Saône et Loire

Une attention toute particulière portée sur Chalon sur Saône par les services de l'Education Nationale

Une attention toute particulière portée sur Chalon sur Saône par les services de l'Education Nationale

Chalon-sur-Saône, pour cette rentrée 2016, a fait l’objet d’une attention particulière des Services de l’éducation nationale. La raison ? La divergence des prévisions de fréquentation des écoles avancées par la mairie et celles des services. Au final, ce sont les services de l’éducation nationale qui se sont révélés plus proches de la réalité.

Une suppression de poste à Chagall- Picasso, une création à Pablo Neruda. Les derniers ajustements de la carte scolaire, avec les constats effectués le jour même de la rentrée ont, cette année, provoqué un transfert à Chalon-sur-Saône. « Nos prévisions ont été inférieures à la réalité. Il y a eu trente élèves inscrits en primaire de moins que nos prévisions. La mairie était beaucoup plus optimiste que nous et des directeurs d’écoles puisqu’elle prévoyait 300 élèves de plus. On a procédé à un réajustement » explique Fabien Ben, directeur académique des services de l’Education nationale (DASEN). Deux inspecteurs de la région de Chalon et leurs collaborateurs  se sont rendus sur place, dans les 38 écoles publiques  exceptionnellement cette année, du fait des différences de prévisions entre municipalité et académie pour vérifier. C’est la seule différence notable avec les prévisions de la carte scolaire datant du mois de juin. A l’avenir, Fabien Ben espère davantage de concertation pour 2017 avec Chalon pour comprendre et limiter ces écarts de prévisions.

Du côté des classes à horaires aménagées musique (CHAM) existant  à l’école primaire Vivant-Denon jusqu’en juin - les parents avaient signé une pétition en juin dernier par crainte de la fermeture de ces classes spécifiques - Fabien Ben a indiqué que l‘école était pour le moment dans une « période transitoire. Il s’agit de faire coïncider les besoins spécifiques d’une catégorie d’élèves et aussi que les pratiques soient conformes à la circulaire de 2002. Bref, tout cela est une question d’harmonie à trouver entre « une offre pédagogique spécifique et la règlementation, qui tient compte de la mixité des publics ».

Seule mauvaise surprise au niveau départemental, la classe unique de Roussillon-en-Morvan, qui du fait de l’éclatement de sa collaboration avec la Celle-en-Morvan et la réorganisation du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) entre les communes du secteur (La  Celle-en-Morvan – Tavernay – Sommant)  ne comptait plus qu’une  élève dans sa classe. La classe a été fermée, l’enseignant réaffecté du côté de Chagny et l’élève de grande section maternelle a rejoint ses camarades à La Celle. « Les parents ont fait le choix de l’offre pédagogique en rejoignant le nouveau RPI d’entrée » a noté Fabien Ben « mais une seule élève dans une classe le jour de la rentrée, ce n’est pas courant, ni agréable ». Comme  partout en France et particulièrement dans les zones rurales, le nombre d’écoles saône-et-loiriennes diminue : le département compte 588 écoles publiques ouvertes à cette rentrée contre 605 l’an dernier. L’accélération de la création des RPI (regroupement pédagogique intercommunal), fortement encouragée par l’inspection d’académie pour des raisons de moyens pédagogiques comme financiers sonne le glas des classes isolées.

 

Pour cette rentrée 2016, les effectifs dans les classes continuent à descendre. L’Académie enregistre dans le département 534 élèves de moins qu’en 2015 dans le premier degré publc, 300 de moins en maternelle, 234 en élémentaire, sur un total de 45.065 élèves. Onze emplois ont été attribués à la Saône-et-Loire, il y a eu 31 « retraits d’emplois » - comme dit l’Académie - dans des classes et 22 attributions. Pour les dispositifs pédagogiques, mieux lotis et plus souples, on dénombre 25 créations de postes et sept transformations. Un effort particulier porte sur l’accueil des moins de trois ans avec cinq créations de postes. Neuf postes et demi ont été créés dans les brigades de remplacement, qui sont devenues une priorité nationale. Des efforts particuliers sont aussi faits pour combler les inégalités à l’école, à tout niveau. La France s’est encore une fois fait épingler au niveau international, car elle reste l’un des pays où la situation sociale-économique des parents a le plus d’influence sur l’avenir scolaire des enfants…

Côté second degré public, la baisse des effectifs est à nouveau constatée en collèges : 21.165 élèves, soit 170 de moins qu’en 2015. En lycée, général ou techno, 234 élèves supplémentaires sont attendus par rapport à la rentrée 2015 et une petite cinquantaine en lus pour les LEP. L’effectif total 2016 des établissements publics départementaux, de  la maternelle aux classes post bac serait très exactement de  83.956 élèves. Les résultats aux examens sont en hausse, du brevet au bac.

Quant à la réforme du collège dont on entendra beaucoup parler cette année, le DASEN n’a pas, pour l’instant constaté de mécontentement flagrant chez les enseignants mais plutôt un « certain enthousiasme, notamment pour l’élaboration de projets interdisciplinaires » lors de ses déplacements dans les établissements. Comme partout en France, certains syndicats ont lancé un appel à la grève pour le 8 septembre, plutôt mou pour l’instant. A suivre.

 

Florence Genestier