Chalon sur Saône
Sly, des Rabeats, se confie à info-chalon.com, avant de glorifier les Beatles à Chalon
Publié le 17 Mars 2017 à 16h04
Le samedi 18 mars à 20h en la salle Marcel-Sembat de Chalon-sur-Saône, le groupe les Rabeats fera valoir son don de mimétisme en épousant autant que faire se peut l’extraordinaire faculté de feu les Beatles à transformer tout ce qu’ils touchaient en or. Souvenirs, souvenirs…Interview de Sly (chant, guitare, piano) pour info-chalon.com
A Chalon-sur-Saône quel répertoire privilégierez-vous ?
« Comme d’habitude, ça concernera toutes les périodes. Depuis le début de l’aventure des Rabeats, on a toujours fait ça, des concerts qui sont un peu chronologiques, c’est-à-dire que l’on commence par le début et on termine par la fin, c’est une lapalissade. La première période des Beatles a été celle des concerts, que tout le monde connaît, avec les gros tubes comme Help, A hard day’s night, She loves you…Puis il y aura un petit entracte, et ensuite nous jouerons la seconde période, qui est celle du studio avec des chansons qu’ils n’ont jamais jouées sur scène. De toute manière, c’est une soirée de tubes, puisque les chansons des Beatles sont quasiment toutes connues. »
Comment expliquer que les Beatles aient autant marqué les esprits ?
« D’abord, je pense que c’est par la qualité de leurs chansons tout simplement. Avant d’aller chercher plus loin, il faut juste leur rendre hommage pour leur génie. Les mélodies, magnifiques, sont quelque chose d’universel que l’on scande, leurs refrains ressemblent à des hymnes. Il y a aussi la variété de leur répertoire. Ils peuvent passer de quelque chose de très doux comme Yesterday par exemple, avec un chant et un quatuor à cordes, ou peut-être plus un quatuor, mais un chant et quelques violoncelles, à une chanson comme Revolution, qui est tout l’inverse avec de grosses guitares électriques saturées à fond, avec des cris partout. Il y a aussi ça qui fait que forcément, ça met tout le monde d’accord, parce que c’est très varié, et très dansant, c’est plein de choses…Après, il y a aussi la nostalgie des années 60, tous les gens qui ont connu cette période ont aujourd’hui 65-70 ans, et ils viennent revivre un peu un moment de leur jeunesse. Je pense que ce sont les raisons.»
Pensez-vous qu’ils tiendraient toujours le haut du pavé s’ils faisaient encore partie du paysage musical ?
«C’est difficile à dire, je ne sais pas. En fait, les Beatles ont eu une carrière très courte. Finalement, de Love me do qui est leur premier single à Abbey Road, qui est celui où ils traversent le passage clouté, il n’ya eu que neuf ans. Quand on y réfléchit, c’est très court. Peut-être est-ce mieux ainsi ? Moi par exemple je suis fan de tennis, c’est comme un numéro un mondial qui arrête quand il est numéro un. Il y a quelque chose qui reste mythique. »
Quels sont les trois titres les plus appréciés du public ?
« J’en aurais plus que trois ! Comme A hard day’s night, She loves you, ou Twist and shout…toutes ces chansons qui sont un peu interactives, où tout le monde peut chanter en même temps. Les paroles sont assez succintes, un peu comme des jingles pub. All you need is love a un message, ce sont des choses comme ça. Ca dépend des périodes, sur la première le public aime beaucoup Yesterday et celles qui ont été citées. Sur la seconde ça va être plus Let it be, Hey Jude…Le problème, c’est que je pourrais presque toutes les dire. A la limite, ce serait plus simple de dire celles qui sont moins connues ! »
Est-il plus grisant de jouer pour les anciens qui ont connu les Beatles, que pour ceux qui les découvrent ?
« Il ne se passe pas la même chose, ce n’est pas la même émotion. Quand on joue pour les anciens, il se passe ce que je disais tout à l’heure, une nostalgie et parfois des larmes aux yeux, des souvenirs qui leur remontent, qui leur reviennent, des plaisirs. Pour les plus jeunes, c’est plus une découverte sur scène de ce qu’était ce groupe incroyable, qu’ils ne pourront jamais voir sur scène malheureusement. Donc la seule solution, c’est de venir voir les Rabeats (rires) ! Chez les plus jeunes, on a souvent comme réflexion : « Ah d’accord, on comprend d’où viennent les groupes d’aujourd’hui qu’on aime. » Ils comprennent les influences en réalité. «
Avez-vous été contactés par les rescapés des Beatles, ou par leur entourage ?
« Jamais. J’aimerais bien vous dire que oui et vous raconter une belle histoire, mais ce serait mentir. Il y a eu une fois à Monaco, Ringo Starr, qui a un appartement, une villa, ou quelque chose d’autre, qui avait été invité à notre concert par les organisateurs. Il a décliné en disant qu’il devait partir à Londres. Il sait qu’on existe, mais voilà… »
Dans vos rêves les plus fous, comment serait-il possible de les encenser davantage ?
« Jouer avec eux, avec les deux qui restent (Paul Mc Cartney et Ringo Starr N.D.L.R.) ! Faire quelques chansons en leur compagnie, ça serait notre rêve le plus fou ! Mais ça restera peut-être à l’état de rêve…»
Jusqu’à quel horizon envisagez-vous de pouvoir être le reflet de ce groupe d’exception ?
« On ne s’est jamais dit ça. Ce qui est bizarre, en fait, c’est que depuis la première année, on a toujours l’impression qu’on est arrivés au maximum. On se dit : ben voilà, que faire de plus ? On a fait l’Olympia, on a fait ceci, on a fait cela, et en fin de compte on s’aperçoit que non. Il n’y a pas de maximum, c’est toujours renouvelable. Donc tant que l’on s’amuse et que les gens s’amusent, car c’est quand même ça le but, on continue avec autant de plaisir, et on a hâte d’être sur scène. »
Entre les mélodies et les textes, vers quoi va votre préférence ?
« Ce sont les harmonies entre les voix. Les Beatles chantaient à plusieurs en même temps, et ils chantaient tous bien. Après, c’est difficile de séparer les deux. Je dirais que c’est le mélange des voix. »
Les renseignements pratiques
Tarifs de 22,00 à 42,00 euros. Il reste des places pour ce spectacle proposé par l'entreprise chalonnaise D2P en accord avec Ginger, à acquérir dans les points de vente habituels toute la journée du samedi 18 mars, ainsi qu'au guichet de la salle Sembat à partir de 19h.
Propos recueillis par Michel Poiriault
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