Politique de droite
Nicolas Dupont-Aignan à Chalon sur Saône : « je serais ravi qu’Arnaud Montebourg me soutienne ! »
Publié le 16 Avril 2016 à 00h35

Candidat à la présidentielle de 2017, Nicolas Dupont-Aignan était chez Develay ce vendredi pour dédicacer l’ouvrage qu’il vient de publier chez Fayard [1]. L’interview d’Info-Chalon.com
Nicolas Dupont-Aignan, les commentateurs – ceux que vous appelez les « éditorialistes » dans votre livre – vous classent très majoritairement à droite, parfois à la droite extrême ou l’extrême droite. Probablement en raison de vos positions sur l’immigration. Des positions qui vous font écrire, dans votre livre, que nous sommes face à « une nouvelle colonisation à l’envers » (p 43), que nous avons connu en 2015 « une invasion migratoire » (p 33). Des positions qui vous conduisent à proposer, si vous êtes élu président de la République en 2017, l’organisation d’un référendum sur l’immigration » (p 211). Revendiquez-vous cette étiquette d’ « homme de droite » ?
Non. Je suis un maire de banlieue parisienne et qui, à ce titre, rencontrent des gens de droite comme de gauche qui partagent le même constat que moi, des électeurs de gauche qui n’en peuvent plus. Je travaille avec tous ceux qui, de bonne volonté, veulent changer les choses, redresser le pays. Aujourd’hui, la droite et la gauche, ça ne veut plus rien dire. L’une comme l’autre mènent la même politique, dictée par une organisation supranationale ultra-capitaliste et ultra-bureaucratique. Moi, ce que je veux, c’est que mon pays redevienne un pays démocratique, libre, qui mène une politique pour l’intérêt de tous ses habitants. Je veux la fin d’un système totalitaire, d’une mondialisation totalitaire, qui déplace des populations entières pour les exploiter en les faisant travailler à un euro de l’heure. Mais je n’ai jamais voulu d’une France fermée. Et je ne fais aucun rapport de hiérarchie entre les origines et les cultures. Je veux en revanche que ceux qui viennent en France respectent les règles de la république, s’assimilent. Et ce n’est pas parce que je revendique la capacité du peuple français à dire qui peut entrer sur son territoire pour y vivre que l’on peut m’associer à ce FN qui prospère sur la thématique de l’immigration. Pour tout dire, j’en ai justement assez de cette pression de la pensée unique qui veut que seul un parti qui a du succès dans les urnes puisse s’exprimer sur le sujet. Il ne faut justement pas laisser l’immigration aux gens du FN. Et je n’ai aucun complexe à dire ça. Si je ne le dis pas, d’autres le diront, beaucoup moins indiqués pour diriger la France.
Dans votre livre, vous faîtes référence, pour dénoncer leur influence, aux « 30 000 lobbyistes européens » (p 53). En cela, vous rejoignez très nettement Philippe de Villiers, qui faisait une critique similaire à la vôtre dans son récent essai : Le moment est venu de dire ce que j’ai vu [2]. En revanche, vous parlez moins de l’influence des lobbyistes en France…
Bien sûr que les lobbys sont actifs en France. D’ailleurs, on n’empêchera jamais le lobbysme.
Il n’y aurait donc rien à faire ?
Le meilleur moyen de lutter contre l’influence des lobbys sur la vie de la nation, c’est d’avoir des représentants honnêtes. Prévoir et mettre en place des systèmes visant à encadrer et à rendre transparente l’activité des lobbyistes, c’est bien. Mais ce qui est fondamental à mes yeux, c’est la qualité des représentants du peuple. Il faut un personnel politique nouveau, d’abord préoccupé des intérêts de tous les habitants du pays. C’est dans la tête des élus que les choses doivent avant tout changer. Il faut aussi plus de contre-pouvoirs, pour mettre à jour ces intérêts particuliers que promeuvent les lobbyistes.
Dans votre livre, vous proposez de « contrôler les administrations qui dirigent de fait bon nombre de collectivités » (p 225). A vous lire, les exécutifs territoriaux, les maires, ne dirigent plus rien…
Quand je dis ça, je vise surtout la complexité de l’administration actuelle, le nombre trop élevé d’échelons, le fait que les structures actuelles constituent un frein à l’action politique, tendent à déposséder les élus de leurs prérogatives. Je pense notamment à l’intercommunalité. Pour moi, il est grand temps de simplifier tout ça pour que les administrations, en tirant profit de la complexité, ne dirigent pas les politiques territoriales en lieu et place des élus du peuple.
Vous proposez aussi d’instaurer « l’inéligibilité des élus condamnés pour des faits graves » (p 214). Qu’entendez-vous par « faits graves » ? Pourriez-vous être plus précis ?
Ça, ce sera au Parlement de le déterminer.
Vous proposez par ailleurs d’instituer une obligation (celle de voter) et une sanction pour ceux qui ne s’en acquitteraient pas (la suppression des droits sociaux, relatifs à la sécurité sociale)…
Oui, c’est un peu « hard » comme proposition. Mais quand je dis ça, ce que je veux dire, c’est que nous avons l’un des meilleurs systèmes de protection sociale au monde, qu’on ne peut pas en bénéficier tout en ne votant pas. Aux Etats-Unis, ils n’ont pas de sécurité sociale…
Sauf erreur, les droits en question sont issus de cotisations versées par ceux qui travaillent auprès du système de protection sociale. Ils n’ont donc rien à voir avec l’exercice du droit de vote. Pour relier ainsi la suppression de tels droits en cas de non exercice du droit de vote. Sanctionner par une amende ne serait-il pas plus juridiquement logique ?
Je vous l’accorde. Ce serait même surtout plus constitutionnel.
Toujours dans votre livre, il est assez souvent question d’Arnaud Montebourg, auquel vous rendez d’une certaine façon hommage pour ce qu’il a tenté de faire lorsqu’il était ministre…
Oui. Et ça ne me fait d’ailleurs pas que des amis…
Vous sentez-vous proche de lui ? Seriez-vous prêt à considérer une alliance avec cet homme qui, depuis un moment, se réclame du « gaullismes social » ?
Je serais ravi qu’il me soutienne !
Et pas l’inverse ?
Pour l’instant, c’est moi qui suis candidat à la présidentielle. Pas lui. Plus globalement, je n’ai rien contre le fait que l’on se rassemble derrière moi dans l’intérêt de la France.
Propos recueillis par Info-Chalon.com
Photo : Maxime Thiebaut (à gauche), Nicolas Dupont-Aignan (à droite)
[1] Voir l’article d’Info-Chalon.com
[2] Philippe de Villiers, Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, Albin Michel, 2015, plus spécifiquement les pages 197 à 206



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