Opinion de gauche
LEGISLATIVES (4e circonscription de Saône et Loire) - "Non à la casse des acquis sociaux" pour Sandrine Bernadat (PCF)
Publié le 09 Juin 2017 à 09h04
NON à la casse de nos acquis sociaux
Mesdames, Messieurs,
Dimanche 11 juin vous aurez à choisir votre député(e) à laquelle vous confierez le pouvoir legislatif, pouvoir législatif qui devra être utilisé dans l'intérêt général et non pas pour des intérêts partisans.
Si je prends la plume aujourd'hui, c'est parce que les dernières annonces du gouvernement me font craindre un retour à l' esclavage des salaries.
Les dernières nouvelles présentées hier à la presse et aux syndicats sont catastrophiques : si nous ne faisons rien, tous ensemble , actifs, chomeurs, retraités, artisans, agriculteurs, c'est un tsunami qui va submerger nos acquis sociaux a travers la casse du code du travail, de l'assurance chômage et de notre système de retraite.
Sur le code du travail :
Le programme de casse du code du travail pour les 4 prochains mois va se faire sur ordonnances, que le roi Macron, après avoir recueilli l'accord des députés par le vote de la loi d'habilitation, signera de sa plus belle plume.
Ce sera donc un déni de la démocratie et les citoyens, qui auront confié leur pouvoir législatif aux députés, assisteront à une parodie de démocratie.
Le roi Macron et sa cour vont donc décider rapidement de notre sort, nous , citoyens , en à peine 100 jours. Le calendrier dévoilé dans les journaux est très serré . Il débute dès le 09 juin et se termine le 21 septembre avec l'adoption des ordonnances au conseil des ministres pour ce qu'il s'agit du Code du travail. Puis suivront l'assurance chômage et les retraites, tout cela balayé en à peine 18 mois !
Le contenu est on ne peut plus explicite : primauté des accords d'entreprise sur les accords de branche sur des domaines élargis :
- les règles légales régissant le contrat de travail, des dispositions codifiées dans le code du travail comme la procédure de licenciement, le préavis, seront à négocier dans chaque entreprise,
- le plafonnement des sanctions financières en cas de licenciement abusif. Un coup mortel porté aux Prud’hommes, une garantie offerte aux employeurs de licencier vite. Alors que les montants des sanctions dépendent du préjudice subi, le gouvernement propose de plafonner ces sanctions, fixant ainsi une sorte de licenciement abusif à prix fixe.
- L'extension du référendum d'entreprise en le mettant dans les mains du patron qui pourra l'imposer dès lors qu'un accord ne recueille pas l'aval des syndicats représentant 50 % des voix. La porte serait ouverte à tous les chantages à la baisse des salaires, à l’extension du temps de travail contre un report des licenciements... Une jolie manière de contourner ou de faire taire les syndicats.
- la fusion des instances représentatives du personnel, CE, DP, CHSCT, qui diminuerait encore les heures de délégation et diluerait les responsabilités propres à chaque instance.
- Le travail de nuit qui serait ramené de minuit à 05h00 (actuellement de 21h0 à 06h00), le télétravail dans son ensemble pourrait aussi être regi par des accords d'entreprise.
- Sur la santé et la sécurité, seuls les seuils d'exposition aux matiéres dangereuses seraient définis par la loi, le reste jeté en pâture dans les accords d'entreprise
Bonjour aux employés kleenex, aux licenciements à tour de bras, aux contrats précaires, aux salariés sous payés.
Sur la réforme de l'assurance chomage :
La réforme de l'assurance chomage annoncée sera financée par l'impot, ce qui aura un coût très important mais n'est pas chiffré, et l'on peut craindre une révision à la baisse des conditions d'indemnisation,en durée et en montant. C'est une Loi qui s'en prendra aux chômeurs mais non pas au chômage.Les demandeurs d’emploi, pour Macron, sont responsables de leur situation, soupçonnés a priori d’inertie et d’abus d’indemnités. Il veut leur imposer une mobilité extrême.
Fini le "droit" aux alloc, fini le système de cotisation chômage, permettant à tout salarié ayant cotisé un certain temps pour prévenir son risque de chômage, de revendiquer son "droit" à deux années d'allocations garanties maximum quand celui-ci devient réalité. Le risque de chômage du travailleur reste assuré mais la durée et le montant de ses indemnisations ne seront plus garanties par le montant et les années de cotisation.
Sous l’appellation d’une « assurance chômage universelle » financée par une hausse de la CSG (contribution sociale généralisée), étendue aux retraités, il veut détruire un pan entier de l’assurance sociale. Comment ? En remplacant les cotisations salariales chômage (2,4% du salaire brut) par une hausse de l’impôt CSG de 1,75%, salariés comme retraités (à partir de 1197 € de pension).C’est une rupture majeure avec l’assurance sociale. Pensez-vous qu'il est normal que des retraités, qui n'ont pas vu leur pension évoluer ces dernières années, voir leurs impots indirects augmenter ? NON certainement pas.
Quand le Président Macron parle de baisse de cotisations pour une hausse de la CSG, c'est le démantelement de la sécurité sociale, le meilleur système de protection sociale au monde. La devise des créateurs de la sécurité sociale dont Ambroise Croizat, ministre du travail communiste, était bien de "cotiser selon ses moyens pour être soigné selon ses besoins". C'est aussi remettre en cause le principe de solidarité entre générations.
Sur le système de retraite :
Sur les retraites, Macron veut en finir avec les inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé. Alors je dis OUI Mr Macron, finissons en ! Ramenons enfin les salariés du privé au niveau des fonctionnaires ! Rapprochons progressivement les régimes des salariés du privé vers ceux des fonctionnaires. Et non pas l'inverse ! Je vous prends au mot !
Alors Mesdames, Messieurs, reflêchissez bien avant de mettre votre bulletin dans l'urne. Choisissez la candidate qui portera l'objectif de rassemblement, l'exigence de justice sociale dans le seul interêt général. Votez pour une députée vraiment utile. Votez Sandrine Bernadat.
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