Opinion de gauche

Le bureau du Parti Socialiste 71 estime que la Loi El Khomri contient «de nombreuses et inadmissibles régressions pour les salariés»

Le bureau fédéral du Parti socialiste de Saône et Loire réuni ce jeudi 3 mars 2016 adopte à l’unanimité la motion suivante :
Le projet de loi Travail de Myriam El Khomri, tel qu’il a été transmis au Conseil d’Etat contient de nombreuses et inadmissibles régressions pour les salariés de notre département et de notre pays. Il est rejeté par les organisations syndicales et nous l’aurions combattu avec la plus grande force lorsque si nous étions dans l’opposition. Effectivement, comment le parti socialiste peut soutenir un texte qui rogne les protections des salariés : la flexibilité sans sécurité ne peut être pour nous un projet de société compatible avec les valeurs de progrès social que nous défendons.
Le report du texte ne sera bénéfique que si de véritables discussions aboutissent à des changements profonds.
Il est nécessaire de poursuivre avec les organisations syndicales la concertation et le dialogue social.
 
Nous serons notamment vigilants sur :
- L’indemnité prud’homale en cas de licenciement abusif
- L’ensemble des mesures de contournement du rôle des syndicats dans les accords d’entreprise
- Le fractionnement de la durée de repos
- La durée de travail des apprentis mineurs
- La durée légale du CDD
- La minoration des heures supplémentaires.
Nous serons d’autant plus attentifs que nous considérons que ce texte contient des aspects positifs et des mesures que nous défendons depuis plusieurs années au parti socialiste :
- La création du compte personnel d’activité
- L’inscription dans le Code du travail du « droit à la déconnexion »
- L’augmentation du nombre d’heures de délégation
- Le travail saisonnier
- La question des travailleurs détachés
Nous espérons être entendus et demandons à nos camarades parlementaires d’être particulièrement vigilants.
Nous attendons vivement de notre Premier Secrétaire National qu’il relaie auprès du gouvernement tant cette vive inquiétude des camarades, que cette nécessité d'une méthode plus adaptée, plus fidèle à notre volonté de réforme, qui doit être toujours synonyme de progrès social.
Pour le Bureau fédéral
Stéphane GUIGUET,
Premier secrétaire fédéral