Chalon sur Saône

"Sur l'arrondissement de Chalon sur Saône, moins d'une dizaine de communes sont dans le réseau d'alerte" précise le Sous-Préfet de Chalon sur Saône

"Sur l'arrondissement de Chalon sur Saône, moins d'une dizaine de communes sont dans le réseau d'alerte" précise le Sous-Préfet de Chalon sur Saône

Jean-Jacques Boyer a tenu à évoquer la situation financière des communes de l'agglomération.

Pas question de s'immiscer dans les gestions communales (du moins nominativement et publiquement) a tout de suite précisé le Sous-Préfet de Chalon sur Saône, interrogé par info-chalon.com, alors que toutes les communes sont en train de voter les comptes de gestion de l'année écoulée et de préparer les budgets primitifs pour l'année à venir. Pour autant, il a tenu à préciser que sur l'arrondissement dont il a la charge "huit communes sont en réseau d'alerte", un dispositif spécifique en lien avec la direction des finances publiques et qui surveille de près la gestion des collectivités. Au delà des 12 ans de capacité de désendettement, les communes entrent dans l'oeil du cyclone avec une série de paramètres complémentaires et notamment sa capacité d'autofinancement. "Il y a un certain nombre de signaux défavorables qui attirent ou pas notre attention" précise Jean-Jacques Boyer, avant de préciser que "depuis quelques années, les communes ont pris en compte la nécessité de mieux maîtriser leurs dépenses". 

Sur la question des baisses de dotations de la part de l'Etat, là encore, le représentant de l'Etat se veut très circonspect, "certes les dotations de fonctionnement sont parties à la baisse mais en contre-partie il y a eu une très forte mobilisation des dotations en investissement. La hausse a été très importante et les communes ont bien compris tout l'enjeu du dispositif. Je visite une à deux communes par semaine et les retours sont quasi identiques. Les effets de levier sur l'économie locale ont été très significatifs", avant de préciser "que l'Etat est le plus gros financeur des projets locaux si vous mettez bout à bout tous les dispositifs de financements. C'est une réalité que les communes ne peuvent ni ne doivent oublier". 

Sur la gestion propre des collectivités locales, celui qui fut 5 ans magistrat de la Chambre Régionale des Comptes en connaît en rayon, "c'est suivi de près, et si le Préfet doit intervenir, il ne se gênera pas pour intervenir mais il y a trois niveaux de contrôle, entre le maire et son conseil municipal, le comptable public et enfin l'administration préfectorale". "La seule grande inconnue est lorsqu'il reste des factures dans le tiroir" plaisante le Sous-Préfet, rappelant que les pièces comptables sont avant-tout celles qui sont communiquées à l'administration. 

Laurent Guillaumé