Opinion

ANGIOPLASTIE A CHALON -L'Agence Régionale de Santé appelle " à se garder de discours inutilement anxiogènes"

ANGIOPLASTIE A CHALON -L'Agence Régionale de Santé appelle " à se garder de discours inutilement anxiogènes"

COMMUNIQUE DE PRESSE

Dijon, le 31 mai 2018

Des transformations hospitalières indispensables au maintien d’une offre de qualité

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté a reçu ce jeudi 31 mai une délégation de la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité.

Attentive aux inquiétudes exprimées par cette délégation, l’ARS a confirmé l’importance qu’elle accorde au maintien d’une offre hospitalière en proximité et détaillé le sens des transformations indispensables à ce maintien.

L’Agence Régionale de Santé tient à souligner que son action a pour objectif premier de garantir la qualité et la sécurité des soins à tous les habitants de la région.
Cette qualité et cette sécurité passent parfois par des réorganisations de certaines activités, pour tenir compte à la fois de l’évolution des besoins, des progrès dans la prise en charge des patients, au premier rang desquels le développement des prises en charge ambulatoires, et de la rareté de la ressource médicale.

L’avenir des hôpitaux de proximité réside d’abord dans des coopérations entre établissements de santé à une échelle territoriale plus large , dans une logique de gradation des soins, de filières, de complémentarité et de cohérence, non de concurrence.

C’est pour cela qu’ont été créés des Groupements Hospitaliers de Territoire (12 en Bourgogne-Franche-Comté), chaque hôpital de proximité étant une porte d’entrée garantissant l’accès à une offre hospitalière plus spécialisée, à distance.
S’y développent des services de proximité comme des consultations avancées, avec l’appui d’équipes médicales partageant leur activité sur plusieurs sites.

Des liens privilégiés à développer avec la médecine de ville

L’ARS a également rappelé que la proximité passe par des liens privilégiés à developper avec la médecine de ville, qu’il s’agisse de faciliter le parcours des patients, en particulier des patients chroniques et/ ou âgés, ou encore d’offrir à des professionnels de santé des opportunités d’exercice mixte et favoriser ainsi leur installation.

Cela implique des changements d’organisation, de pratiques ou d’usages, dans le souci constant de réduire les inégalités d’accès au système de santé et de faire en sorte que chacun bénéficie de l’offre de santé qu’il est en droit d’attendre.

Dans ce contexte, la défense invétérée du statu quo est préjudiciable à la qualité des soins et à l’avenir même de cette offre de soins en proximité.

Dès lors, l’ARS a invité la délégation à se garder de discours inutilement anxiogènes allant parfois jusqu’à prédire la fermeture complète de certains établissements, au détriment de leur attractivité déjà parfois fragile pour les professionnels de santé comme pour les patients.

L’ARS entend bien s’appuyer sur un dialogue continu avec l’ensemble des acteurs pour mettre en œuvre ces transformations sur l’ensemble des territoires de santé de la région.