Chalon sur Saône
Le Chalonnais opinera-t-il du chef, et poussera-t-il compactement derrière le projet humanitaire d'ATDH à Kinshasa ?
Publié le 29 Juin 2016 à 15h58
Du 20 au 27 mai 2016 un voyage d’étude a mené trois Chalonnais jusqu’en République démocratique du Congo, où le projet d’ATDH (Afrique Terre Des Hommes, association basée à Chalon-sur-Saône) consistant à terme à la construction d’une Maison de quartier, pourrait voir le jour à Kinshasa, la capitale. La restitution de ce vécu a eu lieu par le double biais du texte et de l’image en la Maison de quartier des Aubépins, où émotion, espoir, volonté inébranlable…et travail de titan à abattre pour que la vision onirique se métamorphose à la longue en réalité tangible, ont eu voix au chapitre.
Des relations humaines épatantes
Initiateur de ce dessein grandiose, David Mayingila, par ailleurs président d’ATDH, a effectué trois voyages dans son pays d’origine à ces fins. Pour son quatrième, il était accompagné de Pascal et Marie-Claire Terrier, respectivement directeur de la Maison de quartier des Aubépins, mandaté par la ville de Chalon, et infirmière. Le but suprême, selon Pascal Terrier, est « d’aider les enfants et les jeunes de la commune de Kalamu (l’un des secteurs les plus pauvres de Kinshasa N.D.L.R.) à se construire un avenir chez eux, selon quatre piliers : éducation, santé, culture et social. » Dans ce pays grand comme trois fois la France aux soixante-quinze millions d’habitants, focus a été fait sur Kalamu (l’un des dix-huit quartiers de la capitale de treize millions de résidants, où beaucoup d’endroits s’apparentent à des bidonvilles, propose un terrain à ATDH. Pour l’Européen qui y débarque pour la première fois, ce sont les omniprésentes ordures à ciel ouvert qui créent une espèce de chaos intérieur. D’autre part la chaleur, la pollution atmosphérique (le plus terrible s’agissant de l’acclimatation, d’après P. Terrier), le bruit…combinent leurs effets affaiblissants. Tout se déroule en fait à l’extérieur. Il n’y a pas d’eau 24h/24, ni d’électricité, ni de nourriture (ce fut un seul repas par jour pris par le trio). Les églises –majoritairement évangélistes- ainsi que les références religieuses fleurissent partout. Mais les éléments contraires précités cèdent le pas à d’autres considérations nettement plus productives. «Le choc passé, ce sont les rencontres qui nous ont marqués : diverses, surprenantes, enrichissantes, émouvantes, perturbantes, déstabilisantes», décrit Pascal Terrier. Le séjour des Saône-et-Loiriens aura par la force des choses délibérément occulté l’aspect touristique. Pas le moment. La tête ailleurs, à un apostolat pur et dur. Alors réception par le bourgmestre, contacts avec les associations caritatives HOPE et AED, visite de deux orphelinats, d’un centre social, deux réunions avec les membres d’ATDH Congo (« un super groupe, des gens adorables, attachants », dixit Pascal Terrier)…avec la confiance en qualité de donnée essentielle, histoire que le projet ne soit pas tué dans l’œuf.
Des mesures à prendre pour circonscrire l’idée-force
A l’issue de ce tour d’horizon, différentes préconisations ont été établies, avec une hiérarchisation des besoins à satisfaire. « Dans l’immédiat : comptabilité transparente ; comité de pilotage sur Chalon ; étudier un partenariat avec le service jeunesse de Chalon ; finaliser un dossier de présentation pour les demandes de subvention, rencontrer partenaires financiers, institutionnels, économiques. A court terme, une aide humanitaire aux structures visitées ; la récupération de matériels, vêtements ; l’achat d’un ou deux containers, et expédition à Kinshasa ; l’installation du container sur le terrain mis à disposition par la commune de Kalamu ; la répartition des matériels sur les différents sites ; l’installation d’un premier bureau ATDH dans le container. » Puis, concernant la période 2017-2018, « l’ouverture d’un centre d’accueil pour des enfants non scolarisés ; nourrir, vêtir, soigner, éduquer, accompagner ; l’installation d’un premier atelier de formation coupe et couture ; production de vêtements, et organisation d’un circuit de vente pour ces produits. » Assurément du pain sur la planche !
David Mayingila, le souleveur de montagnes
L’homme, illettré et analphabète au départ, a reçu ce qui convenait à son statut pour progresser dans sa quête existentielle. Il entend depuis un certain temps redonner ce qu’il a dûment perçu, alors qu’il aurait pu vivre à la marge et végéter, voire plus …Arrivé en France en 1981, David –photographe de métier, activité professionnelle officialisée en 1989, il s’installa en 1996 comme photographe indépendant - avait 12 ans. Jusqu’en 1985 son vœu le plus cher était de retourner vivre en Afrique. A la DDASS de 1984 jusqu’à ses 21 printemps, il aurait pu sombrer corps et âme. Que nenni ! De bonnes âmes veillèrent sur lui ; quatre personnes l’ont soutenu, mis sur la voie pour qu’il devienne ce qu’il est maintenant. Présentement papa de quatre enfants, David Mayingila, qui revendique l’appui de la ville de Chalon et du Grand Chalon, sait pertinemment qu’il devra convaincre en R.d. du Congo et ici, les institutions en particulier. Les fonds à amasser sont susceptibles par ailleurs d’être rédhibitoires s’ils ne sont pas suffisamment alimentés…Patience et longueur de temps sont dans ces conditions des vertus dont il vaut mieux ne pas se départir…Dans son esprit le constat est simple. »Il faut aider sur place pour lutter contre les flux migratoires. Il y a du social, mais aussi une mission cruciale pour l’économie française. » En fin d’année doit-il retourner à Kinshasa afin de prendre possession de l’agrément ministériel, condition sine qua non pour que l’après ne soit pas stoppé net dans son ascension…
Les coordonnées téléphoniques d’Afrique Terre des Hommes, au cas où :
Si l’incoercible envie d’apporter votre pierre à l’édifice vous provoque des démangeaisons insupportables, soulagez-vous en appelant le président David Mayingila au 07.62.97.97.14
Michel Poiriault
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