Chalon dans la rue

Les vibrations artistiques du Quartier de lune ont résonné tant et plus aux Aubépins

Les vibrations artistiques du Quartier de lune ont résonné tant et plus aux Aubépins

La besace du Quartier de lune des Aubépins, du mercredi 12 au samedi 15 avril, soit quatre jours durant, a été délestée de son contenu à l’heure qu’il est. Il y avait à l’intérieur vingt-quatre rendez-vous, dix Compagnies aux profils différents (danse, magie, théâtre, cirque, musique, poésie), et, en dehors du public lambda, trois cents scolaires qui ont pris fait et cause pour la manifestation par ateliers interposés. Le reportage photos d'info-chalon.com

Le flux de sensations a évolué au gré de la diversité des genres et des formes artistiques

 

Cela fait neuf ans que le quartier des Aubépins bénéficie au printemps de cette vivante incursion des arts de la rue sur son territoire. Aux manettes, L’Abattoir/Centre national des Arts de la Rue, lequel a trouvé en la Maison de quartier ad hoc un relais très efficace sur le terrain. Ce samedi 15 avril elles furent quatre Compagnies à vouloir mordicus tirer leur épingle du jeu afin de laisser si affinités une trace indélébile de leur savoir-faire. Des spectateurs ont emboîté le pas aux comédiens d’Action d’Espace (deux hommes et deux femmes), à la faveur d’une déambulation (« Premier Cri ») où la danse n’aura pas mis sous l’éteignoir la partie théâtralisée, lourde de sens.

Les interrogations existentielles, comme l’engendrement, la parentalité,  l’amour, et même la mort, bref la quintessence d’une existence menée en toute conscience avec ses temps forts et ses aléas, a remué les esprits en quête de lignes de conduite dignes de foi. Avec  la Compagnie La Migration, ce sont deux apprivoiseurs d’une structure métallique décidée à leur en faire voir de toutes les couleurs, que le spectacle intitulé LANDSCAPE(s) #1 a mis en évidence au bord du lac. A l’aide d’une chorégraphie millimétrée, les deux compères n’ont cessé de défier avec succès les lois de la gravité et de la pesanteur, en poussant la finesse d’exécution et l’art consommé de l’équilibre à leur maximum, accompagnés par un percussionniste missionné pour le grand frisson sonore.

Les musiciens de Sopa Loca quant à eux, chantres des musiques caribéennes, îliennes ou andines, devaient instaurer un climat où les flonflons de la fête revue et corrigée, servaient de fil conducteur à leur frénétique envie d’en découdre spectaculairement avec l’orthodoxie. Tout, sauf la mettre en veilleuse ! Enfin, c’est dans la cour de l’école Romain-Rolland, que la pièce de théâtre des Arts Oseurs (« J’écris comme on se venge », rédigée en 2015), fit office de bouquet final. Place maintenant à la 31ème édition du festival  Chalon dans la rue, du mercredi 19 au dimanche 23 juillet inclus.

                                                                                              Michel Poiriault

                                                                                              [email protected]