Chalon sur Saône
La chanteuse Magali vient d'enfanter son premier album à qui elle donnera le biberon le 6 mai à Chalon
Publié le 03 Mai 2016 à 11h51
Magali Ripoll est la chanteuse-musicienne qui officie aux côtés de Nagui dans l’émission journalière de France 2 N’oubliez pas les paroles, peu avant 19h. Toujours dans la mouvance artistique, seule la forme différera cependant le vendredi 6 mai à 20h en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône, puisqu’en la circonstance elle prendra un plaisir fou à communier avec les spectateurs, son premier album L’amour des lamentations en bandoulière. Une belle opportunité de découvrir quelle est sa nature profonde en agrémentant sa palette culturelle. A signaler que ce sont les Soutiens Georges qui assureront pleinement la première partie. Interview pour info-chalon.com
Heureuse de venir chanter à Chalon, vous la native du Creusot ?
« Oui, oui, oui, très heureuse, parce que j’ai de la famille dans certaines villes environnantes du Creusot et de Chalon. A Chalon même j’ai des grands-parents, oncle(s) et tante(s), cousin(s) et cousine(s). Je trouve au-delà de ça que c’est une ville très dynamique et très riche en événements artistiques en tout genre. J’ai remarqué ça depuis quelques années, et donc c’est un honneur pour moi de venir me produire dans cette ville, car j’ai l’impression que le public accueille beaucoup de spectacles très différents si je ne m‘abuse. C’est en tout cas, j’en ai l’impression, ce qui se reflète dans la ville en elle-même, et puis en ayant accompagné des artistes qui sont venus se produire dans cette ville, j’ai goûté à ce public chaleureux. »
A l’âge de 7 ans vous vous découvrez une passion pour l’accordéon. Qu’a-t-il de plus qu’un autre instrument ; de combien en jouez-vous ?
« Je joue sur un seul accordéon, un accordéon chromatique, et en fait c’est un instrument qui a croisé mon chemin de vie tout simplement. Peut-être que j’aurais eu aussi beaucoup d’amour et de passion pour un autre instrument s’il s’était présenté à moi, mais là il se trouve que c’est vraiment le fruit du hasard. Enfin, mon grand-père maternel en jouait lorsqu’il était plus jeune, mais au-delà de ça on habitait une petite maison voisine de celle d’un professeur d’accordéon, du coup l’accordéon résonnait dans le quartier assez souvent et ça a bercé et touché mes oreilles assez tôt. J’ai été conquise tout de suite par cette sonorité. Je trouve que c’est un instrument avec lequel on peut faire tellement de choses différentes ! On peut tirer les larmes de quelqu’un, et le faire festoyer à souhait. C’est un large éventail possible d’émotions. Autrement, mes parents m‘ont amenée à travailler un autre instrument, le piano, quand j’étais toute petite, pour pouvoir ouvrir des perspectives de musique différentes. C’est vrai qu’on aborde un répertoire différent selon l’instrument que l’on pratique, même si l’on peut ouvrir notre attention et nos oreilles à plein de choses différentes. Du coup, c’était pour élargir un petit peu cette palette musicale possible. J’ai commencé par le piano classique, et après j’ai un peu détourné mon attention pour une musique plus pop-rock-variété. »
Votre album L’amour des lamentations, sorti dernièrement, est-il significatif d’un certain état d’esprit que vous avez relevé dans la société ? Comment l’avez-vous travaillé ?
