L'heure de partager le gâteau et de préparer l'anniversaire !

La victoire claire et nette des Fillonistes de ce dimanche ouvre la voie à 5 mois de campagne électorale présidentielle et surtout à la redistribution des cartes pour les législatives. L'analyse d'info-chalon.com, circonscription par circonscription en Saône et Loire.

Les ralliés de l'entre deux tours, devenus plus fillonistes que les fillonistes historiques pour certains, entendent bien jouer des coudes, maintenant que leur mentor de circonstance a remporté la mise. Tous ont commencé en sous-main à jouer les arbitrages afin d'hériter d'une circonscription. En Saône et Loire, le grand perdant semble être Arnaud Danjean, numéro 1 des soutiens à Alain Juppé, mais rien n'en est moins sûr, car pour réconcilier la famille, François Fillon, va devoir donner des gages aux soutiens d'Alain Juppé. Reste après la grande question de l'envie d'Arnaud Danjean, après la douche froide de ce dimanche. La 4e circonscription de Saône et Loire qui avait été gelée jusqu'au lendemain de la primaire va donc revenir sur la table, et ce d'autant plus qu'Eric Michoux, placé en embuscace, espère bien, finalement décrocher l'investiture, après avoir soutenu la candidature de Nicolas Sarkozy. 

Autre circonscription qui pourrait être dans le collimateur, cela pourrait être la 3e circonscription de Saône et Loire. Officiellement, c'est Catherine Amiot, adjointe au maire d'Epinac, soutenue notamment par Sébastien Martin, qui avait été investie, lui-même soutien d'Alain Juppé. Une investiture discutée par un autre challenger qu'est Charles Landre, chef de file de l'opposition au Creusot, soutenu par Arnaud Danjean. La tension sur le terrain n'a pas faibli, et malgré l'investiture officielle par la Commission Nationale des Investitures. Reste que sur cette circonscription, Marie-Jeanne Philippe, domiciliée à Granges, et ancienne directrice de cabinet adjointe au Ministère de l'Education Nationale auprès de François Fillon, pourrait demander une part du gâteau pour service rendu, après le raz de marée réalisé en Saône et Loire, et cela dès le 1er premier tour de la primaire. 

Si il y a bien une circonscription sur laquelle maintenant, le doute n'est pas permis, c'est bien la 1ere circonscription de Saône et Loire, sur laquelle avait déjà été investi Jean-Patrick Courtois, le maire de Mâcon. Soutien de la première heure à François Fillon, Jean-Patrick Courtois, dispose désormais d'un tapis rouge digne d'un palace.

Sur la 2e circonscription de Saône et Loire, réservée à Josiane Corneloup, maire de Saint Bonnet de Joux, les tensions sont également de mises, alors que Gérald Gordat, soutien de Bruno Lemaire n'a pas rendu encore les armes, et pourrait du coup faire valoir, la carte du ralliement d'entre deux tours des Lemairistes aux fillonistes. 

Enfin la 5e circonscription de Saône et Loire, les discussions les plus âpres risquent d'être menées, alors que Gilles Platret, fidèle soldat de Nicolas Sarkozy, sanctionné dès le premier tour de la primaire, entend bien démultiplier les efforts, pour disposer de l'investiture officielle. La circonscription dans un premier temps affectée par la CNI à la candidature féminine portée par Marie-Claude Jarrot, soutien d'Alain Juppé, aura été finalement gelée jusqu'à la primaire. Reste que les positions assumées de Gilles Platret sont loin de faire l'unanimité au sein de la droite des bassins de Montceau les Mines et Chalon sur Saône. C'est finalement la 4e circonscription de Saône et Loire, celle pressentie pour Arnaud Danjean qui pourrait jouer la bascule. Si d'aventure, la circonscription qualifiée abusivement de "bressane" devait être confiée à un "sarkozyste", la 5e pourrait dès lors revenir à une Juppéiste, dans le cadre des équilibres familiaux de la droite... à moins que finalement Marie-Claude Jarrot lève tout intérêt après la défaite de dimanche. 

Les réponses ne devraient désormais plus guère tarder puisque la campagne des législatives débute officiellement début décembre. 

Laurent Guillaumé