Chalon sur Saône
La mairie en soutien aux commerçants, organise « le lancement du diagnostic pour la redynamisation du commerce chalonnais ».
Publié le 06 Février 2018 à 07h31
Une étude d’une durée de six mois, dont le coût est estimé à 46 000 euros !
Lundi, dans la salle des Maires, se déroulait la conférence de presse sur un dispositif mis en place par la Mairie, en soutien des commerçants de chalon intitulé « lancement du diagnostic pour la redynamisation du commerce chalonnais ».
Gilles Platret, Maire de Chalon-sur-Saône a profité de l’occasion pour remercier les représentants d’associations de commerçants de Chalon-sur-Saône présents à cette conférence de presse (Léo Guillarme, représentant le secteur du quartier Saint Vincent et de la place Saint Vincent, James Da Costa, celui de la place et rue du Châtelet …), Monsieur Sarrazin, Directeur associé qui représente la société AID. Etait également présent David Janela, nouveau directeur général adjoint en charge de l’attractivité du territoire, comprenant également le domaine commercial, la culture, le tourisme, le sport… et nouvellement arrivé...
Dans son discours, le 1er magistrat de la ville a précisé : « On part d’un constat : Chalon est le 2ème pôle commercial de la région Bourgogne-Franche-Comté, notre but conforter cette position sujette parfois à des difficultés […] Il faut que l’on soit dans une stratégie de dynamisation voire de redynamisation du commerce du centre. Point important, la fréquentation touristique de notre ville grandit, c’est un facteur de développement économique et commercial.
Le chemin de l’Orbandale conduit les 130 000 passagers des bateaux de croisière à découvrir le centre ancien et les commerces qui le peuplent. La situation n’est pour autant idyllique mais il ne faut pas noircir la situation, pour autant il y a des enjeux particuliers. Dotée d’un potentiel hors du commun, la ville a besoin de renforcer son attractivité, les vacances de commerces sont une difficulté, une des faiblesses et il manque une fédération des commerçants de Chalon. Depuis 2014, on a lancé un certain nombre d’actions de communication et mis en place des événements pour soutenir le commerce de proximité, les clients ont aussi envie de venir sur de l’exceptionnel d’où l’importance d’une politique événementiel : Chalon en fête, festivités de Noël… […]
Nous avons également créé un site internet dédié, et mis en place l’envoi de newletters. Des moments d’échanges réguliers sont organisés entre l’adjointe en charge du développement du commerce chalonnais et de l’animation de la ville et les commerçants : petits déjeuners de rencontre et d’échanges par secteur ou par rues programmés samedi matin, et annuellement des états généraux du commerce.
Ce que nous souhaitons aujourd’hui, c’est une évaluation précise de l’offre commerciale de Chalon-sur-Saône, en perpétuelle évolution, donc nous avons besoin d’un vrai diagnostic pour mieux apprécier les opportunités et les modalités de mise en œuvre d’outils qu’il s’agit d’imaginer ou qui existent ailleurs ou qui sortiront du constat local, de ce qui manque et de qui est nécessaire pour développer des activités commerciales et de l’artisanat local. Il s’agit aussi d’acter un programme de redynamisation commerciale adaptée au besoin de la ville et en lien avec une stratégie de développement économique qui concerne tout le milieu de la création de valeurs, cela va de la petite boutique de centre ville à la grande unité de production industrielle.
Pour la démarche, nous faisons intervenir un bureau d’études pour un diagnostic sur l’ensemble des activités commerciales, d’artisanat et de service, qui va travailler pendant 6 mois afin d’établir un état des lieux avec l’identification des menaces et des opportunités, définir les stratégies à mener et qui apporteront un plus demain. On aura l’occasion au deuxième semestre de restituer et de voir dans la concertation comment on est arrivé à définir cette stratégie. Sachez parce que c’est l’argent des contribuables que cette étude coûte un peu moins de 46 000 euros.
