Emmanuel Macron : un trublion qui démode toute la classe politique française

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Et de...on ne compte plus les candidats putatifs, presque pas encore déclarés mais déjà virtuellement vainqueurs de leurs primaires respectives, en attendant le grand sacre de l'élection présidentielle !?

Se creusant les méninges afin de trouver le meilleur « positionnement » à droite, à gauche mais pas trop, ou au contraire à droite toute ou à gauche toute, au centre ou ailleurs, dans le secret espoir de séduire toujours plus d'électeurs de plus en plus rares, fuyants et insaisissables parce que désabusés, colères et contrits d'avoir trop cru à de belles promesses qui « n'engagent que ceux qui les croient » selon le « bon » mot d'un certain Jacques Chirac, qui s'y connaissait en belles et vaines promesses..

Mais loin d'être le seul à utiliser ce douteux stratagème électoral, la gauche « de gouvernement » et divers autres partis politiques n'ayant rien à lui envier...dans ce domaine.

Expérimentant avec des succès réitérés in situ, la crédulité insondable de l'électeur lamda, qui n'a d'égal que son ignorance et son indifférence à la Res Publica...au désespoir des mânes de ces cohortes d'hussards noirs de la République formant des citoyens libres, parce qu'éclairés et critiques !

Mais les candidats se revendiquant du « renouveau » politique, de son « renouvellement » par abandon du « cumul des mandats » avec tous les autres, des plus traditionnels au plus contestataires, sont désormais démodés par « un petit jeune que personne n'a vu venir ». Sauf Hollande qui ne savait pas qu'il couvait une vipère en son seing au regard de sa – future ? - candidature à un 2ème mandat présidentiel. Quoiqu'on pense d'Emmanuel Macron, il a le mérite de bousculer toute la classe politique, à droite comme à gauche, et de faire redescendre sur terre, de trop beaux esprits culminant à des altitudes stratosphériques, à des années-lumière des réalités et des préoccupations des Français. Ce « coup de pied dans la fourmilière » ne peut qu'être salutaire en obligeant des responsables politiques inamovibles depuis des lustres, à se remettre en question en faisant preuve de modestie ainsi que leur mea culpa de leurs erreurs passées...aie, aie, aie !!! En un mot, à réfléchir en priorité enfin à l'avenir du pays et non à celui de leur carrière politique, et à proposer des solutions pratiques, de bon sens, parfois simples ou non, innovantes et imaginatives, selon ce bon vieux slogan de 68 « l'imagination au pouvoir »,sans oublier « si la France n'a pas de pétrole, elle a des idées ». Oui, oui, Mesdames et Messieurs les Politiques, les Français ont des idées et même souvent assez précises et justes, si toutefois vous descendiez de votre Olympe pour les écouter... 

Emmanuel Macron semble un concentré de tout cela, à ne pas confondre « servir et se servir » en donnant l'exemple d'un plan de carrière doré sur tranche chez Rothschild abandonné pour le service public, suivant les traces du Président Georges Pompidou, lui aussi ancien de cette banque...Alors que l'exemple inverse appelé « pantouflage » est davantage dans les moeurs des heureux élus des grandes écoles...Qui monnaient volontiers dans le secteur privé, le carnet d'adresses acquis au service de l'Etat, quand ils n'effectuent pas de fructueux allers-retours, valorisant à chaque passage, comme dans les allers-retours en bourse, leurs précieux sésames...non exempts de conflits d'intérêts et abus en tous genres.

Que dire d'Emmanuel Macron ? Qu'il apparaît comme un homme neuf, un vent de fraîcheur juvénile alliant, malgré ses 38 ans, l'expérience et la maturité d'un homme mûr, les années en moins...Et qu'il ringardise d'un coup, tous ceux qui se revendiquent « du changement » alors qu'ils occupent la scène politique depuis déjà  trop ? Longtemps. Est-ce de la poudre aux yeux envoyée par l'Establishment tirant dans l'ombre, les ficelles du (véritable) pouvoir pour mieux duper l'électeur-gogo, où une vraie alternative proposée par un homme sincèrement dévoué à la chose publique, à l'intérêt général et au redressement de la France, l'avenir seul le dira...

Quelques indices, toutefois peuvent mettre sur la voie...d'une vérité peut-être pas aussi linéaire ni simple à appréhender. La loi Macron avait pour noble ambition de casser les monopoles, corporatismes et autres spécialités bien françaises installées ad eternam pour limiter ou mieux supprimer toute concurrence, même loyale.

Et faire souffler là aussi, un vent de fraîcheur et de renouvellement dans l'économie et les professions réglementées du droit et du chiffre. Avec des résultats encore incertains et mitigés sauf pour les cars Macron se substituant à des lignes ferroviaires et trains de plus en plus fantômes hors TGV et grands itinéraires, sans doute pas pour le meilleur de l'écologie, du confort ni de la sécurité, mais assurément à meilleur prix... ! Et les concessionnaires d'autoroute encaissant les péages supplémentaires ne me contrediront pas...

Tel qu'il apparaît aujourd'hui aux Français, Emmanuel Macron semble pétrit de bonnes intentions et animé de l'enthousiaste de la jeunesse à vouloir « renverser la table ». Mais de la coupe aux lèvres, le chemin semble encore long et semé d'embûches pour ce jeune loup trublion d'une classe politique sclérosée par l'entre-soit et qui n'en demandait pas tant...

Mais les citoyens-électeurs-contribuables, surtout les jeunes (et même les anciens) ayant déserté les urnes depuis longtemps, manifestent leur enthousiasme sur les réseaux sociaux et à chaque apparition publique de leur commensal, et se reconnaissent dans ce personnage qui peut incarner, tel un De Gaulle moderne, toutes proportions gardées bien sûr de par la grandeur de ce personnage historique hors du commun, une nouvelle voie pour la France, synonyme de son redressement et de son prestige retrouvé dans le monde.

                                                                                                          Colette Bride