Saône et Loire

Le Président du Conseil Départemental de Saône et Loire annonce "le maintien des investissements et l'absence de hausse de fiscalité"

Le Président du Conseil Départemental de Saône et Loire annonce "le maintien des investissements et l'absence de hausse de fiscalité"

Le président du Conseil départemental de Saône-et-Loire a tenu une conférence de presse ce lundi, avant l'assemblée départementale qui s'ouvre jeudi matin. Il a présenté les grands principes du budget 2016.

« J'ai fait une promesse de campagne il y a un an, à Montceau, celle d'aider les territoires, tous les territoires du département, en soulignant qu'il n'y aurait aucun territoire oublié. Et bien voilà, nous y sommes. C'est l'heure du budget, qui sera soumis à l'assemblée jeudi. C'est un budget sincère. Nous maintenons les investissements et nous n'augmenterons pas la fiscalité, malgré une impossible équation financière à résoudre qui tient à l'augmentation du coût du RSA et de l'APA, à la hausse des cotisations sociales versées par le Département et à une baisse des recettes. »

Le Département engage 91 millions d'€ en 2016 pour les territoires, dont 30 millions pour l'aide aux territoires et l'attractivité de la Saône-et-Loire (17 millions pour les investissements structurants ; Les infrastructures et le transport compte pour 61 millions). A titre de comparaison, le Département consacre 334 millions aux solidarités, sa compétence principales.
Evidemment, il fut question de la Région et de son budget, pas encore connu, de la baisse des dotations de l'Etat (sur une année, ce sont 8,5 millions de désengagement de l'Etat), et des économies que réalise le Département pour assurer sa survie.
Avec le gouvernement, les négociations sont en cours pour savoir quelles dispositions seront prises dans les prochains mois. « Une bonne nouvelle arrivera peut-être, même si je ne crois pas aux miracles... Nous le saurons vite, d'ici 2 à 3 mois. Quoi qu'il en soit, cette baisse des dotations ne pèsent pas tant que cela sur notre budget. Le plus dure aura été le traumatisme Sirugue en 2010. Il aura fallu des années pour corriger. »
Et pour ce qui est des économies, « nous réinterrogeons toutes les dépenses. Sachez que la communication voit son budget réduit de 178 000€, nous avons baissé de 400 000€ les frais de fonctionnement interne, de 20% les frais de missions des élus, nous sommes passés de 15 à 12 vice-présidents, nous mutualisons les moyens etc. C'est une addition de petites économies, comme les ruisseaux font de grandes rivières. »
« A cela s'ajoute, a développé le président Accary, l'arrêt de certains dispositifs retirés aux Départements par la loi NOTRe. Un exemple, les contrats uniques d'insertion. Ils représentent 1,4 millions d'économies. Il ont été repris intégralement par l'Etat. C'est une aberration que la loi nous empêche de poursuivre des dispositifs qui ont fait leur preuve. » Autre exemple donné, celui du kit créateur. Pour le Département, c'est une économie de 350 000€.

Le détail pour les Solidarités : 174 millions pour les personnes âgées et handicapées ; 70 millions pour l'insertion et le logement (dont 60 millions pour le RSA et 3 millions pour accompagner la rénovation énergétique des logements précaires) ; enfance et famille : 61 millions ; Education et Sport : 28 millions.
« Je rappelle aussi que l'Etat nous ayant enlevé la compétence générale, il nous interdit maintenant d'attribuer des aides aux petits restaurants scolaires du 1er degré. Nous le regrettons. »
L'aide aux territoires, ce sont aussi 5 millions pour l'Agriculture et le développement rural, dont 3 en investissement et 2 en fonctionnement ; 4 millions pour la politique culturelle ; 3 millions sur 5 ans seront investis dans les voies vertes et bleues.


Rodolphe Bretin