« J’ai constaté plusieurs fois, de ma part et de la part de personnes que j’ai croisées, côtoyées ou que je connais, des petits états d’âme, des petites choses un peu récurrentes comme ça. Dans ma famille aussi avec l’humour de mes parents, et notamment de ma mère qui m’a transmis une éducation qui tourne beaucoup autour de l’humour, la dérision, l’autodérision. Alors finalement je pense que j’ai réussi à trouver en créant ces petites chansons un petit fil conducteur qui effectivement tourne autour de la moquerie de soi-même facile, simple et à portée de main qui peut amuser un peu avec les soucis du quotidien. C’est une petite fraîcheur si j’ose dire, dont j’essaye de m’emparer dès que j’ai un pas de travers dans ma vie, dès qu’il y a un petit truc qui cloche comme tout le monde. Je tente de me raccrocher à ça. J’ai essayé de le refléter dans mes chansons, et l’album, je l’ai fait toute seule. C’est-à-dire qu’à force d’emmagasiner des chansons sans avoir eu envie jusque là justement de faire un album complètement, j’avais les chansons dans mon tiroir, dans mon bureau d’ordinateur, et au bout d’un moment je me suis dit, ça remontait à il y a un peu plus de deux ans, que j’avais envie de concrétiser ça. Et comment le faire autrement qu’en commençant par faire un album ? Donc du coup je me suis mise sur mon petit ordinateur, avec mon piano, mon accordéon, mon mélodica, mon petit micro, et j’ai commencé à travailler sur la composition des chansons, mais aussi à leur réalisation, la programmation musicale. J’ai alors arrangé mes chansons, je les ai réalisées, mises à plat. Ensuite j’ai donné tout ça à mon compagnon qui est musicien, batteur et guitariste, lequel s’est occupé des programmations rythmiques, de toutes les percussions, les batteries, et de toutes ces petites choses qui font que rythmiquement une chanson puisse être pulsée un petit peu, et avoir un mouvement qui me satisfasse. Après je suis entrée en studio. Donc, tout ce travail de réalisation, d’arrangement, d’enregistrement et de fidélisation de l’album, ça a duré un an, de juillet 2014 à juillet 2015. Une fois que l’enregistrement a été fait et que j’en étais satisfaite, ont eu lieu comme à l’accoutumée le mix et les masterings, et puis après la photo du photographe William LET, et enfin la distribution chez Harmonia Mundi. J’aime collaborer avec des musiciens et des auteurs pour la composition. Je m’ennuie un petit peu à le faire toute seule, je commence des chansons, mais pour aller plus loin j’adore collaborer avec des amis artistes. Pour la couleur musicale de ce que ça allait donner, après tout il fallait bien que je cherche ça au fond de moi. Je voulais tellement marier le son de l’accordéon avec une musique qui puisse quand même être une musique actuelle, même pourquoi pas, carrément intemporelle ; c’était tellement intime et précis que j’ai mis du temps à trouver ce que je voulais. J’aurais, je pense, perdu du temps à attendre que quelqu’un d’autre m’apporte ça sur un plateau. Je suis contente de l’avoir trouvé, d’ailleurs c’est un épanouissement artistique que doivent, je pense, ressentir les artistes qui se réalisent de façon autonome.»
Vous êtes sur France 2 en compagnie de Nagui dans l’émission quotidienne N’oubliez pas les paroles, s’agit-il d’une belle rampe de lancement ?
« Le fait que je fasse un album est complètement indépendant de ma présence dans l’émission. Je l’aurais fait un jour ou l’autre finalement cet album, même si j’avais eu un parcours musical différent, mais forcément la possibilité d’en parler, de l’assumer, de l’afficher et de dire que voilà je pars sur les routes avec mes petites chansons, c’est une grande chance. Le public peut m’identifier de par ma présence dans cette émission, chose qui ne serait pas possible si je n’y étais pas, bien entendu. Je n’ai pas eu forcément envie de faire cet album parce que j’étais dans cette émission. Je me rends compte que c’est une grande porte entrouverte pour pouvoir communiquer sur ce sujet. En ce sens-là, ça peut être un départ de lancement pour tout ce qui suivra ensuite.»
Vous avez apporté votre contribution lors de concerts avec Charles Aznavour, Line Renaud, Lorie, Emmanuel Moire, etc. Est-ce suffisamment valorisant ?