D’autres initiatives viendront s’ajouter à cela, notamment en matière d’aménagements urbains avec la rue Pasteur en particulier… On essaie d’actionner tous les leviers possibles pour que cette ville soit attractive et qu’on donne envie. Je n’ai pas reparlé là du projet H&M / FNAC puisque si il est retardé par des actions judiciaires, il reste à l’ordre du jour, nous en attendons beaucoup, ainsi qu’un grand nombre de commerçants parce que c’est aussi en créant une offre complémentaire qui n’existe pas encore surtout sur quelques enseignes qui sont des enseignes locomotives que l’on arrivera à faire revenir des clients en centre-ville. Un certain nombre de collectivités qui ont suivi ce chemin avant nous, n’ont pas eu à s’en plaindre. »
Monsieur Sarrasin a ensuite présenté sa société basée à Villeurbanne mais implantée partout en France et réunissant une vingtaine de consultants, dont le métier à la base est l’observation de bases de données clients, observation du client, des comportements d’achat… : « Le sujet du client est important, c’est ce que l’on va faire au sein de cette démarche. La question que nous a posé la ville de Chalon, porte sur cette notion d ‘attractivité commerciale de centre-ville mais encore une fois qui s’inscrit dans l’attractivité globale de centre-ville, c’est vrai qu’aujourd’hui on ne peut plus dissocier, il n’aurait, d’ailleurs, jamais fallu dissocier la question du commerce à la question des autres fonctions du centre-ville. La question, c’est donc la contribution du commerce à cette attraction commerce-artisanat du centre-ville. Les réponses sont à la fois stratégique : comment repositionne-t-on le commerce de centre-ville comme une fonction d’attractivité dans son ensemble ?
Le commerce doit être appréhendé comme un produit à part entière comme une brique de l’attractivité et donc raisonné dans une approche de marketing, comment on parle au client ? De quelle façon on fait le lien avec le client ? On procède avec une approche très collaborative avec, on va dire, « l’écosystème » à la fois politique et économique (commerçants, artisans, associations de commerçants, et professionnels au sens large : tourisme, culture… ) dans une approche de diagnostic problématisée sur une vision de grande largeur : agglomération, ville, centre-ville, pour avoir une vision de positionnement du commerce de Chalon par rapport à cet ensemble Bourgogne-Franche-Comté, par rapport à l’interfaçage dijonnais/ lyonnais ; ça c’est les grandes largeurs et ensuite on resserre : ville, centre-ville et polarités de proximité. Pour cela, on va sur le terrain, on travaillera également sous forme d’enquête avec des professionnels. Au stade de l’état des lieux, on aura à produire des indicateurs à la fois de dynamisme, prospectifs pour voir comment ce tissu peut évoluer et effectuer ce travail très particulier sur les questions de l’immobilier commercial car on sait aujourd’hui que c’est un levier de dynamisation et revitalisation…
La deuxième brique de diagnostic portera sur la clientèle, sur les clientèles, il y a aussi la fréquentation touriste, la fréquentation de passage, d’actifs, la clientèle d’affaire qui renvoient vers la notion de l’offre et à la notion du fonctionnement. On expertisera le potentiel de chiffre d ‘affaire lié à ces différentes clientèles mais également les enjeux qui sont liés à l’évolution des comportements d’achat… On interrogera tous ces segments de clientèle au travers d’un certain nombre de dispositifs d’enquête : en ligne, en face à face, pour avoir un panel représentatif d’environ entre 600 et 800 clients. Expertise du fonctionnement urbain également, on se mettra dans la posture du client qui connait la ville, qui ne connait pas la ville… Pour boucler ce diagnostic, une approche avec les associations de commerçants, avec des ateliers de travail permettront de bien comprendre leurs forces, leurs faiblesses, leurs leviers, leurs attentes. On va pousser cet état des lieux dans une vision prospective sur les opportunités que l’on peut saisir, en matière de commercialité, sur les opportunités dans le tissu commercial existant, voir quels sont les leviers en terme de clientèle…. et on finira avec une étude de marché donc on sera très économique dans notre approche… [… ] »
J.P.B
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