hui, on copiait les Italiens il y a deux siècles car c’était la musique italienne. Mais je pense que l’Espagne, la péninsule ibérique en général, garde une énergie vitale, et des traditions très, très, très anciennes, car on fait équipe avec tous les autres pays celtes. Je pense que la France c’est le meilleur pays du Monde, parce qu’il y a la modernité, mais en même temps un grand respect pour la tradition avec par exemple toutes les petites manifestations. Pour un Français, c’est toujours possible de faire de l’art, quelque chose de beau, avec un concept qui vient de la tradition. Et ce style français, ce rêve interceltique qui est né en France, existe encore, en Espagne aussi, et on est en train de l’exporter aux Etats-Unis. Là-bas la musique celte du futur est une musique interceltique. Ce n’est pas juste l’Irlande, non, c’est tous ensemble, et tous ensemble on réalise actuellement de très belles choses. Je pense que l’on a un message pour le reste du Monde, car ce n’est pas seulement l’argent du rêve américain, il y a d’autres choses : des rapports, des sentiments, dans la vie . »
Quels sont les pays ou endroits à l’intérieur desquels vous avez perçu le maximum L’esprit celte à son apogée ?
« Je pense qu’il y a plusieurs comportements pour être celte, et même les archéologues, les gens qui ont étudié la langue celte affirment que ce n’était pas une façon unique. Le monde celte, c’était une culture très bien connectée avec beaucoup d’unité, mais il y avait une énorme variété de langues. Aujourd’hui ça reste comme ça. Un Ecossais c’est un Ecossais, un Breton c’est un Breton, un Galicien c’est un Galicien, quelqu’un de l’Auvergne qui veut faire partie de la musique celte, ça sera un Auvergnat. Il y a des personnalités très différentes, mais pour nous ce n’est pas un souci, on adore la diversité, la multiplicité des styles, des couleurs, et je pense que le pays plus solidaire, plus « maison pour tous », c’est la Bretagne. »
Modalités pratiques
Catégorie 1 tarif normal : 49,00 euros/Tarif réduit (étudiants, demandeurs d’emploi, groupes à partir de dix personnes) : 45,00 euros
Catégorie 2 : tarif normal 38,00 euros. Placement numéroté assis.
Renseignements et locations auprès de l’organisateur, Euromuses, à Dijon (03.80.30.61.00, www.euromuses.fr), ainsi qu’aux points de vente habituels : Fnac, Cultura, Leclerc, Carrefour, Géant, Intermarché…
Contact pour les groupes, clubs et comités d’entreprise : Victor Ollivier (03.80.30.61.00, [email protected])
Crédit photo : Richard Walter Productions Michel Poiriault
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