Chalon sur Saône

La très marrante Elodie Poux se confie à info-chalon.com, avant sa venue à Chalon du vendredi 7 avril

La très marrante Elodie Poux se confie à info-chalon.com, avant sa venue à Chalon du vendredi 7 avril

Elle a peu d’heures de vol, mais elle fait un malheur partout où ses pas la mènent. Comme quoi, la longévité et l’expérience ne font pas forcément tout. En revanche, le talent, si, surtout quand il est communément admis à droite et à gauche. Elle, c’est Elodie Poux, pas du genre à se regarder le nombril du fait de la trentaine de Prix acquis à ce jour, puisque beaucoup plus sûrement encline à l’inéluctable progression, en remettant cent fois sur le métier son ouvrage. Et sa base de travail,, c’est le rire, un et divisible. Interview pour info-chalon.com

Le syndrome du Playmobil se soigne-t-il, où est-il irréversible ?

«Ca ne se soigne pas, après c’est à vie ! On est heureux éternellement ! Ca va, être heureux ce n’est pas violent comme symptôme ! »

 

Qu’est-ce qui retient votre attention au départ, au point de figurer ensuite dans un texte ?

« Il faut que ça me fasse rire, du moment que ça m’interpelle ! La plupart du temps  ce sont des choses que j’entends dans la rue quand j’écoute les gens. Si  ça me fait rire, je suppose que ça fera rire les gens, après ça se vérifie, ou pas. »

 

Etre femme et humoriste, s’agit-il d’une antinomie sur le papier ?

« Non, pas du tout ! Il y a des personnes qui me disent parfois à la sortie du spectacle que normalement elles ne vont pas voir des spectacles de fille ; c’est un peu « Ah ! là ! là !, mon copain, ma mère, mon psy, mon régime et le sexe, et du coup elles sont contentes car je n’aborde pas les sujets que les autres filles abordent. Ca peut porter préjudice quand on voit qu’il y a des gens qui ne viennent pas parce que je suis une fille, et ça peut servir mes intérêts quand je vois qu’on me prend sur un plateau ou pour un festival parce qu’ils n’en ont pas beaucoup et qu’il leur en faut une. Ca m’ouvre autant de portes que ça m’en ferme. Ce n’est pas préjudiciable.»

 

Avez-vous un public davantage féminin, ou le contraire ?

« Pas du tout, j’ai vraiment un public à l’intérieur duquel il y a des enfants, des personnes âgées, des hommes, des femmes, j’ai vraiment  tous les âges. »

 

Trouvez-vous plus votre compte dans l’écriture, avec malgré tout un saut dans l’inconnu, que dans les réactions positives des spectateurs, une fois sur scène ?

« Franchement, les deux. J’adore écrire, j’écris pour les autres, je fais des chroniques à la radio aussi, mais on n’a pas la réaction dans ce cas des gens qui sont derrière leur poste. J’aime également être sur scène. Donc écrire, et ensuite avoir le résultat, ce sont vraiment deux choses satisfaisantes. »

 

Existe-t-il différents degrés d’humour dans votre one-woman-show, autrement dit sa lisibilité coule-t-elle de source ?

« C’est pour ça que je n’ai pas de public ciblé, c’est-à-dire que les gamins aiment bien, parce que déjà ils sont dans une ambiance avec des rires autour d’eux et que ça les fait marrer. Ils aiment bien parce que je fais des tronches, je fais des voix, je fais l’andouille souvent. Les adultes aiment bien car il y a des jeux de mots ; parfois ça grince un peu, donc ça les fait réfléchir, ça les interpelle sur des choses. Les personnes âgées aiment bien parce qu’il y a du texte, et qu’elles aiment les choses bien écrites. Il y en a vraiment pour tous les goûts. »

 

Trente-trois Prix d’humour en vingt-trois festivals (dix-huit du public, sept du jury, huit divers et variés), vous avez affaire à un véritable plébiscite ?

« Oui, ça marche bien, les gens apprécient, on est sur une bonne lancée. C’est mon premier spectacle, qui a démarré en 2013, et il n’est pas prévu qu’il finisse, pour l’instant ! J’ai démissionné il y a deux ans et demi seulement de mon emploi, qui n’avait rien à voir. Au début je faisais les deux en même temps, comme ça a bien marché tout de suite, ça m’a permis de laisser mon emploi assez rapidement, ce qui était une bonne chose, pour me consacrer entièrement au spectacle. Ma recette, c’est travailler, travailler, travailler. »

 

De quoi sera fait votre avenir artistique ?

« Je ne réfléchis pas trop à ces questions-là, je vais vraiment faire ce qui doit se faire. Je rencontre des gens tous les jours, il se passe des choses quotidiennement, et je pense que ce n’est pas en tirant sur la salade qu’elle pousse plus vite ! Il faut vraiment être soi-même, toujours au top, faire toujours bien, et après si ça doit marcher ça marchera. On laisse faire le destin ! »

 

Les renseignements pratiques

Il reste des places pour cette séance du vendredi 7 avril à 20h, au Théâtre Piccolo de Chalon-sur-Saône. Tarif unique de 22,00 euros. Réservation aux points de vente habituels (grandes surfaces, Office de tourisme et des congrès du Grand Chalon,…).

 

Crédit photo : Kalmia Productions (pour la tenue sombre)

                                                                          Propos recueillis par Michel Poiriault

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