Chalon sur Saône
Stop, ça suffit !
Publié le 25 Novembre 2017 à 10h26
Compteurs Linky et autres compteurs et objets connectés, téléphones, wifi, micro-ondes… nous baignons, au quotidien, dans une soupe d’ondes électromagnétiques. info-chalon.com a rencontré le chalonnais Stéphane Mazuy, géobiologue dont l’action n’est pas d’alimenter les polémiques mais bien d’informer les consommateurs. La conversation est passionnante et révèle qu’il y a urgence à prendre conscience de ce phénomène. Car s’il n’est plus possible aujourd’hui d'éviter d'être baigné par les ondes, il existe des astuces, faciles à mettre en place, pour s’en protéger. Encore faut-il que le consommateur soit averti des taux réels auxquels il est soumis et informé des seuils à ne pas dépasser. Stéphane Mazuy a décortiqué toutes les émissions qui émanent de notre environnement quotidien et, preuve à l’appui, nous présente les chiffres exacts qu'il a relevés. Les résultats sont pour le moins surprenants, voire alarmants.
Mais tout d’abord, qu’est-ce que la géobiologie ?
La discipline, même si elle a toujours existé, est réellement apparue en Allemagne dans les années 20-30 où elle est enseignée à l’Université de manière rigoureuse puisqu’elle s’adresse à des scientifiques. En France, c’est dans les années 80 qu’elle fait son entrée. Éducateur spécialisé puis coach, consultant en entreprise, c'est lors de ma rencontre avec Eugène Herrero, Président de la Fédération Française de Géobiologie que j'ai décidé de me former et d'en faire mon métier. La discipline permet de comprendre les interactions entre notre environnement et notre santé. En Suisse, l'intervention est remboursée par les assurances. Aujourd’hui, mon activité consiste donc à équilibrer les lieux en fonction des perturbations naturelles (failles géologiques), des perturbations électromagnétiques, mais aussi des charges émotionnelles que l’on nomme les énergies subtiles. Mon but est d’avoir une approche la plus globale possible et une obligation de résultat. C’est au cours de diagnostics en milieu professionnel et en milieu privé que je me suis rendu compte que nous étions soumis à un rayonnement électromagnétique bien plus fort que ce que l’on veut nous faire croire, d’où ma démarche de porter à la connaissance de tous, les vrais chiffres même si ceux-ci varient d’un lieu à l’autre, d’une habitation à l’autre. Toutefois, la différence des valeurs entre ce que j’enregistre et ce que l’on nous dit est si grande qu’il est impossible de se taire.
Avant d’en venir aux chiffres, en quoi consiste plus précisément votre activité ?
« L’idée n’est pas de dire qu’il faut vivre dans une zone blanche mais de ne pas faire n’importe quoi avec ces technologies-là. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de dangers, les gens ne méritent pas ça ! »
Quelles sont les ondes électromagnétiques les plus néfastes ?
Le problème, c’est surtout l’accumulation de toutes ces ondes. Les hautes fréquences utilisées par la téléphonie (2G, 3G...) appartenaient à l'armée ; le wifi était également utilisé dans un cadre militaire. L'armée a vendu cette gamme de fréquences au secteur privé, car celles-ci ont été reconnues dangereuses pour son personnel. Mais il faut savoir également qu’un four micro-ondes, c’est la même fréquence que le Wifi ! Lorsque je me déplace chez des particuliers ou en entreprise, on me dit souvent : « on grille ». Les gens ressentent une sensation de picotements ; d’autres développent des rougeurs voire un sentiment de détresse, une confusion avec tout ce que cela peut entraîner : manque de concentration, fatigue, déprime… Le compteur Linky, par exemple, envoie du CPL (Courant Porteur en Ligne) donc de la haute fréquence, soit 156 KhZ, alors qu’une installation électrique supporte au maximum 1KhZ en continu (KhZ = à 1000 Hertz soit 1000 oscillations/secondes), de l’électricité résiduelle s’accumule alors dans l’installation. Lorsque Linky émet (Enedis nous dit 1 signal / 24h) - au moment où le compteur communique - il propage un signal dans notre installation entre 63 et 99 MHZ (soit entre 63 et 99 millions de Hertz) ce qui correspond à de la 3G donc de la haute fréquence. Le CPL est reconnu dangereux depuis 1972 ! L’armée américaine s’en est séparée à cause de cas d’acouphènes, de dépression… En 2007, en France, l’armée de terre recommande de ne plus l’utiliser. Cette information est parue dans la revue Territoires. Le parlement Européen, suite au rapport de BioInitiatives, stipule en 2009 : « que les limites d’exposition aux champs électromagnétiques fixées pour le public sont obsolètes. » En réalité, un compteur Linky ne communique pas 1 fois par 24h mais peut émettre jusqu’à 5472 signaux par 24h.
