Châtenoy le Royal

Chatenoy-le-Royal : six mois de prison et 800 € d’amende pour une tentative de vol dans un entrepôt

Ce quadragénaire déjà bien connu des services de police a été reconnu coupable vendredi d’une tentative de vol par effraction dans un entrepôt d’une entreprise spécialisée en énergie renouvelables le 29 avril 2015.

Le prévenu sourit d’un petit air moqueur sans arrêt. Cela agace le tribunal, pourtant bien disposé à écouter ses explications.  C’est de sa part, « une attitude de protection, une fuite » explique son avocate, qui a tenté, en vain, de faire déclarer irrecevables les analyses ADN qui ont confondu le prévenu.

Le propriétaire de l’entrepôt et gérant de la société visitée ne s’est pas aperçu des dégâts de l’effraction tout de suite.  Averti par une alerte SMS de son système de gardiennage, sa ronde rapide ne détecte rien. C’est le lendemain qu’il remarque les vitres brisées à l‘aide de gros galets à l’arrière du bâtiment et… une barre de fer, restée coincée entre les montants d’une porte secondaire. Sur cette barre de fer, les enquêteurs retrouvent la signature ADN du prévenu, déjà fiché. A l’époque, ce dernier boit énormément et dit aux enquêteurs ne plus se souvenir de ce qu’il a fait. « Je ne suis pas du genre à m’arrêter quand je vole, dit-il avec un naturel confondant. Si j ‘avais fait ça, j’aurai volé quelque chose ! » Il compte 13 condamnations à son casier judiciaire, s’est sorti de la dépendance de la drogue, a davantage de mal à oublier la dépendance alcoolique. Mais « ça va mieux ». Il a déménagé, loin des « mauvaises influences » et vient de décrocher un CDI. La comparution tombe mal pour lui. Il nie les faits. Dans ses réquisitions, le Parquet pointe son incapacité à reconnaître l’évidence, et ne croit pas à la distance prise avec la délinquance. Une peine de neuf mois ferme est requise, assortie de 1000 € d’amende.

Pour son avocate, le prévenu ne se souvient pas d’avoir commis cette tentative. « Il n’est jamais clair quand il s’exprime, j’en conviens, il faut lui arracher les mots » reconnaît son conseil. « Quand il est impressionné, il sourit » Une attitude adoptée depuis le début de sa comparution. La défense plaide la relaxe et trouve les réquisitions excessives. « Avec mon travail, l’incarcération c’est compliqué. J’ai eu beaucoup de mal à trouver cette place » déclare piteusement, au final le prévenu.

Reconnu coupable de la tentative de vol, l’homme est condamné à six mois de prison ferme et 800 euros d’amende. Après passage devant le  juge d’application des peines (JAP), la peine prononcée peut être aménageable. Au prononcé de la peine, le prévenu, rattrapé par son passé d’avant son CDI, sourit cette fois beaucoup moins.

 

Florence Genestier