Culture
Pages en Partage, Chalon-sur-Saône – Quand Michèle Lesbre s’installe dans le canapé rouge...
Publié le 01 Mai 2016 à 20h12
La 1ère rencontre entre lecteurs et auteur s’est déroulée le jeudi 28 avril à 19h, à l’Espace des Arts. Plus tôt dans l’après-midi, Michèle Lesbre, auteure, entre autres, de La Petite Trotteuse, Le Canapé rouge (finaliste du Prix Goncourt 2007) et dernièrement Chemins, a rencontré la presse.
« Pages en partage » propose une rencontre privilégiée entre lecteurs et auteur. Dans quel état d’esprit abordez-vous ce rendez-vous ? Ces rencontres permettent un retour de lecture. Ce qui m’a fait dire oui, c’est le fait d’avoir affaire à de vraies questions, nourries par la lecture précédente. On apprend toujours de la rencontre avec les lecteurs, c’est passionnant. Cela permet de prendre conscience de l’impact d’un livre en sachant que l’on lit avec ce que l’on est donc on malmène le texte, on lui ajoute des choses qui n’existent pas et finalement le livre continue à s’écrire sans vous. On a tous les droits lorsqu’on lit.
Après une carrière dédiée à l’enseignement, comment l’écriture s’est-elle imposée à vous ? J’ai toujours écrit, depuis toute petite. J’ai commencé vers 7 ou 8 ans, cela me permettait d’exprimer ce que je ne pouvais pas dire. L’écriture était un espace de liberté, une nécessité intime mais je ne me suis jamais dit que je deviendrai écrivaine. Pour moi écrire n’est pas un métier, c’est beaucoup plus fragile que ça. L’écriture, c’était mon endroit où aller. C’est également un geste de résistance, de mémoire. Je commence un livre quand j’ai le titre. Il donne le « La » comme en musique. J’écris comme je voyage, sans plan. Je fais confiance à cette fluidité de l’écriture.
Vous avez reçu de nombreux prix littéraires (le prix des libraires Initiales automne 2005, prix Printemps du roman 2006, prix de la ville de Saint-Louis 2006 pour La Petite Trotteuse, finaliste du prix Goncourt 2007 pour Le Canapé rouge, lorsque vous écrivez que voulez-vous transmettre ? Tout d’abord je ne pense pas aux lecteurs quand j’écris sinon j’aurais l’impression de faire un produit et je ne fais pas de marketing. Cependant, j’écris des livres qui laissent de la place aux lecteurs. Je ne laisse pas mes personnages dans l’embarras également, je les mets en lumière parce que toute vie le mérite et je le fais spontanément comme je le fais dans la vraie vie. J’aime beaucoup la lumière.
Pourtant vous avez commencé par écrire des romans noirs ? À l’époque, aucune femme n’écrivait de romans noirs. Fred Vargas a écrit juste un peu après. Ce qui m’intéresse plus que tout, c’est qui sont les gens et d’où ils viennent. Comme je l’ai dit, j’essaie d’emmener mes romans vers la lumière, l’espoir où il y a toujours quelque chose de possible…
Vous avez dit : « Tous mes livres me rapprochent de moi, du monde […] ». Chemins publié en 2015 est, sans doute, votre livre le plus personnel parce que le père « cet intime étranger » est évoqué de manière plus autobiographique, est-ce un exercice plus difficile ? Non, car on écrit avec ce que l’on a lu, vu, entendu, même si c’est de la fiction. J’ai une écriture assez allusive. Mes narratrices sont des interlocutrices dont je me sers sans raconter ma propre vie. En réalité, j’essaie de comprendre ma propre vie à travers toutes ces trajectoires car l’écriture permet de se connaître. En ce qui concerne « Chemins » mon dernier roman, il clôt un cycle qui commence avec Boléro. Il s’agit d’un seul et même roman.
Après l'échange organisé avec la presse, le groupe de lecteurs, composé d’une dizaine de personnes et constitué pour venir à la rencontre de l’auteure, a partagé un temps très privilégié avec celle-ci. La rencontre publique animée par Patrice Bouillot, modérateur, a quant à elle, réuni 70 personnes. Michèle Lesbre s’est prêtée au jeu des questions/réponses où elle a évoqué, entre autres, ses influences culturelles, les thèmes qu’elle affectionne particulièrement comme celui du voyage, de l’engagement, même si elle affirme ne pas avoir de roman de militante, l’eau, un personnage à part entière, la rencontre « parce que l’autre vous fait miroir », a-t-elle précisé et la mémoire, concluant : « le drame qui peut arriver à quelqu’un, c’est de perdre la mémoire et à un pays aussi ».
Etaient également présents lors de cette rencontre publique, Benoit Dessaut, Adjoint en charge de la culture et du patrimoine et Mina Jaillard, Conseillère municipale à la ville de Chalon-sur-Saône.
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