Saône et Loire

La CAPEN 71 appelle à la mobilisation ce jeudi

Pour des raisons diverses, beaucoup d’entre nous, militants associatifs, citoyen-nes et usagers SNCF, participeront à la manifestation du 22 mars 2018. La CAPEN 71 appelle à se joindre à cette manifestation, car elle est persuadée que la voie de démantèlement du service public ferroviaire empruntée par le gouvernement est incompatible avec la protection de l’environnement et contraire à l’intérêt des usagers.

La CAPEN 71* se joint à l’occasion à un collectif national qui veut restaurer un service public ferroviaire capable de redynamiser les lignes ferroviaires de proximité.

Quand un train est remplacé par un car, environ 30% des voyageurs reprennent leur voiture individuelle. Tant pis pour les personnes âgées, les handicapés, les personnes qui transportent leur vélo et celles qui veulent travailler en train : impossible dans les cars. Les conséquences, chacun les connait : plus de pollutions, d’accidents, dégradation et encombrement du réseau routier, parkings payants, accroissement du budget automobile pour les ménages ruraux...Réserver le ferroviaire aux seules grandes villes va créer de nouveaux territoires abandonnés par la République et creuser les inégalités.

Les lignes ferroviaires ne sont pas des lignes comptables. A-t-on jamais demandé à une route départementale d’être rentable ? Plutôt qu’un abandon des lignes de proximité fondé sur des critères de rentabilité à court terme, nous avons besoin aujourd’hui de rénovation et d’innovation pour redéployer un service public qui réponde aux impératifs écologiques : un déplacement en train émet 10 fois moins de C02 que le même trajet en voiture et 50 fois moins qu’en avion. Le développement et l’amélioration de l’offre (intermodalité), la reconquête des flux voyageurs et frêt correspondent aux nouveaux besoins de mobilités durables.

Ce n’est pas un problème d’argent : une véritable fiscalité écologique sur les transports routiers et aériens peut rendre le train attractif face à la route et l’avion. C’est un problème de choix politique.

« NOUS ALLONS VOUS FAIRE PREFERER LE TRAIN » ? CHICHE !