Opinion de gauche

Les Jeunes Socialistes de Saône et Loire et la loi travail

« Loi Travail » :

Concerter pour améliorer le projet

 

 

Le travail est depuis des années un sujet de prédilection pour les Jeunes Socialistes de Saône-et-Loire qui considèrent que c’est un thème au cœur de l’identité de la gauche. Notre combat a toujours été de défendre les salariés, et de faire du travail un lieu d’émancipation et de bien-être. C’est avec ces principes que nous avons été attentifs aux débats sur l’avant-projet de loi El Khomri.

 

En l’état, nous considérons le texte pas acceptable. Nous en refusons certains aspects contraires à nos valeurs. C’est notamment le cas de la question du temps de travail des apprentis mineurs, le plafonnement de l’indemnité prud’homale en cas de licenciement abusif, ou encore le fractionnement des heures de repos.

 

Nous souhaitons que le gouvernement et les parlementaires soient particulièrement vigilants sur ces propositions qui méritent d’être retravaillées afin de donner à cette loi toute sa dimension humaine et sociale.

 

Notre attention est d’autant plus forte que ce projet contient des mesures pour lesquels nous militons depuis longtemps, tel que le droit à la “déconnexion” alors que le numérique a transformé l’économie et les impacts sociaux sur la vie au travail, ou encore la réglementation renforcée sur les travailleurs détachés. Surtout, la création du compte personnel d’activité permet d’aller vers la sécurisation des parcours professionnels, ce qui constitue indéniablement un grand progrès dans notre société à l’économie mouvementée.

 

Nous voulons voir possible une issue positive à ces débats, et les négociations sociales doivent le permettre. C’est pourquoi les Jeunes Socialistes de Saône-et-Loire ne manifesteront pas ce mercredi 9 mars. Nous ne souhaitons pas descendre dans la rue alors même que le projet de loi n’a pas encore été présenté en Conseil des ministres et que de toute façon le statut-quo n’est pas une solution quand les jeunes connaissent déjà aujourd’hui fortement la précarité. Nous souhaitons alors respecter le cheminement démocratique du projet. Nous considérons que la discussion et le débat sont essentiels pour faire évoluer positivement cette loi. Le gouvernement doit entendre les revendications des partenaires sociaux et nous aurons en ce sens une position exigeante pour la suite des échanges.