Culture
Edouard Baer - Léa Drucker dans une réorchestration épique du fameux "Je t'aime, moi non plus..."
Publié le 01 Mai 2016 à 12h02

Toutes les bonnes choses ont une fin, c’est bien connu ! Il en est ainsi des Théâtrales 2015-2016 de Chalon-sur-Saône avec ses huit points d’ancrage, faisant partie d’un passé encore brûlant. Samedi soir le grand espace de l’Espace des Arts s’est mis au diapason du contenu de l’agencement artistique en affichant complet. Il faut dire qu’avec Edouard Baer et Léa Drucker il y avait, sur le papier dans un premier temps, matière à se friser la moustache pour avoir effectué le bon choix. Infiniment mieux qu’un solde de tout compte dans un second temps !
Les nerfs sont continuellement mis à rude épreuve
« La porte à côté » est une pièce mitonnée par Fabrice Roger-Lacan, mise en scène par Bernard Murat, laquelle, à l’aide en particulier d’un texte harmonieusement sculpté confinant plus souvent qu’à son tour à l’absurde et aux situations ubuesques, jamais ne se dirige vers une voie de garage ou ne tourne en eau de boudin. Chef de produit chez Yoplait, Edouard Baer a une voisine de palier qui lui donne du fil à retordre : « C’est une emmerdeuse de compétition », juge-t-il péremptoirement en son âme et conscience. Quant à l’habitante –psy de profession- qui jouxte l’appartement du souffre-douleur malgré lui, elle a une opinion également tranchée : « Vous êtes un mélange de déformation professionnelle et de phallocentrisme ancestral ». Et toc, prends ça dans les dents ! Les propos, davantage acides qu’aigres-doux, sont monnaie courante. Et chacun de se renvoyer la balle. Comme lorsque les deux interlocuteurs se retrouvent bêtement à égalité sur le palier un soir, les clés de leurs logements respectifs brillant par leur absence. Ou quand elle quémande un service au vendeur de yaourts afin de faire réchauffer un poisson dans son four à micro-ondes. Tout est prétexte au déraillement ainsi qu’à la prise de tête, puisque l’un, flegmatique et adepte du bon sens est l’antithèse de l’autre, une intello portée sur l’art en général et gouvernée par la complexification à l’extrême, montant vite sur ses grands chevaux.
L’amour n’est pas, il s’en faut, une science exacte…
Sans attache galante attitrée, les « belligérants », qui se croisent trois fois par semaine, consultent la nuit sur le net les sites de rencontre. Et puis un beau jour le mâle solitaire fait une révélation à sa voisine : « Je crois que j’ai rencontré l’âme sœur.» Elle, de lui rétorquer : « Je crois qu’il m’arrive exactement la même chose. » Tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, à un détail près ; les confessions intimes ne sont qu’affabulations, des châteaux bâtis en Espagne. Même si Edouard Baer –sempiternellement empli d’élégance, esthète de la délivrance de vocables- a chargé la mule (« Vous n’êtes pas qu’antipathique et odieuse, vous êtes aussi complètement con ! Vous êtes une dangereuse réac déguisée en psychanalyste bobo »), en pensait-il un traître mot ? A l’évidence, non. N’y tenant plus, il baisse sa garde, naviguant en eaux moins troubles. « Je suis secrètement amoureux de vous.» Ca passe ou ça casse…Son extériorisation débouche sur le tutoiement, marchepied de baisers langoureux auxquels l’explosive et aussi excellente Léa Drucker succombe sans se faire prier…Les mensonges éhontés, les non-dits, les exagérations, les faux-fuyants, la virtualité sont alors mis à mort, contrairement à la tangibilité d’une passion en pleine éclosion. Eh oui, la ligne droite n’est pas toujours le moyen le plus fiable pour arriver à destination…En tout cas les ingénieuses tirades de cette comédie et le jeu hautement convainquant des acteurs ont emporté l’adhésion des spectateurs, pris dans un tourbillon de bien-être procréé par un rire automatique.
Michel Poiriault



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