Vous nous parliez des dangers de l'accumulation des ondes, pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
On est bien sur un effet accumulé du CPL avec tout ce qui est connecté. Nos maisons deviennent de vraies antennes-relais. On entend souvent : « On ne peut pas refuser le compteur Linky, c’est dans la loi » Or, le code de l’énergie, article L 337-3-1, précise l’inverse, on peut refuser. Je conçois qu’en co-propriété, les choses soient plus difficiles. Dans ce cas, on peut opter pour l’hygiène électromagnétique que j’évoquais. Premièrement, il est important que votre lieu de vie ou de travail soit relié à la terre, je me suis aperçu que dans 90% des maisons, la terre n'était pas reliée ou de mauvaise qualité, ce qui m'a également été confirmé par un ami électricien. C’est important pour éliminer l’électricité résiduelle. Il existe également du câble blindé si vous faites ou refaites votre installation électrique ; malheureusement, les coûts restent assez élevés. Il existe de nombreuses solutions pour se protéger. On peut se procurer des filtres anti CPL, des interrupteurs de champs (bio rupteurs), des prises Navoti qui désinforment le CPL. Pour le Wi-Fi, je recommande des housses blindées ou des solutions bio énergétiques comme les auraspirit. Et pour les téléphones portables, les Fazup sont très efficaces, se sont des leurres qui font croire à l'antenne de votre téléphone qu'il capte le signal à 100%, ce qui diminue considérablement les rayonnements. Je tiens à préciser, qu'avant de s'acheter tel ou tel matériel, il est fondamental de se faire accompagner, de ne pas faire n'importe quoi. Soit votre matériel sera mal positionné, soit insuffisant, et si votre lieu de vie n'a pas une installation à la terre optimale, certains appareils peuvent être inopérants et parfois dangereux (rideaux blindés, tapis de earthing....).
Les ondes électromagnétiques sont donc partout ?
Oui, c’est un empoisonnement aux hautes fréquences ! Il faut savoir qu’il existe aussi aujourd’hui des compteurs connectés pour le gaz ou pour l’eau et ces derniers sont installés parfois sans que le consommateur ne le sache ! Si on additionne le wifi, celle des voisins, les téléphones, les tablettes, le radio-réveil, le micro-ondes (qui n’est pas blindé ! malgré ce qu’on nous affirme), le baby-phone, la domotique, nous vivons dans ce que l’on nomme un « électrosmog ». Il faut prendre conscience que notre environnement n’est pas sain. Il n’y a qu’en France où l’on a ces excès-là. L’ Australie, la Suède, l’Allemagne, la Suisse et même les États-Unis ont pris conscience très vite du problème. De plus, en France, il est très difficile de se faire diagnostiquer électrosensible ; il faut aller à Paris au Centre de médecine environnementale. Les ondes électromagnétiques ne concernent pas que les électrosensibles, d’où l’intérêt d’évoluer dans un environnement le moins nocif possible. Je veux préciser que l’OTAN, les aéroports, ont également arrêté d’utiliser le CPL. Face aux ondes électromagnétiques, des conseils en électricité, un diagnostic faisant prendre conscience des seuils auxquels nous sommes réellement exposés et pouvant déboucher sur des préconisations et des solutions, améliorent grandement la qualité de vie.
Pour en savoir plus, Stéphane Mazuy animera une conférence sur les pollutions électromagnétiques, mercredi 29 novembre à 18h30, à l’Hôtel Ibis Style à Chalon-sur-Saône. Il recommande la lecture de « Comment se protéger des ondes électromagnétiques ? » de David Bruno.
Renseignements : Stéphane Mazuy, géobiologue, Tél. 06 19 77 05 86 ou [email protected]
Propos recueillis par SBR - Photos transmises par Stéphane Mazuy
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