Chalon sur Saône

A Chalon, journée de mobilisation en ce 22 mars face aux réformes gouvernementales

A Chalon, journée de mobilisation en ce 22 mars face aux réformes gouvernementales

Ils étaient près de 500 mobilisés à l'hôpital de Chalon sur Saône avant de rejoindre l'hôtel de ville ce jeudi.

Discours de l'UD CGT  à l'occasion de cette journée de mobilisation

 

Nous vivons une période charnière, où les gouvernements successifs, tous à la botte du capitalisme, sont en train de mettre des politiques libérales en place partout dans le monde. Les conséquences sont malheureusement simples ! Les profits sont accaparés par une toute petite minorité, et les 99 % d'êtres humains restant devront se partager quelques miettes.

Cette société ultra libérale qui est en train de se construire ne fonctionne absolument pas sur la solidarité, mais selon la loi du plus fort ! Poussant les individus à se ruiner la santé, physique et mentale, pour tenir le rythme insoutenable, d'être toujours le meilleur. Jusqu'au jour où quelqu'un va décider, en haut, qu'il faut encore éliminer du personnel pour accroître encore plus les profits.

Mais cette société-là, les salariés n'en veulent pas ! Qu'ils soient actifs, retraités, privés d'emplois, ils sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour construire et défendre des revendications qu'ils construisent au plus près de leur travail, au plus près de leur lieu de vie.

Les salariés gagnent de moins en moins et sont de plus en plus taxés. Et ils vivent moins bien parce qu'ils n'ont plus de services publics autour d'eux !

Les commerces des petits villages ont fermé, puis les écoles, les bureaux de poste, et ensuite ce sont les petites lignes SNCF, "non rentables", qui ferment, laissant des populations livrées à elles-mêmes au milieu des zones rurales, sans hôpitaux, sans médecins, et sans transport… Voilà la triste réalité du libéralisme. Et oui, tout doit être rentable ! Tout doit rapporter du fric ! C'est exactement le contraire du Service Public, qui apporte une égalité à tous les citoyens qu'ils soient en ville ou en zone rurale, avec une péréquation tarifaire et dont le but n'est pas de faire de l'argent, mais de répondre aux besoins des populations.

On accuse souvent les syndicats de faire de la politique, mais quand les choix politiques portent atteinte, aux droits et aux intérêts, des travailleurs et de leurs familles, alors oui nous sommes dans notre rôle de syndicalistes !

Et le problème actuel est bien là ! Les gouvernements successifs ont bradé, voire même donné, au patronat les richesses du pays pour qu'ils en tirent tous les profits. Exemple les autoroutes dont les profits vont aux actionnaires, et le gouvernement parle de remettre en place une vignette "nid de poule" pour faire payer les citoyens. Et quand le patrimoine public n'est pas bradé, ce sont des milliards d'€ d'aides publiques qui sont donnés aux entreprises à l'exemple du CICE. Des dizaines de milliards d'€ donnés aux entreprises sans aucune contrepartie ni contrôle. Et comment est-il financé le CICE ? Par une réduction de 50 Mds d'€ de dépenses publiques. Et concrètement, cela se traduit par :

  • 18 Mds € de réduction dépenses Etat 
  • 11 Mds € de réduction budgétaires sur les collectivités 
  • 10 Mds € de réduction sur l’assurance maladie
  • 11 Mds € de réduction sur la Protection Sociale

Et pendant ce temps-là, les 40 plus grosses entreprises, celles du CAC 40, ont dégagé près de 95 milliards d'euros de bénéfices nets en 2017, une forte hausse de 24 % par rapport à l'an dernier, où elles avaient déjà dégagé 76 milliards d'euros. Oui il y a de l'argent ! Mais il n'est pas redistribué à celles eux qui créent ces richesses. Voilà d'où viennent les problèmes ! Mais en aucun cas du statut des fonctionnaires, ni du statut des cheminots, ni des acquis des salariés de l'Energie, ni des régimes spéciaux de retraite, ni des salariés, ni des chômeurs, ni des retraités, ni des migrants qui fuient nos bombes !

Il faut cesser de donner des milliards d'€ d'argent public aux actionnaires et à la place créer des emplois, en développant les services publics, en réindustrialisant le pays, en réduisant la durée du travail, en revalorisant les salaires, les pensions, les minimas sociaux.

Il faut donner du travail à tous les citoyens, pour permettre de vivre à tous les travailleurs, tout en répondant aux besoins des populations. Ce n'est rien d'autre qu'une société juste, solidaire, sociale. 

Renforçons le service public du travail pour protéger les salariés.

Renforçons le service public des finances publics pour que les fonctionnaires aillent chercher les 80 Mds d'€ de fraude fiscale. 

Imposons d'autres choix politiques pour modifier les lois et récupérer les 50 Mds d'€ d'évasion fiscale, pour taxer les profits du CAC 40… pour mener une politique sociale !

Il existe d'autres solutions que l'austérité, mais pour cela, il faut une puissante mobilisation des travailleurs, des citoyens, pour imposer d'autres choix politiques, et aussi faire céder le grand patronat, en multipliant les actions revendicatives sur chaque site, sur chaque établissement.

La CGT appelle à une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation le 19 avril prochain. Soyons encore plus nombreux en grève sur chacun de nos sites pour agir ensemble, à l'occasion de la journée nationale interprofessionnelle. Exigeons, luttons et gagnons partout la satisfaction de nos revendications, du carreau cassé à la transformation de la société. 

Bloquons l'économie par la grève, en cessant le travail, en cessant de créer des richesses matérielles et immatérielles. Leur peur de nos grèves est la preuve que le travail de toutes et tous est utile. Agissons, toujours plus nombreux.