Saône et Loire
Opération Made in Viande en Saône et Loire - Réhabiliter l’élevage et la viande
Publié le 16 Mai 2016 à 23h20
Du 21 au 25 mai, l’opération Made in Viande redémarrera. Pour ce secteur Elevage et Viande qui pèse lourd en terme d’emplois et d’occupation du territoire dans notre département, c’est l’occasion de rappeler quelques points clés.
Il faut le dire et le redire : l’élevage représente une masse d’emplois diffus répartis sur l’ensemble des territoires, emplois non délocalisables, tous autant qu’ils sont : dans l’élevage à proprement parlé bien entendu, mais aussi chez les fournisseurs en amont (aliments, intrants, vétérinaires, fabricants de bâtiments, machinisme…), et au sein de la filière en aval (négociants, coopératives, outils d’abattage, de découpe, distributions, boucheries, grandes surfaces…). Ne dit-on pas qu’un éleveur, c’est six à huit emplois indirects générés tant en amont qu’en aval. Faîtes donc le compte pour un département comme le nôtre… et vous arriverez vite au fait que l’élevage pèse lourd, entre 40.000 et 50.000 emplois en Saône-et-Loire. Et ajoutez-y la filière Viande, et l’on approcherait, au total pour la filière Elevage et Viande, entre 50.000 et 60.000 emplois. Pas une paille !
Oser le débat
Rarement abordée sous cet angle, ces chiffres méritent tout du moins d’être rappelés avec force, à l’heure où l’économie nationale peine à créer de nouveaux emplois. Pourtant, et en dépit de la crise, est-ce là un paradoxe de plus qui caractérise la filière Elevage ?, des emplois existent qui cherchent à être pourvus tout au long de cette chaîne de valeurs… Près de 20.000 emplois directs à l’échelle de la France d’ici à 2018 !
Parce que le secteur bénéficie d’une image positive, parce qu’il faut sans cesse la conforter tout tenter de contrer les attaques médiatiques incessantes contre la viande, contre sa consommation, contre son soi-disant bilan environnemental (lequel est faux et archi faux, ce qui a été maintes et maintes fois démontré et prouvé…), mais aussi contre son chaînon Abattage obligent la filière à mettre les points sur les i. Il y en a besoin.
Alors, sur le sujet, évacuons tout de suite les critiques - recevables - contre les actes de cruauté en abattoir : elles sont choquantes et inadmissibles. D’ailleurs, tant Interbev que la Fédération nationale des éleveurs bovins, la FNB, ont porté plainte (lire encadré ci-dessous).
Bien orchestrée
En Saône-et-Loire, l’opération qui avait été lancée en octobre 2014 est tout naturellement renouvelée cette année.
Portée et financée par Interbev, l’interprofession de la filière Bétail et Viande, coordonnée à l’échelle du département par Interbev Bourgogne et l’Institut charolais, elle est suivie par l’ensemble de la filière de Saône-et-Loire. Celle-ci, très impliquée, mise sur cette opération pour rappeler les atouts et l’ancrage de la filière au sein de l’économie locale départementale.
Trois pôles de visites ont ainsi été organisés cette année, au long de la semaine du 21 au 25 mai prochain : un dans l’Autunois, un autre dans le Chalonnais, le troisième dans le Charollais.
Trois pôles qui, tous, permettront de partir à la visite d’élevages, de centre de rassemblement des animaux, d’entreprises de viande, de boucheries artisanales ou de boucherie de grandes surfaces, et bien sûr de l’espace muséographique de l’Institut charolais.
Une carte a été conçue pour communiquer sur cette opération et une conférence de presse sera donnée ce samedi 14 mai à Autun, dans le cadre même des portes ouvertes de l’abattoir (lire l’article qui lui est consacré ci-FFFF ou en page JJ).
Dans la foulée de la diffusion de la vidéo de maltraitance animale dans l’abattoir de Mauléon par l’association L214, la Fédération nationale bovine (FNB) a précisé qu’elle « déposerait une plainte contre X auprès du Parquet de Pau ». Elle précise également qu’elle portera plainte « de façon systématique si d’autres faits similaires étaient révélés », dans d’autres abattoirs. De fait, les éleveurs n’acceptent pas que la rigueur appliquée au quotidien dans leur élevage par les corps de contrôle de l’Etat ne le soit pas avec la même fermeté dans les abattoirs. De son côté, Interbev « se porte partie civile et demande réparation des préjudices éventuellement subis, si l’enquête administrative confirme un ou plusieurs manquements aux réglementations en vigueur ». A n’en pas douter, de telles pratiques portent préjudice aux abatteurs respectueux des règles, mais aussi à l’ensemble des éleveurs et de la filière.
20.000 emplois à pourvoir…
Du champ à l'assiette du consommateur, la filière Elevage et Viande rassemble un large panorama de professions. De l'éleveur au boucher en passant par le commerçant en animaux, l'opérateur en transformation des viandes…, Tous - au total près de 300.000 emplois directs - exercent avec passion des savoir-faire parfois méconnus, dans un secteur clé de l'économie française qui offre aujourd'hui de nombreux débouchés et perspectives.
Ainsi, plus de 20.000 emplois seront à pourvoir d'ici 2018 dans la filière : celle-ci est un véritable tremplin, tant pour les jeunes en recherche d'orientation que pour les personnes intéressées par la reconversion professionnelle.
Pour en savoir plus sur l'éventail des opportunités proposées dans les domaines de l'élevage, de la mise en marché, de la transformation ou encore de la commercialisation des viandes, vingt-quatre fiches Métiers présentent les activités, les compétences, les qualifications et les avantages des principales professions de chacun des grands maillons de la filière sur le site dédié à l’opération Made in Viande : www.la-viande.fr/made-in-viande.
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