Chalon sur Saône

Zorro va de nouveau refaire le Monde samedi du côté des Aubépins à Chalon-sur-Saône...

Zorro va de nouveau refaire le Monde samedi du côté des Aubépins à Chalon-sur-Saône...

Dur, dur, de désirer ardemment personnifier un redresseur de torts…alors que l’on distingue au loin le stade de la prépuberté ! Et pas n’importe lequel chevalier errant : Zorro en personne ! Jeudi il a quitté sa paisible retraite pour jouer les sauveurs sur le parking de la crèche pendant le Quartier de lune des Aubépins, à la faveur d’une version revue et corrigée du temps jadis, fortement teintée de jeunisme.

Le sujet prête d’abord à rire, mais pas seulement

« Un cavalier, qui surgit hors de la nuit, court vers l’aventure au galop. Son nom, il le signe à la pointe de l’épée, d’un Z qui veut dire Zorro…Zorro, Zorro, Zorro… », ainsi débutait la série produite par les studios Disney en 1957. Changement de décor, et saut dans le temps. Cette fois ce sont deux enfants qui incarnent les principaux protagonistes : Julien en Zorro, tandis que son frérot François se glisse dans le peau de Bernardo. Un Bernardo, zélé serviteur sourd-muet, devenu sans conteste philosophe : « Les justiciers ne sont que le miroir de nos peurs contemporaines ! » Ce à quoi son maître à penser tout de noir vêtu répondit : « Il n’y a d’ailleurs jamais autant eu de justiciers. » Grandeur et décadence. Julien est affublé d’un carnet de notes désastreux, écartelé donc entre une réalité peu réjouissante, et les vertes prairies de singulières aventures où l’estime de soi est à son zénith. «Etre enfant, c’est demander pourquoi tout le temps. C’est devenir un justicier rien qu’en imaginant. » Partant de là, c’est la porte ouverte à l’ensemble des possibles. Toutes proportions gardées. Le Zorro en herbe use abondamment du mime pour faire passer ses messages salvateurs, tente de maîtriser son Tornado de cheval (l’aspirateur éponyme), passe du coq à l’âne dans sa fiction qu’il prend très à cœur.

 

Une séance le samedi 9 avril

Histoire de s’adosser à des formulations parlantes et galvanisantes, le manuel du justicier à l’usage de la jeunesse constitue une force d’appoint. Il y est notamment spécifié « qu’un justicier ne renonce jamais ; qu’un justicier n’a peur que d’une chose : ne plus pouvoir rendre justice ; avec ou sans son masque, un justicier doit toujours faire de son mieux. » c’est sans ambiguïté. Alors Zorro représente l’arbre qui cache la forêt des défenseurs de la veuve et de l’orphelin, des libérateurs de tout poil. Il est malgré tout une figure tutélaire qui traverse les décennies, ne comptant plus les envolées majestueuses aux résultats flagrants. Mission accomplie dans le cas présent. « Mon petit frère a maintenant 8 ans, et son héros c’est Zorro », conclut Julien alias Zorro. Signalons à toutes fins utiles que Zorro (durée : 45 minutes) sera encore interprété le samedi 9 avril à 17h15, sur le parking de la crèche, sous le couvert de la Cie cirque Rouages..

 

Le programme de ce vendredi 8 avril :

  • de 16h30 à 19h30 : Lettres à Aubépine par la Cie l’Homme debout, parcours pédestre libre
  • de 18h à 18h45 : Om Taf par la Cie Cirque Rouages, parking de la crèche
  • de 19h à 20h10 : Sing me a song par la Cie On Off, école Romain-Rolland

Renseignements : www.labattoir.com, 03.85.90.94.70

                                                                                                        Michel Poiriault

                                                                                                        [email protected]