Chalon sur Saône
Moins d'oiseaux picorant dans les mangeoires...et du coup plus de questions qui se posent à leur sujet
Publié le 09 Février 2017 à 21h08
Selon l’A.O.M.S.L. (Association ornithologique et mammalogique de Saône-et-Loire), ça ne se bouscule pas au portillon des mangeoires généreusement attribuées aux oiseaux sauvages par les défenseurs de la cause animale, ces dernières semaines. Du côté des experts de la gent ailée, on ne s’abrite pas sous la science infuse, mais on piste des ébauches de compréhension…tout en se perdant à ce jour en conjectures.
La vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain
L’heure est à l’accalmie concernant les conditions climatiques rebutantes. Lorsque c’était moins le cas, l’association a reçu plus appels que d’ordinaire provenant de bons samaritains mettant à la disposition des passereaux graines et boules de graisse dans leur jardin, s’étonnant de la dégringolade des populations de vertébrés à plumes autour de leurs « restaurants en plein air ». Toutes les espèces ne sont cependant pas logées à la même enseigne : c’est une très, très bonne année pour les grives, pour ne citer qu’elles. «C’est pourtant un hiver plus rigoureux. En 2014 il n’y a déjà pas eu beaucoup d’oiseaux qui venaient dans les mangeoires, mais cela s’explique par le fait qu’en 2013 l’hiver fut beaucoup plus doux, avec moins de réussite aux nichées ensuite à cause d’un printemps maussade », fait savoir Alexis Révillon, permanent pour le compte de ladite association. Quelles peuvent alors en être les raisons ? Alexis avance trois hypothèses, dont les deux premières peuvent être couplées. «Est-ce l’effet d’une mauvaise reproduction, parce qu’un grand nombre d’oiseaux qui viennent s’approvisionner aux mangeoires nichent au sol ? Est-ce que des plantes tardives n’ont pas profité de l’été indien, comme les bandes de graines ? En février on verra s’il y a eu déferlement d’oiseaux. » Enfin, la dernière supposition est jetée sur le tapis. «Le réchauffement climatique a-t-il provoqué des conditions plus favorables au nord de l’Europe, avec des sols moins gelés par exemple ? Il faudrait suivre la météo tout le temps. » Les fluctuations atmosphériques suscitent moult questionnements. «Les conditions climatiques créent des phénomènes inexplicables. Ca se ressent sur des bio-indicateurs comme les oiseaux. Il y a peu d’oiseaux sur les lacs Léman et de Neuchâtel, et de moins en moins de migrations de canards au sud de l’Europe. En Finlande les effectifs ont été multipliés par quatre ! »
Ne pas se précipiter, mais force doit rester aux certitudes dûment établies
« Il ne faut pas s’affoler, toujours se méfier de ses impressions, et attendre la fin de saison pour essayer de tirer des conclusions. « Alexis prône le scientifiquement correct. « Il existe un protocole de suivi standardisé en France, qui est un inventaire participatif, comme à la L.P.O. (Ligue pour la Protection des Oiseaux), avec deux comptages par hiver à la portée de tous, ce qui permet d’apporter des conclusions fiables. Ca passe à toutes les deux semaines pour les bagueurs, liés au Muséum national d’Histoire naturelle par un protocole.»
Des préconisations afin de dénaturer au minimum le mode de vie des volatiles
Alexis Révillon indique les erreurs à ne pas commettre, et les comportements idoines à faire siens. « Ne pas donner de pain ni de miettes de biscuit, mais privilégier des graines riches en lipides comme le tournesol. Il convient d’avoir plusieurs mangeoires, différentes (une simple bouteille d’eau en plastique vide peut faire l’affaire), pour répartir les oiseaux, et disposer des graines au sol dans un endroit assez dégagé pour que les chats ne puissent tendre des embuscades. Il vaut mieux commencer plus tard et finir plus tard, car c’est là que les oiseaux en ont le plus besoin. Ne pas interrompre brusquement le nourrissage. Elément très important, l’eau doit également être installée, qu’il faudra changer régulièrement. Nous conseillons d’aider jusqu’à la mi-mars, afin d’éviter la propagation des maladies, ainsi que l’état de dépendance. »
Michel Poiriault
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