« Oui, oui, oui. En fait je ne me suis jamais posé la question. Je vous réponds oui car j’ai toujours été épanouie en tant que musicienne accompagnatrice de quelque artiste que ce soit, parce qu’ils sont tous de générations, d’univers et d’influences différents. Mais pour moi, même si ma carrière de musicienne accompagnatrice n’est certainement pas terminée, enfin on verra bien ce que me réserve l’avenir, en accompagnant un artiste comme Charles Aznavour, je me dis que ces artistes-là m’aient fait confiance et aient envie de me recruter pour les accompagner sur leurs projets, leurs concerts, leurs tours de chant, oui, c’est très valorisant, c’est génial, très épanouissant ! »
Vous baignez depuis toute petite dans l’univers artistique, et avez gravi les marches une à une. N’est-ce pas la meilleure des recettes pour arriver à un résultat durable ?
« Alors ça, j’aimerais que la phrase que vous venez de dire soit une vérité sur laquelle on puisse s’appuyer, après, tous les parcours ne sont pas identiques. J’ai l’impression qu’en ce qui me concerne, mon chemin, effectivement, ressemble à ça. Je me mets maintenant à concrétiser des ambitions que j’avais depuis longtemps, ou qui sommeillaient en moi, mais je me rends compte qu’il n’y a vraiment que le travail qui peut faire avancer les choses en ce qui me concerne. Il y a peut-être d’autres parcours qui ressemblent plus à un claquement de doigts et qui tombent du ciel, moi c’est plutôt laborieux, et ce n’est peut-être pas plus mal que ce soit comme ça. Du coup je me sens bien, solide dans ce que j’ai fait, ce que j’ai envie de faire. C’est bien de s’assumer en tant qu’artiste, parce que souvent on doute très facilement, on est fragile, on n’a pas de recul. On se Demande si c’est bien, quel est le miroir face auquel on peut se poser des questions et en espérer des réponses, je pense qu’il n’y en a pas, mais c’est vrai qu’en observant mon petit parcours de musicienne, je me dis que c’est cool, que ça va continuer comme ça et se concrétiser. Je n’aurais pas voulu sauter les étapes que j’ai faites, je ne regrette pas du tout ce qui s’est passé. C’est vrai que j’aurais pu me dire quand j’avais 18 ou 20 ans, alors que j’avais déjà quelques années de musique derrière moi, tiens je vais faire un album. Je n’y ai même pas pensé, je voulais partir sur les routes et accompagner les artistes, quitter ma petite province pour mieux y revenir bien entendu, mais me rendre dans la capitale et y faire mon bonhomme de chemin, j’avais ces ambitions-là. Je les ai réalisées, je suis contente, il faut être patiente, persévérer et ne jamais lâcher l’idéal que l’on a dans un coin du cœur ou de la tête. »
La chanson aide-t-elle à faire passer des messages, ou n’est-elle qu’un vaste terrain de jeu ?
« C’est vraiment les deux, je le vois vraiment comme ça. Je n’ai pas envie de me formater ou de m’imposer des limites en me disant : tiens je vais faire une chanson comme ci ou comme ça pour qu’elle passe à la radio, je m’en fiche. Je pense que je m’épanouis et je me retrouve, en tout cas jusqu’à aujourd’hui, dans un répertoire peut-être particulier de chansons qui partent un peu comme ça en vrille. On ne s’attend pas à ce que ça prenne cette tournure-là, c’est un terrain de jeu dans ce sens-là, c’est clair, et puis en même temps ça me permet de faire passer des messages de remise en question, de colère, d’humour, de moquerie, avec des mots que je n’utiliserais pas dans une conversation en temps normal ! Oui, je me permets, je crois que l’on peut se permettre beaucoup de choses en chanson. »
Vers quoi pensez-vous (ou aimeriez-vous) tendre dans un avenir proche et lointain ?
