Chalon sur Saône

Ary Abittan se livre à info-chalon.com

Ary Abittan se livre à info-chalon.com

L’humoriste et acteur (« Coco », « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu », « Les Visiteurs 3 », plus particulièrement) Ary Abittan va faire étalage le vendredi 10 février à 20h30 à la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône des bons, et des moins bons côtés de son existence accumulés à ce jour. S’il exploitera son reflet ce n’est pas par pur nombrilisme, mais plus sûrement pour s’infliger un traitement de défaveur. Conséquemment : qu’il en soit la risée aux yeux de tous ! Interview pour info-chalon.com

My Story est votre dernier spectacle en date. Quelle est donc votre histoire ?

«Je suis arrivé en rodage au mois d’octobre dernier,  et j’ai débuté la tournée fin 2016. Je vais tout dire aux spectateurs : j’évoque mon enfance, mon mariage, mon divorce, le célibat, les femmes, mes enfants… C’est-à-dire que c’est vraiment comme une séance de psy, sauf que ce n’est pas moi qui paye cette fois-ci ! »

Prendre appui sur sa propre personne pour faire rire, ne s’agit-il pas en somme d’un sacré défi ?

« Oui, c’est vrai, mais j’ai l’impression que c’est plus simple de parler de soi. A l’époque, dans mon ancien spectacle je jouais des personnages, je me cachais derrière. My Story, je l’ai écrit en fait en quarante-deux ans et six mois ! Je n’ai fait que vivre ma vie, et la raconter sur scène. J’ai ce privilège de pouvoir le faire, et j’en suis ravi, parce que je m’aperçois d’ailleurs que plus c’est personnel, plus  c’est universel. Les gens viennent me voir après le spectacle, en me disant souvent : »J’ai l’impression de parler de moi ». Donc c’est très agréable au contraire. C’est vraiment un spectacle qui se construit même avec le public. »

Vous êtes de retour sur scène après deux ans d’absence. Est-ce un handicap que de devoir se rappeler au bon souvenir du public ?

«Il a suffi que j’arrête l’ancien spectacle pour réfléchir à la façon dont j’allais prendre l’angle du deuxième. Le temps de l’écrire, de le roder, de l’essayer, de le peaufiner, je pense qu’en vérité je n’ai jamais quitté la scène. C’est ça aussi le bonheur d’un nouveau spectacle, c’est de le chérir. C’est galvanisant en plus quand tu vois des spectateurs qui viennent te voir régulièrement en disant qu’ils ont adoré.»  

Est-ce une belle opportunité pour les Chalonnais qui prendront connaissance de votre one-man-show avant les Parisiens, lesquels devront aller à La Cigale du 28 février au 4 mars ?

« Exactement. J’ai ce bonheur, déjà,  d’aller en tournée et en plus de ça de le montrer à toute la France avant Paris.  Alors évidemment il y aura d’autres dates après Paris, mais en tout cas Chalon-sur-Saône sera privilégiée avant la capitale parce que je jouerai ce spectacle devant les Chalonnais avant les Parisiens. » 

La concurrence avec les autres humoristes s’avère-t-elle impitoyable, ou entraîne-t-elle à la réflexion une émulation profitable à tous ?

« On a énormément de respect entre nous, car on sait la difficulté de monter sur scène, de se raconter, de faire rire les gens. On se parle beaucoup, on aime bien parler de nos différentes scènes, des différentes villes, et se dire combien on a d’admiration les uns pour les autres. »

Le mécanisme du déclenchement du rire comporte-t-il  toujours des inconnues ?

« Il n’y a rien de plus terrifiant que d’essayer de faire rire et de ne pas y arriver. Effectivement, aujourd’hui on a cette chance de pouvoir roder les spectacles, tester et déclencher le rire.  Depuis que je suis enfant je n’ai qu’un seul objectif : c’est distraire et faire rire les gens. Mais tous les jours c’est une remise en question. Je me réjouis quotidiennement de pouvoir faire rire les gens, parce que c’est ce que j’aime le plus au monde. »

De quoi aimez-vous volontiers rire ?

« J’aime rire de tout ! Le plus authentique des rires, c’est l’autodérision, savoir se moquer de soi-même. On rit ensemble en réalité, on ne rit jamais contre. » 

Peut-il y avoir des interférences entre cinéma, télé et spectacles, susceptibles de vous desservir aux yeux du public ?

« J’ai la chance d’avoir plusieurs disciplines comme la télévision, le cinéma ou le théâtre, je ne vais pas bouder mon plaisir. Souvent les gens me disent que j’ai une étiquette, mais je crois qu’il vaut mieux avoir une étiquette que de ne rien avoir du tout. C’est déjà formidable d’en avoir une, je trouve ! Mais j’ai cette joie de pouvoir jouer tout ce que j’ai envie de jouer, j’ai ce luxe-là. Je ne sais pas combien de temps cela va durer, en tout cas j’ai ce bonheur de pouvoir faire rire le public, que ce soit au théâtre ou au cinéma. Et la journée c’est fait pour tourner au cinéma, et le soir c’est fait pour aller au théâtre. Tout cela est donc très complémentaire. »

 

Toutes les places (de 36,00 à 39,00 euros) ne sont pas prises

Il est possible d’en prendre possession dans les points de vente habituels. Renseignements auprès d’A Chalon Spectacles au 03.85.46.65.89, ou à cette adresse : [email protected]

                                                                                    Propos recueillis par Michel Poiriault

                                                                                 [email protected]