Chalon sur Saône

Boulevard des Airs le 20 octobre à Chalon-sur-Saône pour tout, sauf jouer à faire semblant

Boulevard des Airs le 20 octobre à Chalon-sur-Saône pour tout, sauf jouer à faire semblant

La jeunesse triomphante investira la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône le jeudi 20 octobre, étant donné qu’à partir de 20h Aude Henneville se fera fort de transformer l’essai de la première partie d’une soirée à plusieurs facettes. Lui succédera le groupe Boulevard des Airs pour un concert battant pavillon « Bruxelles Tour », au cours duquel le punch sera de sortie et d’une linéarité à toute épreuve…Interview pour info-chalon.com

Ils sont neuf, dont deux chanteurs, à rouler pour les couleurs de Boulevard des Airs, dévorés de l’intérieur par une dynamique à prioriser vaille que vaille. Bilan de leurs évolutions : deux disques d’or, ainsi qu’une nomination aux Victoires de la Musique 2013. Inclassable, la formation, tarbaise d’origine, panache les styles musicaux comme bon lui semble. Alors chanson française, reggae, rock, fanfare, rythmes latins, musique électro, etc. s’entendent à merveille, copinant sans que cela ne pose le moindre problème à l’esprit alternatif des années 80, somme toute juge de paix. Interview du chanteur Sylvain pour info-chalon

 

Est-ce un avantage de brouiller les cartes en amalgamant plusieurs genres musicaux ?

«Ca a été un désavantage pendant très longtemps, puisque par exemple au début quand les maisons de disques, les labels, en tout cas, le milieu professionnel, nous disaient : « Non, mais ce n’est pas possible, on ne sait pas ce que vous faites, c’est difficile de mettre une étiquette et du coup de vendre. Vous êtes trop nombreux, vous faites trop de choses différentes. » Au début ça a été compliqué, et puis on a gardé ça parce que cela nous ressemble, c’est ça que l’on a envie de faire Et aujourd’hui je crois que c’est devenu une force, car à nos concerts il y a plein de gens qui s’y retrouvent, dans nos albums aussi, plein de gens très différents, et ça plaît. C’est je pense l’explication du succès potentiel du groupe, cet éclectisme. »

 

Quelle sera, le 20 octobre à Chalon-sur-Saône, la ligne directrice du concert ?

« Comme tous les concerts sur cette tournée, d’après le dernier album Bruxelles on a préparé un live gorgé d’énergie, de partage avec le public, de proximité aussi. Ce sont vraiment les mots qui nous tiennent à cœur sur cette tournée, et à Chalon-sur-Saône également. »

 

La carrière du groupe est-elle celle que vous appelez de vos vœux ?

« Oui, en tout cas c’est une très belle histoire. Ce groupe a été créé avec beaucoup d’envie il y a douze ans maintenant, on ne pensait pas au départ en arriver là, on est très heureux. Nous avons une belle équipe à l’intérieur de laquelle il y a une belle entente, et on avance sereinement en faisant ce qui nous fait plaisir. Donc, c’est plutôt réussi. »

 

Quel héritage souhaitez-vous léguer à chacun de vos passages ?

« A la fin des concerts on reste avec les gens, on boit un coup, et tout le monde nous dit : « Ecoutez, on est venu comme ça, parce que l’on aime bien vos CD, mais vraiment, en concert, merci d’être venus dans notre ville, dans notre salle, car on a passé un moment délicieux », souvent avec toute la famille en plus. C’est ça que l’on a envie de laisser, un souvenir très positif. »

 

Votre force de frappe n’est-elle pas trop énergivore à la longue ?

« Non, pas du tout. C’est rigolo, mais plus l’on donne de l’énergie et plus l’on en reçoit ! Quelque part ça s’équilibre. »

 

L’alchimie s’avère-t-elle simple à réaliser entre la dizaine de membres du groupe ?

« Chacun a trouvé sa place depuis le temps. C’est vrai que les rôles sont bien définis, déterminés, ça s’est réalisé naturellement. Tout se fait dans la discussion, dans le compromis aussi, donc à partir du moment où on parle beaucoup entre nous, il n’y a pas de problèmes particuliers. »

 

Avez-vous parfois été surpris par les réactions du public dans certaines régions ?

« Outre que ça diffère d’une région à l’autre, au sein d’une même région ça peut différer, d’une ville à l’autre, même d’un soir à l’autre avec le même public. C’est vraiment très, très différent chaque soir. Oui, parfois on a été surpris, parce que justement on s’attendait à tel type de public. Je pense à Marseille ou en Avignon par exemple, où on s’est dit que le public là-bas est plutôt calme…en fait on est sortis, et ça a été le feu ! Puis il y a des soirs particuliers, mais en réalité ça ne dépend pas forcément des régions. » 

 

Un horizon a-t-il été déterminé pour la sortie du 4ème album ?

« A peu près ! Ce sera sûrement en 2018, quand on l’aura décidé, mais il me semble que 2018 ce n’est pas mal. On vient en fait de prolonger la tournée de cet album, donc en 2017 on sera plutôt sur la scène qu’en studio. On a rajouté quelques Zénith à partir du mois d’avril prochain.»

 

Qu’est-ce qui, selon vous, confère une plus-value à Boulevard des Airs ?

« C’est son histoire, déjà, c’est sûr, et sa proximité avec le public. »

 

Les modalités pratiques

Tarif unique : 26,00 euros, tarif réduit : 24,00 euros (groupes, CE…). Placement libre assis et debout. Réservations : 03.85.48.37.97, renseignements : 03.85.46.65.89, [email protected], www.achalon.fr

                                                                         Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                         [email protected]