« Je suis vraiment, vraiment, vraiment attirée, j’ai très envie de faire de la scène, ce n’est pas plus compliqué que ça ! C’est-à-dire que quelle que soit la scène, je veux aller jouer mes chansons partout en France : dans les villages, les villes, les bars, à tous les coins de rue…Malheureusement l’emploi du temps étant quand même assez chargé, et la vie n’étant pas si longue que ça, je n’aurai peut-être pas le temps de tout faire, mais je suis de plus en plus démangée par l’envie de faire de la scène vraiment. J’adore mon métier, j’adore faire du studio, mais c’est vrai que je m’éclate en faisant de la scène, et finalement pourquoi pas envisager aussi de créer, de procréer, ou de participer à des spectacles musicaux, à des comédies musicales un petit peu barrées où je puisse faire la folle ? Pourquoi pas reprendre aussi, parce que j’ai fait du théâtre quand j’étais beaucoup plus jeune avant de mettre ça entre parenthèses, car je me suis beaucoup investie dans ma vie de musicienne ? Ca me démange un petit peu en ce moment d’aller dans une direction qui se rapproche plus de la comédie, mais avec de la chanson quand même. C’est assez flou tout cela, je laisse le vent me mener là où il a envie de me mener comme ça s’est passé jusqu’à aujourd’hui, en essayant d’aller jusqu’au bout de mes idées, qui peuvent déclencher d’autres choses. Je ne ferme la porte à rien, mais encore une fois je sais que ce sera le fruit de mon travail qui fera que je pourrai avancer. Si je veux faire de la comédie ou participer à des spectacles où l’on attend plus de moi que je chante la comédie, c’est quelque chose que je vais retravailler vraiment, parce que ça ne s’improvise pas totalement non plus. Il ne s’agit pas d’être à l’aise et de faire rigoler la galerie autour d’une table, c’est aussi un métier et il faut le faire sérieusement. »
Pour en savoir davantage
www.magali-music.com; https://twitter.com/MagaliRipoll; https://www.facebook.com/magali.ripoll
Comment obtenir son billet d’entrée
Tarifs de 9,00 à 18,00 euros. Réservations au 07.63.22.10.98 Billets à retirer à l’Office de tourisme, et points de vente habituels. Placement libre assis.
Crédit photo : William LET Michel Poiriault
-
Prudence absolue au petit matin sur les routes de Saône et Loire
-
Nouveau commerce : ‘La Fabrique’, la boulangerie pâtisserie et salon de thé
-
Une vingtaine de sapeurs-pompiers mobilisée après la découverte d'un véhicule dans la levée du canal à Champforgeuil
-
NUIT DE VIOLENCES A MACON - 3 bâtiments publics endommagés, 7 véhicules incendiés, une pelleteuse brûlée...
-
Au volant de sa Mini One sur l'A6, la jeune Parisienne est repartie en train
-
Virey-le-Grand : un an après sa fermeture, Guillaume Thiébaut annonce la réouverture de la boulangerie de la commune lors de la cérémonie des voeux ce vendredi soir
-
Coup de projecteur sur le ONE CLUB
-
‘Chez Louis’ dévoile sa nouvelle formule gourmande
-
TRIBUNAL DE CHALON - VIF « Tout le monde dans cette maison porte les stigmates de la violence de monsieur »
-
Vigilance lundi matin sur les routes de Saône et Loire avec des brouillards givrants
-
A Louhans, un goût pour les fausses plaques plutôt suspect
-
Hervé Dumaine prend les commandes d'Horizons à Chalon sur Saône
-
HOPITAL CHALON - Le service stérilisation dénonce le manque de moyens et la pression toujours plus forte
-
Mauvaise isolation, les signes qui doivent alerter
-
Un épisode de pollution de l'air annoncé en Saône et Loire et dans toute la Bourgogne-Franche Comté
-
Aurélie Moulin, kinésiologue fraîchement installée à Châtenoy le Royal
-
Où allait-il, ce 17 décembre, dans un état altéré, au volant, alors que son permis est suspendu, dans une voiture pas assurée ?
-
De l’émotion à la cérémonie des vœux de Frédéric MOUSSET, directeur du Casino JOA de Santenay
-
Marathon des vins de la côte chalonnaise : 123 courageux ont testé la boucle sud ce dimanche
-
TRIBUNAL DE CHALON - La fête des conscrits a viré au fait divers
-
Les vœux au personnel de Châtenoy le Royal : un moment privilégié pour remercier ceux qui partent et ceux qui arrivent.
-
Pose de la 1ère pierre des 6 nouveaux pavillons de l’OPAC pour seniors à Châtenoy-le-Royal.