Cinéma

« Patients », « un film positif » à voir en ce moment à l’Axel à Chalon

Publié le 01 Avril 2017 à 22h39

info-chalon.com est allé à la rencontre des spectateurs Chalonnais pour recueillir leur avis sur « Patients », la première réalisation de Grand Corps Malade, actuellement à l’affiche du cinéma Axel.

« Ton handicap, ça sera ta première identité où que tu ailles ». Dans Patients, Grand Corps Malade livre à l’écran ce qu’il avait déjà transcrit dans un livre autobiographique en 2012, à savoir sa longue période de rééducation à la suite d’un accident l’ayant rendu tétraplégique. Filmé du point de vue du malade, traité avec une grande humanité mais aussi avec beaucoup d’humour, Patients est un hymne à la persévérance et à la vie, qui rappelle simplement que derrière le handicap, aussi lourd soit-il, il y a des personnes avec leurs envies, leurs forces et leurs faiblesses.

Béatrice est élève aide-soignante et sa fille Jecika est professeur de sport en centre de rééducation. Elles ont trouvé le film « très réaliste par rapport à la vie en hôpital. Il donne cependant une vision cliché des aides-soignants. Aussi, il y a peut-être un optimisme un peu trop présent. Comme dans Intouchables, on est dans le positif en permanence. » Jecika tient à préciser qu’aujourd’hui il y a beaucoup de choses adaptées aux différents handicaps et que cela n’empêche pas d’exercer une profession de son choix. Aussi, la barrière mise par le médecin au personnage principal lui conseillant d’oublier ses études en sport ne serait-elle peut-être plus d’actualité aujourd’hui. « A la fin, il est quand même debout, il y a donc quand même de l’espoir. C’est un film positif », conclut Béatrice.

Jane et Dominique ne sont pas venus par hasard. Kinésithérapeutes de profession, le sujet les intéressait particulièrement. « On connaissait l’histoire de Grand Corps Malade. Il avait sans doute cette grande force de caractère nécessaire pour affronter une telle situation. Ici, il s’agit de la vie dans un centre et des rapports des malades entre eux. Ils s’en sortent avec le groupe, se remontent mutuellement le moral. Le médecin, la psychologue et même le premier soignant sont montrés de manière caricaturale. Il y a pas mal d’humour au second degré. Dans mon travail je n’ai pas vu beaucoup cet humour, précise Jane. »

M.B.