Chalon sur Saône

Plus que trois jours pour les huiles de Dominique Pelletier-Juillet et les photos où Chantal Amour interprète ses chansons de geste

Plus que trois jours pour les huiles de Dominique Pelletier-Juillet et les photos où Chantal Amour interprète ses chansons de geste

A la Galerie Expo chère à Michel Crâpeau et sise rue Saint-Georges à Chalon-sur-Saône, deux artistes évoluant dans des univers complètement différents donnent à voir de leur personnalité jusqu’au dimanche 24 juillet inclus. Plus précisément Dominique Pelletier-Juillet avec ses huiles, et les photos désuètes sur lesquelles apparaît Chantal Amour, trop heureux de bénéficier du sens de l’hospitalité du maître de céans. En plein cœur de Chalon dans la rue, l’opportunité de faire d’une pierre plusieurs coups lors de cette expressive expo-vente

Dominique Pelletier-Juillet abat la carte de l’homme et de la femme qui ont des choses à révéler

Sur un travail estampillé « Etat d’urgence » auquel il a prêté vie en 2004, une dizaine des quatre-vingts tableaux sont sortis de leur tanière pour la circonstance. Ces huiles au couteau présentent la particularité d’avoir été réalisées avec seulement trois couleurs : le bleu de Prusse, le blanc de titane, et l’ocre rouge transparent. Celui qui promène ses outils et son inspiration depuis une trentaine d’années passe du figuratif à l’abstrait avec un égal bonheur. « Je veux délivrer des messages d’amour pour lutter contre toutes les formes de haine et de racisme qu’il peut y avoir entre les gens », explique Dominique, qui au plan pictural s’est accordé localement un congé sabbatique de cinq ans. L’histoire du couple revisitée, avec des êtres humains dans tous leurs états, émotions à la clé, voici ce qui sous-tend les actions du créateur, où la force de persuasion, le questionnement intérieur qui en émane, le mouvement, interpellent à tous les coups. A l’observateur lambda de se construire sa propre opinion avec les matériaux offerts, l’impact visuel ne l’envoyant à aucun moment dire. Le fait qu’il travaille avec Chantal Amour ne relève nullement du hasard ; leur collaboration est riche de six années, sous la forme de body-painting, lui mettant à profit ses connaissances afin que le corps de sa partenaire professionnelle et artistique devienne œuvre d’art. D’ailleurs l’un, actif, et l’autre, passive, se produiront pendant Chalon dans la rue, histoire de démontrer de quoi il en retourne à ce sujet.

 

Des photos symptomatiques d’un certain état d’esprit

Chantal Amour, artiste, modèle, auteur, c’est par le biais de clichés immortalisés pour l’éternité, qu’on la voit, mais au bout de l’objectif des preneurs de vues. Une vingtaine (juste un extrait de ses possessions dans le cas présent), pris entre 2013 et 2016, sur le circuit de Dijon-Prenois, à Paris, Bruxelles, Monaco, Nice, en Corse, à Avenas, Bel Air, Besançon, Chalon-sur-Saône et d’autres endroits de la Bourgogne, la satisfont pleinement, au point de vouer un culte immodéré aux photographes que sont Folly Afahounko, Jean-Marc Codron, Sylvie Lapray-Meunier, Rogerio Lourenco, Philippe Venet, Christophe Imbert, Duka Photo Dijon, Tibo Beuzard, Emmanuel Mère, Daniel Remuet, Sergio Cutrona, Hervé Veuillet, et Mathieu Photo Corse. La démarche originale vaut par un rendu en noir et blanc, sépia, mais pas seulement. Chantal se déplaçait avec armes et bagages au petit bonheur la chance, sur les rassemblements de véhicules ayant fait leurs preuves, lesquels rassemblements constituent davantage que sa tasse de thé. « Et ça a toujours marché », sourit-elle. Elle a gardé le lien avec ses « mitrailleurs », auprès de qui elle a toujours selon ses dires structuré les mises en scène. L’aspect suggestif au sens second du terme, très peu pour elle, encline au charme suranné de la voiture d’antan. « C’est un voyage dans le temps, autour du patrimoine des véhicules anciens, et de ce qui s’en dégage, comme la poésie. Historiquement parlant ça touche les gens, et il y a aussi le côté pin-up. » Parallèlement aux photos, Chantal a épinglé des poèmes avec systématiquement l’amour en figure de proue : des véhicules passés de mode, de la nature, des voyages…Sachez enfin que l’exposante se tient prête à être modèle lors de séances photo, pour des ateliers d’art, ou des artistes-peintres, des sculpteurs. Sans omettre les événements dépendant du microcosme des véhicules anciens, ainsi que les manifestations vintage. La joindre au 06.60.34.25.14 , et sur Facebook : Chantal Amour.

 

La Galerie Expo est ouverte jusqu’au samedi de 14h à 18h30, et ce dimanche à partir de 9h. Renseignements au 06.49.95.79.36  Accès libre.

                                                                                                            Michel Poiriault

                                                                                                            [email protected]