Opinion

Projet de réforme du code du travail, préparons la mobilisation.

Le syndicat CFDT INTERCO 71 se bat au quotidien pour des conditions de travail décentes et le maintien des droits des agents titulaires et des précaires de la fonction publique.

Le projet de réforme de code du travail ne concerne pas au premier les chefs les agents publics. Mais il s’inscrit dans une vaste entreprise de déconstruction des garanties collectives au nom de l’idéologie de la compétitivité en particulier sous la pression des milieux patronaux du CAC 40.

Cette potion doit selon eux s’appliquer également à la fonction publique dont les gouvernements successifs rêvent de faire exploser le statut pour la réduire à sa portion congrue.

Les recettes sont toujours les mêmes. Elles n’ont dans le privé aucun effet sur l’emploi et dans le public elles affaiblissent considérablement la qualité du service et sa présence dans les territoires.

Dans les deux secteurs elles ont surtout pour conséquence d’accroître considérablement la pression au travail et de dégrader la santé des salariés. Cette situation conduit toujours plus de salariés et de fonctionnaires à nous solliciter pour obtenir réparation des préjudices. Carrière écourtée par les troubles musculo-squelettiques ou par les risques psycho-sociaux, burn-out, mise en invalidité prématurée, reconversion impossible… ces situations sont monnaie courante.

 

Les entreprises et les administrations détruisent la santé des salariés et font appel à la solidarité nationale pour en gérer les conséquences. En se plaignant en même temps du poids des charges sociales.

Aujourd’hui, elles voudraient nous convaincre qu’en réduisant nos droits elles amélioreraient notre protection !

 

En dehors des points de désaccord soulignés par la CFDT et dont on parle dans les médias il y en a d'autres qui nous semblent particulièrement graves : le fractionnement des 11 heures de repos journalier, le  fractionnement du repos hebdomadaire, et la considération de l'astreinte comme du temps de repos.


Peut-on se reposer en fractionnant son sommeil ? Les personnes qui sont sur le qui-vive, car d'astreinte, sont-elles vraiment en repos ? La coupure de 35 heures (repos hebdomadaire) pour se reposer le cerveau des tracas du travail aura-t-elle un sens une fois fractionnée ?

 

Cette mascarade de dialogue social n’est plus acceptable aujourd’hui. Toute évolution du droit du travail doit partir d’une négociation paritaire et équilibrée. C’est pourquoi, Le syndicat CFDT INTERCO71 appelle à la résistance dans toutes les instances représentatives publiques et privées. Ce projet ni aucun autre ne doit aboutir dans les conditions de déséquilibre actuel du dialogue social.

 

Assez de « faire plus avec moins », assez du mépris et de la condescendance des employeurs. L’INTERSYNDICALE CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FAGE rencontrera le député SIRUGUE Samedi 12 mars à Chalon.

 

Nous appelons nos adhérents et sympathisants à rejoindre toutes les actions, y compris les manifestations, qui auront lieu en Saône-et-Loire et qui peuvent contribuer à créer de la solidarité entre les salariés et les agents publics.