Grand Chalon

CRISE BUS GRAND CHALON - La hache de guerre brandie par les usagers

CRISE BUS GRAND CHALON - La hache de guerre brandie par les usagers

On pensait la situation apaisée voir même en situation d'être réglée définitivement. Que nenni ! Ce jeudi soir, les usagers du réseau de bus du Grand Chalon organisait une deuxième réunion de restitution après la réunion du comité de ligne du 23 février au sein du Grand Chalon. Avis de tempête annoncé !

Fin janvier, la première réunion du comité de ligne avait laissé entendre une situation d'apaisement, et la photo publiée sur info-chalon.com illustrant la bonne humeur entre Anissa Lecoustre, chef de file du Collectif des usagers et Eric Mermet, Vice-président du Grand Chalon en charge des transports (voir notre article) donnait le ton. Un mois après, et surtout un conseil communautaire entre les deux, la situation n'a jamais été aussi tendue entre le Collectif des usagers du réseau de bus et le Grand Chalon. 

La réunion de ce jeudi soir aura été l'occasion de fustiger le comportement du Grand Chalon "brandissant des concertations qui n'en sont pas ou on passe notre temps à les écouter sans qu'ils soient en mesure d'écouter nos remarques et suggestions. Trop c'est trop !". 

"Une nouvelle réunion le 26 avril ? Il en est hors de question  ! Ca suffit d'être baladés !"

Il ne faisait pas bon d'être du Grand Chalon ce jeudi soir à Lux et encore moins de la STAC. "On nous propose tout et n'importe quoi, y compris une application dont le système a été interdit aux Etats-Unis" dénonce Anissa Lecoustre, tout en pointant du doigt le planning fixé par le Grand Chalon. 

"La ligne 4 du Nord dispose de 41 aller-retour par jour en ligne régulière... et la ligne 2 de Sevrey-Lux devrait se contenter de 2 aller et 4 retours par jours ? Mais on marche sur la tête ! On nous balade encore et toujours et pour nous c'est toujours la galère. On nous annonce une fréquentation en hausse de 12 % sur la ligne 4, mais savez-vous comment ont été réalisés les comptages ? On nous parle d'étude réalisée en 2014, cela fait des mois qu'on la réclame, nous n'avons toujours rien. On nous balade là encore avec des chiffres faux. On attend quelque chose de représentatif. C'est quand même incroyable que le CHS de Sevrey finance à hauteur de 200 000 euros/an le réseau de bus pour se contenter de six bus réguliers par jour". 

Sur Châtenoy le Royal... rien qui bouge

Anita Chalmeau est montée au créneau du côté de Châtenoy le Royal "alors que le nombre d'aller-retour a augmenté mais au détriment de la couverture. Les arrêts des Cruzilles, du Tillet, du Treffort ont disparu. On demande juste à un retour des arrêts précédents". "Il n'y a aucune proposition pour les Châtenoyens alors que la dégradation de la ligne est actée". 

Même son de cloche à Saint Marcel

Alors que le Collectif se voulait essentiellement tourné vers le sud, les choses commençent à se répandre comme un feu de paille au sein de l'agglomération. Les usagers de Saint Marcel et de la ligne 5 ont dénoncé la disparition de l'arrêt centre ville de Chalon pour celles et ceux qui viennent de Saint Marcel. "Nous n'avons plus que la gare de Chalon". 

Une action forte en perspective

Le ton est donné. Une action coup de poing sera menée le 11 mars prochain à partir de 7h30. C'est une opération escargot qui partira de la zone Californie qui se rendra en direction du Grand Chalon avant de paralyser le carrefour de la Colombière. Une première action qui ne sera pas en reste. Les usagers sont appelés à estampiller leurs voitures de message de soutien à la lutte. Le Collectif a l'intention également de saisir le médiateur des transports voir même de saisir la justice.  "Maintenant c'est terminé, ils se foutent de notre gueule. Il faut monter en puissance et nous proposer un project acceptable". 

Le ton est donc donné avec au final avec une situation qui est loin d'être apaisée. Un peu plus tôt dans la journée, Eric Mermet a convoqué une conférence de presse afin de faire état des propositions (sur lesquelles info-chalon reviendra dans un prochain article). 

Laurent Guillaumé