Chalon sur Saône

Les dessins d'un quatuor féminin chic et choc à consommer sans modération. A dessein.

Les dessins d'un quatuor féminin chic et choc à consommer sans modération. A dessein.

L’atelier d’expression visuelle de la Maison de quartier des Aubépins ne remonte pas à la dernière pluie, mais peu s’en faut ! Conçu à l’été 2015 il est allé depuis son petit bonhomme de chemin pour le plus grand bonheur des représentants de la gent féminine trouvant là de quoi étancher leur soif de créativité. Et ce qui devait arriver arriva : une expo –la toute première- des motifs exécutés et variés au maximum, que vous êtes invité à venir jauger du regard. Puis à ne pas cracher sur, si affinités. A Dieu vat !

Le dessin, un art à part entière

Les quatre mousquetaires de l’atelier animées d’un désir inextinguible d’entreprendre se nomment Florence Dufresne, Annick Brivet, Michèle Poiriault et Christiane Perriau, lesquelles deux heures trente durant le mardi matin, s’ingénient à faire la part des choses entre les recommandations éclairées du mentor Daniel Brandely, et ce que leur dicte leur for intérieur lorsque le curseur campe sur ses positions artistiques. Leurs armes de construction massive sont le crayon, le fusain, le pastel, la sanguine, la mine de plomb, le collage le cas échéant…L’enseignant s’en fait le porte-drapeau. « Il y a un côté fugitif beaucoup plus léger que la peinture. L’aspect inachevé est possible en dessin. C’est dissociable de la peinture. On peut dessiner sans peindre, et le contraire. Le dessin, plus mobile, correspond à la modernité d’aujourd’hui », clarifie d’emblée celui qui est toujours en veine de conseils personnalisés.

 

Au-delà du rendu, la démarche a son mot à dire

Jeudi soir à la Maison de quartier des Aubépins drivée par Pascal Terrier le vernissage de la quarantaine de réalisations a permis de déclencher le processus de vulgarisation ouvert au plus grand nombre. Inamovible présidente -dotée d’une pêche d’enfer- de l’association Maison des Aubépins qui fêtera ses trente ans l’été prochain, Thérèse Bessette n’a pas fait mystère du sentiment qui était le sien à ce moment précis : «Je suis en admiration », a-t-elle parlé à la cantonade. Concerné au premier chef, Daniel Brandely a livré également sa propre vision, avec ses tenants et ses aboutissants. «C’est un travail en cours. On n’a pas la prétention de présenter des œuvres achevées. Ce qui m’intéresse, c’est l’aspect technique, la nature du dessin, les points de vue pratiques, comment on peut traiter un sujet, le mouvement vers le dessin. Il y a quelque chose de commun et aussi de personnel. Plus que de représenter, c’est d’essayer d’approfondir le mode d’expression. » Le cadre ainsi posé, l’intervenant a « malaxé la matière première, ses ouailles en l’occurrence. «Ce sont des personnes qui apprennent, se perfectionnent. J’apprécie leur engagement, leur capacité à respecter les consignes, et le fait de se libérer pour réaliser elles-mêmes. »

 

Jusqu’au 25 mars pour, d’une certaine manière, partir en voyage

L’exposition durera jusqu’au vendredi 25 mars à la Maison de quartier des Aubépins. Il est possible quotidiennement d’aller se rendre compte de visu de l’importance des travaux, de 9h à 12h, et de 14h à 18h, sauf le week-end et le jour férié. L’entrée est libre et gratuite.

                                                                                       Michel Poiriault

                                                                                        [email protected]