Le choeur Opus 71 pour le bonheur du coeur et de l’esprit

Deux compositeurs, J.S. Bach et G F Haendel, deux oeuvres de musique religieuse « Le Motet Jesu Meine Freude » et le « Dixit Dominus » ont plus que transporté le public de la cathédrale St Vincent pour ce troisième et dernier concert de Printemps 2016 donné par Opus 71.

La musique à ceci de surprenant elle vous transporte, voir vous transforme lors que l’on est plongé dans son écoute attentive et que l’on cherche à comprendre la démarche du compositeur certes, mais aussi le contenu représentatif des textes qui s’y attachent. 

Quelle bonne idée ont eu les responsables du Choeur de Chambre Opus 71 de mettre les paroles originales, traduites en français, sur le programme de ce concert de haute qualité par l’interprétation du choeur par lui-même, de la direction du choeur et de l’orchestre grâce à Christian Garneret, la délicatesse des voix des solistes comme Isabelle Gorsse, soprano; Geneviève Berger, mezzo-soprano et Emmanuelle Ayrton, autre soprano, ajoutons a cet ensemble la participation d’Anne Girard, violoncelliste de Radio France et Carine Seguin à l’orgue Quentin Bluemenroeder, je serais tente de dire que l’on atteint le sublime !
Une chose est certaine votre esprit entre dans cette musique religieuse voulues par les deux compositeurs que sont Jean-Sébastien Bach et Georg Friedrich Haendel.

Le Motet Jesu Meine Freude de Bach donné en première partie, quand on sait qu’il a été écrit pour des funérailles, vous fait bien comprendre toute l’importance d’avoir cet esprit allant à la rencontre de la Lumière, malgré la dureté de la mort ou la chair va disparaitre dans le calme et la certitude de trouver une force nouvelle grâce à l’esprit de Dieu qui habite en défiant le vieux dragon qu’est Satan. Une leçon de vie, une belle réflexion que donne ce Motet magnifiquement interprété par Opus 71 « Ich steh hier und singe »( je me tiens ici et je chante), on comprend le sens et le cheminement de cette démarche pour « ces corps mortels allant vivre l’esprit de Jésus dans la joie. » L’interprétation a permis de très bien comprendre tout ce que JS Bach a voulu communiquer dans la sérénité d’un « endormissement » pour une Gute Nacht.

Quant au Dixit Dominus il est une « traduction » musicale de G.F. Haendel du Psaume 110 de David. Ce Psaume royal est sans doute le plus populaire dans la liturgie chrétienne, sorte de cérémonial d’intronisation du roi David sur son trône afin d’être adopté de façon divine.
Opus 71 a su rendre ce Psaume très vivant et surtout a transcendé les auditeurs dans la prière et la méditation. Certes la musique permet ces instants de recueillement mais le choeur, l’orchestre et les solistes ont fait entrer le public au sein de l’interprétation. Une fois de plus l’Esprit est venu transporter et transformer « l’eau du torrent dans le chemin pour faire élever la tête dans les étoiles.
Voix angéliques des deux sopranes Isabelle Gorsse et Emmanuelle Ayrton, soulignées par la grâce de la voix de Geneviève Berger, mezzo-soprano et accentuées orchestralement avec la baguette de Christian Garneret, l’instant fut grand et enrichissant jusqu’à l’aboutissement du final sur un Gloria.
Un Concert qui restera une belle référence musicale pour le choeur de Chambre chalonnais OPUS 71 en attendant sa prochaine création annoncée comme étant le Magnificat de J.S. Bach.

JC Reynaud